HARDECOURT AUX BOIS
CP:80360   INSEE:80418
1 - Situation géographique
2 - Population
3 - Principaux métiers rencontrés dans les actes
4 - L'église Saint Martin
5 - Actes de Catholicité et d'état civil
6 - Patronymes rencontrés
7 - Hardecourt un village de Nourrices
8 - Affaires communales avant 1914
9 - Affaires communales aprés 1914
10 - Notice historique
11 - Période révolutionnaire
12 - La Premiére Guerre Mondiale
13 - La Famille MALTZKORN
14 - Tables de Décès et Mariages
Photos



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1 Situation géographique



                                        Plan 1878-Réf : ad80-99 O 2115


Code Postal : 80360
Code INSEE : 80418
de longitude 49°59' et de latitude 02°49'

Altitude : 92 à 142 m Superficie : 53 ha

Canton de COMBLES
Habitants ; les Hardecourtois

DICTON:

Des Bos partout
Ch'est l'curiosité d'Hardecourt
.

Des bois partout
C'est la curiosité d'Hardecourt


Panneau d’entrée du Village 2006
Photo JPGourdain
Trois fleurs en 2021
hardecourt





Lieux-dite habités.
Chapelle de la vierge Noire Hardecourt-aux-Bois

Lieux-dits non habités.
Bois Azaux - Bois brûlé
Bois carre - Bois d’En Haut
Bois Favièr - Bois Pincepoiret
Derrière le Bois Favière
La maladrerie - Les cerisiers

Orographie :
Fond de la Plante - Fond des Maras
Fond là-dessous - Les Soles
Plaine les Longs Fossé - Plaine des Longs Fossés
Plaine des Neuf Moulins - Plaine du Château
Vallée du Bois Favière - Vallée Jean de Bray
Vallée Travaux

Divers : Calvaire Cochin - Calvaire Maltzkorn



Plan de 1749


Pierre BOUCHER, arpenteur royal priseur et mesureur est né le 22 janvier 1697 à Etreillers (Aisne)
Date de naissance trouvée dans sa dispense d’âge.
Il est le fils de Jacques BOUCHER

Le 10 mars 1719 à Paris (Réf : AD80 _ B470. Fol 8 & 9), lettre de dispense d’âge
Le 13 mars 1719 à Paris (Réf : AD80 _ B470. Fol 9 & 10), Octroi en remplacement de son père Jacques décédé qui en jouissait par Commission, de l’office d’Arpenteur royal priseur et mesureur des terres, près, vignes, bois et eaux et forêts de la paroisse d Hardecourt.

Le 8 janvier 1743 à Paris (Réf : AD80 _ 1 B 152 – Bailliage de Péronne), Nomination de lieutenant de la justice de la ville et seigneurie d’ Hardecourt au bois.

Un plan figuré du village et terroirs d’Hardecourt au Bois est dessiné par Pierre BOUCHER arpenteur en 1749.

Présence d’un moulin sur le chemin de Longueval à Miraumont
Réf : AD 80 _ carte RL 46>



Terre et Seigneurie
d’Hardecourt au Bois
‘’relevante’’ du Roy
à cause de son château de Péronne

et fief scis à
Hardecourt au Bois
mouvant de Manancourt


Parcelles n° 9 à 17 et 32 à 36, héritages appartenant à plusieurs particuliers tenus tant en fiefs qu’en censives.
Parcelle n° 20, Terres labourables du domaine.

 

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2 Population

1469	15  feux
1670	30  feux
1698	                200 habitants
1699	50  feux
1709	64  feux
1724	100 feux	273 habitants
1725	102 feux	350 habitants
1726	103 feux	356 habitants	 alias 433
1760	96  feux
1772	110 feux	341 habitants
25 mars 1792            435 habitants
1804 ...                518 habitants 

Recensements
1836 519 habitants 119 maisons 1851 Document absent aux AD Somme 1872 447 habitants 136 maisons 149 ménages 1881 420 habitants 109 maisons 113 ménages 1906 366 habitants 107 maisons 107 ménages 1911 290 habitants 91 maisons 108 ménages 1921 59 habitants 23 maisons 23 ménages 1926 118 habitants 43 maisons 43 ménages 1931 136 habitants 45 maisons 45 ménages 1936 125 habitants 40 maisons 42 ménages 2018 84 habitants Une baisse importante et constante de la population est constatée de 1836 jusque 1911 avant la première guerre mondiale.

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3 Principaux métiers rencontrés dan les actes

Métiers exercés par les défunts de 1757 à 1792:
1   berger
4   blattier
1   charpentier
2   charron
3   employé des fermes du roi
5   laboureur
1   marchand
1   maréchal ferrant
4   ménager
1   mendiant 


Définition des métiers trouvés dans les actes.

Blattier ou blatrier : Farinier, grainetier, vendeur de blé et de grains.

Berger et vacher du village : Sous l’ancien régime et au début des années 1800, le berger communal gardait toutes les bêtes du village, qui devaient obligatoirement pâturer dans les prés communaux contre redevance par leur propriétaire

Employé des fermes du roi : Sous l’Ancien régime, les employés de la Ferme étaient chargés de percevoir les impôts : Gabelle, Octroi, Traite ; taxe sur les tabacs ….

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4 L'Église Saint Martin

4-1 Travaux de l'église
4-2 Budget de la fabrique
4-3 Reconstrution de l'église aprés la premiére guerre Mondiale
4-4 Dommages de guerre





Cette église de style roman fut bâtie au quatorzième siècle.
Elle était composée de trois nefs soutenues par six colonnes et dominée par un clocher.
Jusqu’en 1789 le service religieux était fait pat les religieux de l’abbaye de Curlu.

1803 :
L’abbé Dassonvillers fut nommé desservant de l’église.
Depuis 7 ans, il disait la messe dans tous les villages environnants et rayonnait sur un parcours de 24 kilomètres..
Après sa nomination, il entreprit la restauration de l’église

1804
Il acheta des bancs à Dovillers de Maurepas pour une somme de 1 100 Fr.

1805 : Il commanda une chaire et un confessionnal à Joseph Hénon, un sculpteur réputé de Montauban.
1830 : L’abbé Hutellier lui succéda. Il continua à embellir l’église la construction d’une chapelle de la Vierge en forme de petite rosace surmontée d’une demie coupole, avec un autel en bois surmonté de Notre Dame des Victoires, puis la chapelle de saint Joseph, de style ogival, avec une voûte portée par quatre colonnettes et une niche pour le patron. .

1874 : L’abbé Dubus, fit paver de marbre le sanctuaire, le chœur, la nef et le transept.
Puis se succédèrent ensuite les abbés Bridoux, Sauval et Dufresnoy.

Dans les archives municipales détenues par les Archives départementales
: Réf : 99O2114 et 99O2115 se trouvent tous les documents concernant l’église et le presbytère à partir de 1875
.

1875 Conseil de Fabrique. Président du Conseil : Vincent BEAUFILS
Secrétaire du Conseil : DAUTHUILLE
Pierre Louis MATTE : membre
Frédéric PELETIER : membre
Vincent GLAND : membre

Marguilliers en charge. Président : Louis LEGRAND
Secrétaire : Vincent BEAUFILS
Trésorier : Frédéric PELETIER
Marguillier : C’était un membre laïc de la fabrique d’une paroisse élu chaque année par les membres de la Communauté sous l’ancien régime . De bonne moralité il devait savoir lire et écrire. Initialement chargé de tenir le registre d’inscription des pauvres qui demandaient l’aumône, il s’occupait de la garde de l’église, de son entretien, des cérémonies, des vêtements liturgiques, du mobilier, des cierges et du cimetière qui entourait l’église

La fabrique est un ensemble de personnes laïques et religieuses nommées pour assurer la collecte et l’administration des biens de l’église : la dîme, les dons, les legs , les locations annuelles de bancs, les fermages, les inhumations dans l’église et décideurs des dépenses, de la construction et des travaux de rénovation de l’église, du cimetière, des chapelles, des calvaires et l’achat du mobilier et des ornements.

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4-1 Travaux de l'église


Le 17 juillet 1865,
"un sinistre épouvantable jetait la désolation et la ruine dans toute la contrée en ravageant les neuf dixièmes des récoltes et en renversant les toitures des habitations
"

L’ouragan du 12 mars 1876
"nous réservait une nouvelle épreuve, il causa dans notre commune des dégâts que la situation pauvre des habitants ne permet pas de réparer" Perte de 40 000Fr
.

Ces événements météorologiques expliquent les importantes réparations à faire aux édifices religieux.

En 1874 et en 1878 des réparations furent réalisées sur le bâtiment du presbytère par Abraham THERY, charpentier et entrepreneur de bâtiments. 1878 :
Réparation du clocher de l’église au moyen du produit de la vente d’arbres autorisée pour 800 Fr.

En 1884 état de l’église et travaux à prévoir.
Refaire le plafond attenant au clocher fendu depuis quelques temps.
Refaire le plafond tout lézardé des parois intérieures de l’église.
Refaire les portes de l’église qui menacent ruine.
Réparer les fenêtres de l’église et celles de la sacristie fortement endommagées.
Travailler aux soutiens des cloches et empêcher ainsi les cloches de tomber et d’ébranler l’église.
Refaire la voûte du clocher qui menace de crouler.

Le 21 mai 1884, devis d’une partie des travaux à réaliser dans l’église
Reconstruction de la voûte du clocher : 400 Fr.
Remplacement de la porte d’entrée par une porte de chêne :120 Fr.
Remplacement de 4 fenêtres : 180 Fr. soient 720Fr.

le 6 mai 1886 autre devis.
Remplacement d’une partie de la toiture de l’église :
Remplacement de deux fenêtres de la sacristie pourries et prêtres à tomber
Réparations des pilastres extérieures de l’église.
La municipalité de pouvant disposer que d’une somme de 50 Fr. demande une aide au niveau de la Préfecture.

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4-2 Budget de la fabrique 1901

Frais ordinaires du culte.
- Pain 10 Fr.
- Vin 50 Fr.
- Huile 20 Fr.
- Cire 13 Fr.
- Encens 3 Fr.
- Combustible 10 F
r. - Saintes-Huiles 1 Fr.

Frais d’entretien - Ornements et vases sacrés 20 Fr. - Entretien et blanchissage du linge .35Fr. - Meubles 20 Fr. - Vêtements 15 Ffr. Gages des serviteurs de l’église.
- Chantres 130 Fr.
- Sonneur 27 Fr.
- Suisse 30 Fr.
- Enfants de chœur 10 Fr.
- Balayeur 25Fr.

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4-3 Reconstruction de l’église après la 1ere guerre mondiale

L’église temporaire – La chapelle COCHIN

Le capitaine Augustin COCHIN (1876-1916) historien et sociologue fut tué le 8 juillet 1916 à Hardecourt, première victime de cette bataille.
Sur la carte IGN, le calvaire où il fut tué, porte son nom.

Après la guerre sa famille ((Hôpital COCHIN à Paris) fit construire une chapelle qui servit d’église pour remplacer l’église détruite.

Madame DENIS COCHIN perçut 75 000Fr. de dommages de guerre pour la construction de cette chapelle qui remplaçait l’église.
Elle reversa cette somme à la commune qui décida de l’employer de la manière suivante.
5000 Fr. bureau de bienfaisance
5000 Fr. pour les fêtes de la bénédiction des cloches et de l’inauguration du monument aux morts.
2000 Fr. pour deux dessus de puits communaux
4000 Fr. pour payer les frais d’architecte qui a établi les plans de l’église proposés par l’ancien conseil.
3000 Fr. pour payer les factures arriérées de la commune
2000 Fr. pour une plaque en marbre avec le nom des enfants du pays morts pour la patrie
1500 Fr. allouée au calvaire di cimetière en surplus des dommages de guerre
3000Fr. pour la peinture de l’école, de la mairie des grilles et d’une chambre
4000 Fr. pour le montage électrique de la cloche à la nouvelle église
1000 Fr. pour payer les réparations du toit de la chapelle
Le reliquat de la somme sera employé au mieux des intérêts de la commune.

Reconstruction de l’église.



La chapelle COCHIN devait servir de nef pour la nouvelle église.
Son emplacement au bord de la route et l’exigüité du terrain ne permettait pas la construction d’un clocher.

Le préfet accepta la démolition de la dite chapelle après l’autorisation de Mme DENYS COCHIN.



Sous la municipalité de M. BERNARD en 1928, l’architecte FAUCHEUR établi les plans d’une nouvelle église.
En 1930 après le changement de municipalité c’est M BELLOT architecte, qui établi les plans définitifs de la nouvelle église

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4-4 Dommages de guerre


1_ Achat de mobilier pour l’église

10 bancs 170 Fr.
1 confessionnal 1 200 Fr.
1 chasublier chêne à tiroirs 1 170 Fr.
Fonds baptismaux 850 Fr.
5 chaises 90 Fr.
Soit un total de 5 000 Fr.

2 _Devis pour une cloche

1932 – Devis d’une cloche par la fonderie WAUTHY de Sin le noble (Nord)

a) Une sonnerie neuve composée d’une cloche pesant 6540 kg. Elle sera composée de 78 parties de cuivre rouge et de 22 parties d’étain fin.
b) Les accessoires nécessaires seront confectionnés et construits avec des matériaux de 1ere qualité.
coussinets – mouton avec des ferrures – une ½ roue et corde
c) La charpente du beffroi sera en chêne avec les poutres supports.
d) La fonderie gravera un relief sur la cloche sans aucune rétribution. Les inscriptions lui seront remises en temps utile.
e) Elle sera ornée de dessins d’un bon style et d’emblèmes religieux
f) La cloche sera rendue à pied d’œuvre. Elle sera posée par le fondeur.

Le devis s’élève à 11.280 Fr.

Marché passé entre M. BERNARD, maire d’Hardecourt
Le révérend père Dom BELLOT, architecte.
La fonderie de cloches WAUTHY

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6 Patronymes

Vous trouverez ici les patronymes rencontrés dans notre base (131 000 individus) et notre généalogie

Patronymes

Variantes de patronymes Rencontrés dans les actes de déès de 1757 à 1792

Beaumont/ Debeaumont - Delavenne/Delavesne- Demarquoy/Demarquais - Demoulin/Moulin
–Domon/Domont-Dupré/Duprez - Guillemont/ Deguillemont - Moreuil/ Moreuille -
Variantes de patronymes
Rencontrés dans les actes de 1757 à 1792

Classement des patronymes les plus portés à Hardecourt.


1 – Fournier : 107
2 – Boucher : 88
3 – Tarlier : 70
4 – Thery : 58
5 – Duprez : 51 6 – Brancard : 49
7 – Delavesne : 37
8 – Chevalier – Hénon - Routier : 28
11 – Marleux : 23
12 – Domont : 22


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7 - Hardecourt un village de Nourrices

Au cours des années de 1805 à 1822 de nombreux enfants de l’hôpital de la maternité de Paris décédèrent en très bas âge à Hardecourt (Parfois âgé de 10 jours) Il n’a pas été possible de déterminer le nombre d’enfants placés en nourrice, car contrairement aux autres villages,
le curé ne précisait pas le nom des parents nourriciers dans l’acte de décès.



.7.1 – Hôpital de la maternité de Paris.

En 1793, les nourrices des provinces (principalement du Morvan) cessèrent de venir à Paris.
La Convention décida de fonder un établissement de charité à destination des enfants trouvés de moins de 2 ans.
Établi dans les bâtiments du Val de Grâce, cet hôpital fut transféré le 10 vendémiaire an IV dans l’ancien couvent de Port Royal, faubourg St Jacques

7.2 – Les nourrices



La moitié des enfants, envoyés en nourrice dans les campagnes, décèdent dans leur première année.

Les nourrices recrutées dans les campagnes se rendaient à Paris sous la conduite d’un ‘’meneur’’ afin de ramener les enfants et de les nourrir chez elles.
Cette activité était très codifiée. (Cf : Mémoire historique et instructif sur l’hospice de la maternité).




Les enfants abandonnés restaient à charge de l’hospice jusque l’âge de 12 ans pour les frais de maladie

Les nourrices percevaient sept francs la première année de l’enfant, six francs la seconde année, et cinq francs de la troisième à la septième année.
Afin que les nourrices dispensent de bons soins aux nourrissons qu’elles allaitaient, une prime de 8 francs leur était versée à la fin du troisième mois, et de 6 francs à la fin du sixième et du neuvième mois.
Des inspecteurs se déplaçaient pour contrôler la manière dont sont élevé les enfants.
Elles recevaient une layette et des vêtements chaque année.

Elles percevaient 1,50 francs en cas de décès de l’enfant pour la rédaction de l’acte et les frais d’inhumation.
La liquidation des sommes dues aux nourrices, étaient liquidées chaque trimestre après que le meneur qui leur était rattachés ait produit la preuve, attestée par le maire du village, de la vie de l’enfant.



7.3 – Les meneurs.

26 meneurs rattachés à l’hôpital sont choisis parmi des gens de campagne, propriétaire ou cultivateurs. Il sont chargés de recueillir les nourrices, de les amener à Paris, des les surveiller dans les campagnes, de leur distribuer leur salaire, les layettes et les vêtures, de rapporter les actes de décès des enfants, leur bulle et leur vêture ainsi que d’instruire les changements qu’ils auraient pu faire en remplaçant un enfant entre les mains d’une autre nourrice.

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8 - Affaires communales avant 1914

8 - 1 Instruction

8.1.1 – École des Garçons et le logement instituteur.

La population de la commune s’élève à 458 habitants.
Le nombre d’élèves et de 34.

L’école se tient dans une mauvaise chaumière qui tombe en ruine qui se trouve sur la place publique en face de l’église et l’instituteur n’a pas de logement.

En 1878, l’architecte DES BIARS établit un projet de construction d’une école de garçons avec un logement pour l’instituteur.

En 1880, l’architecte de Péronne approuva ce plan.

Plan du projet de construction

d’une école de garçons avec le logement de l’instituteur.
Le bâtiment projeté, de10,92 sur 7,41m. sera d’une superficie de 91.83m²
Il se composera d’une salle de classe de 39 m² pour 38 élèves.
Une vaste cour sera entourée d’une haie qui la séparera de la mare voisine
Le logement de l’instituteur comprendra une cuisine, une salle, 2 chambres, une laverie, une cave, un bûcher, une mansarde et des lieux d’aisance dans la cour.
Il est indiqué "’que de l’estrade l’instituteur pourra exercer la surveillance des latrines dans la cour."

Le montant du devis s’élève à 8 913 Fr.

La commune étant très pauvre, elle n’a qu’un sentier pour se rendre au chef lieu de canton, ses ressources l’empêchent de construire un chemin vicinal.
Depuis 3 ans, les habitants ont déjà été grevés d’impôts extraordinaires pour réaliser différents travaux dans la commune, aussi la municipalité sollicite auprès de la préfecture, un secours de 6 780Fr pour la construction de l’école des garçons.
En 1901, un préau fut construit pour 143.75Fr et la classe de l’école des garçons fut pavée.

8.1.2 – École des Filles et le logement institutrice.

1884 :
Devis des travaux à exécuter à l’école des filles et au logement de l’institutrice.
- Pavage des 64 m² de l’école et du logement de l’institutrice.
- Ouvertures : agrandissement des fenêtres et pose de persiennes
- Réparation de la cheminée.

En 1884 : Le traitement annuel de l’institutrice communale s’élevait à 700 Fr, celui de l’instituteur communal à 1 200 Fr.

8.1.3 –Enseignement du tir à l’école.

En mars 1908, une circulaire du ministère de l’instruction publique demande au conseil municipal de dégager des crédits pour l’enseignement du tir dans l’école communale.

Un crédit de 50 Fr. est voté pour l’acquisition de matériel de tir.



8.1.4 École libre des filles –.

En 1914, une école libre de filles se trouvait à Hardecourt rue de Péronne.
Elle appartenait à la Comtesse de KERGOLAY qui possédait plusieurs biens à Hardecourt,
dont 250 ha de terres et 35 ha de taillis et de bois.



L’école comprenait, deux salles de classe, 2 préaux, 5 WC et une cour de récréation. Le logement de 129 m² était constitué d’une cuisine, d’une salle et de 3 chambres. La salle possédait une cheminée de marbre, le plancher des chambres était en parquet. Des lambris tapissaient, la salle à manger, le vestibule et la cuisine.
Il y avait également rattaché au logement une écurie et une buanderie.

Cette école et le logement furent complètement détruits lors du premier conflit mondial.
Il ne restait aucun vestige et l’on ne pouvait même pas se rendre compte de l’emplacement que les bâtiments occupaient.

Ce bien valait 45 000Fr. en 1914,
.la commission des dommages de guerre évalua la reconstruction à 230 000Fr.

8.2 – Les FINANCES.

8.2.1 .1879 – Le rôle des contributions directes



8.2.2 – 1879 –Traitement des employés de mairie.

Secrétaire de mairie : 120 Fr.
Receveur municipal : 136 Fr.
Garde champêtre : 150 Fr.
Chantre : 100 Fr.
Indemnité de logement de l’instituteur : 75 Fr.

8.2.3 – 1901 – Recettes communales..


Permis de chasse : 30 Fr.
Impôt sur les chevaux et les voitures de luxe : 3,25 Fr.
Impôt sur les vélocipèdes : 9 Fr.
Location des propriétés communales : 150 Fr.
Taxe sur les chiens : 142 Fr.

1874. Achat d’un appareil LEVEL, la station de chemins de fer la lus proche est celle d‘Albert.


8.3 - Guerre de 1870-187

Durant ce conflit, les troupes prussiennes, logèrent chez les habitants et réquisitionnèrent de la nourriture.
Des exactions furent également commises.
Les assiégeants ne quittèrent le territoire français qu’après qu’une somme de 5 milliards leur ait été versée.
Chaque ville et village dut participer à cet effort de guerre.


1871
La contribution de guerre versée par la commune d’Hardecourt aux Bois s’éleva à 2440,05Fr, pour laquelle elle du faire un emprunt.

1876. L’état remboursa ensuite à la commune, les sommes versées aux habitants pour les dédommager des frais engendrés par l’occupation des prussiens

Fixation des pertes et répartition des dédommagements.

Réquisitions justifiées : 3 624 Fr.
Logement et nourriture des occupants : 4 071 Fr.
Dommages divers et vols : 1 832 Fr.

8.4 - LesTravaux

1892

Construction d’un asile de nuit
pour les voyageurs indigents
et les ouvriers sans travail,
sur la place verte
longeant la rue de la maladrerie
d’une surface de3,50 m² sur 2,50 m²


Refuge projeté


1895. Secours de 50 Fr. accordée pour les indigents nécessiteux de la commune.

1877 et 1893.

1877
Travaux aux puits communaux


1893

Construction d’un mur à la mare




1892




Le chemin d’Hardecourt à Curlu était traversé par la ligne ferrée ‘"Albert à Ham".
Le 11 août 1892, M. FLORIN, propriétaire de l’usine de phosphate d’Hardecourt demanda la création d’un embranchement particulier avec son entreprise , relié à Maurepas. Cette demande fut accordée.

1900.
Achat d’un appareil de projection.

1904. Fourniture, transport et nettoyage de cailloux pour l’entretien et la réparation des 5 chemins vicinaux, travaux confiés à Joseph LENGLET.

1909.
Vente des arbres (tilleuls et ormes) situés sur la place publique et appartenant à la commune pour 480 Fr.

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9 - Affaires communales après 1914

9 - 1 Les dommages de guerre

Voir chapitre : Instruction pour les écoles
Voir chapitre : église pour les monuments religieux

9 - 2 – Les travaux


1924.
Installation de lampes électriques dans les rues de la commune par la Ste d’intérêt collectif agricole d’électricité de la région de Péronne.
Les agriculteurs se plaignent, qu’ayant repris la culture de leur champs depuis 1920, les chemins communaux sont toujours impraticables, particulièrement le chemin partant de l’église au bois des trônes.

Les communes voisines ont déjà remis en état leurs chemins.


1925.
Installation d’un réseau rural de distribution d’électricité.
Construction d’une éolienne pour amener l’eau.

1927.
Acquisition de matériel d’incendie pour 7 970 Fr..
Acquisition d’habillement pour les sapeurs pompiers.

Travaux pour amener l’eau pour le bétail.
Les dommages faits aux puits, mares et égouts s’élèvent à 27 304Fr.


1932.
Reconstruction d’un calvaire
dans le cimetière communal
par la société LECHIEN d’Albert.

Devis en 1931
travaux réalisés en 1932.



Eau :
Installation de prises d’eau à proximité des canalisations pour les habitants.

1933
Adduction d’eau.
Travaux exécutés par l’entreprise G BAILLET
de Flamicourt
spécialiste d’installation de pompes
de forages à toutes profondeurs
et de puits instantanés.


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10 - Notice historique

I - Succursale de la Paroisse de CURLU jusque 1746

Doyenné de PERONNE
Diocèse de NOYON
Vocable: Saint MARTIN

II - Prévôté de PERONNE

Bailliage de VERMANDOIS
Election de PERONNE
Intendance de Picardie
Grenier à Sel de PERONNE.

III - la Seigneurie relève du château de PERONNE .

En 1373- 1396 , le chef-lieu était « La plache ou fu jadis le chastiaulx de HARDECOURT, quief manoir dudit fiel »
Plus tard on la trouve tenue en partie du Roi et en partie de la Seigneurie de MANANCOURT.

Source :Géographie historique du département de la Somme par Gaëtan de WITASSE

10.1 - Les détenteurs du fief puis des terres d'Hardecourt.

Le 28 novembre 1629 ref: B 473 f:178 à179
Gilberte de BLANCHEFORT veuve de Jacques d'APLLAINCOURT , seigneur de Hardecourt , Mametz et Leforest , gouverneur de la ville et de la citadelle de Guise, demeurant à Amiens Paroisse St Michel

le 13 août 1682. Ref :4 B 251 f 47-48
François de CREQUY , maréchal de France de la seigneurie d'Hardecourt au Bois qui lui est échue par donation à son profit d'Aymard de POISIEUX et qui relève de la Seigneurie de Manancourt

Le 28 janvier 1722 à Paris Ref B 470 f 103 à 105
Louis de ROUGÉ, marquis du Plessis-Bellière, le Fay, Fourgeray, baron de la Rocheffard et de Vienne le Chastel, seigneur de Moreuil, Morisel, Hangard, Hervillé, Moyencourt, Hardecourt , Beauval Etc...

Le 4 mai 1724 à Péronne Ref: 4 B 287 F 46-47
Louis de ROUGÉ , marquis du Plessis

Le 1 juin 1726 Ref :4 B 289 f 35 & 39-40
Louis de ROUGÉ, marquis de Plessis-Bellière, mestre de camp au régiment de Vexin

6 avril 1727 à Paris Ref: 4B291 f 23v
Louis de ROUGÉ, marquis de Plessis-Bellière , de Fay, de Fougeray, Baron de la rochegiffart et de Vienne le Chatel, seigneur de Moreuil, Moyencourt, Hardecourt, Beauval etc …. Mestre de camp au régiment de Vexin

Le 3 mars 1736 à Péronne Ref: 4 B 151 f 96
Le 8 janvier 1743 à Paris Ref: 4 B 152 f 96
Jean Sébastien , chef de nom et d'armes de la Maison de QUERHOENT -VERGOARMADECH, chevalier , seigneur et marquis de Coetanfas , sire et comte de Penhoet , brigadier des armées du roi , gouverneur de la ville et du Château de Morlaix et du chef de son épouse , marquis de Fougeray et de la Roche-Giffart, baron de Vienne le Château , marquis de Fay, vicomte de Beauval , de Doullens et seigneur d' Hardecourt

Le 23 août 1743 à Paris Ref: 4 B 152 f 108
Innocente-Catherine de ROUGÉ veuve de Sébastien de QUERHOENT , marquis de Coentanfé, baronne de Ville le Château , marquise de Fourgeray, la Roche Giffart , vicomtesse de Beauval et de Doullens , Dame de Moreuil, de la cour de la Raie, de Kervillio et d'Hardecourt au Bois

Le 23 juin 17 66 au Château d' Hardecourt au bois Ref 4 B 153 f 78v
François Guilain BOUQUET , chevalier de St Louis, ancien capitaine de Navarre

8 mai 1769 au château d' Hardecourt au Bois Ref 4 B 153 f 118 v
François Guilain BOUQUET seigneur de la Comté d'Hardecourt au Bois, Chevalier de St louis , ancien capitaine du régimenet de Navarre demeurant à Arras


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11 - La Révolution


11 - 1 - Élection des curés.

23 novembre 1792, COUSIN ex cordelier de Péronne est élu curé à Hardecourt au Bois

11.2 - Impôts – sel et monnaie

Décharge : réduction de la patente de François GREGOIRE d’Hardecourt qui ne fait que le commerce de tabac à dos.

24 frimaire an III : réduction de la somme allouée à Hardecourt au bois pour les fournitures de cailloux, attendu qu’elle les a pris non sur son territoire mais à la carrière de Feuillaucourt.


11.3 – Nominations.

26 thermidor an II : Nominations de gardes messiers par le district sur présentation des conseils généraux des communes. Pour Hardecourt : Thomas ROUTIER – Réf AD 80 - L 2372
(Gardes-messiers : ancêtres des gardes champêtres chargés de surveiller les moissons) 23 germinal an II. Réf AD 80 - L 2381
ROUSSEL arpenteur d’Hardecourt, nommé expert du district pour procéder aux opérations prescrites par le décret du 10 frimaire sur les domaines de Combles et Falvy.

20 fructidor an II. Tirage au sort fait par les commissaires vérificateurs pour se disséminer dans les cantons avec les arpenteurs, ayant observé que les arpenteurs refusent de les accompagner, met en réquisition les arpenteurs dont ROUSSEL d’Hardecourt.

8 Prairial an III : Serment de Joseph ROUTIER d’Hardecourt, porteur de contraintes
(Porteur de contraintes : Personne notifiant à des contribuables les mises en demeure à payer du percepteur)

11.4 – Biens nationaux dans les communes

1792 et An II : Réf : AD80 – L2381 23 juin 1792. Perte d’un cheval par Chrysosthome DUPRE au cours d’un convoi de foins conduit à Cambrai.
Certifié par Joseph DAMELINCOURT maréchal au Sars.

25 ventôse an II. Délits commis dans les bois d’Hardecourt.

25 vendémiaire an II. Vente des taillis à Hardecourt, nommés le bois Merlier et le bois de la Croizette. Réf AD 80 - L 2382

23 messidor an II. Lettre aux officiers municipaux d’Hardecourt de séquestrer les biens de Jean Pierre MAUROY, condamné à mort le 17 messidor par le tribunal révolutionnaire du Pas de Calais. Réf AD 80 – L 2382

3 nivôse an III. Caution présentée par Geneviève THERY, veuve de Jean Pierre MAUROY, condamné à mort, à l’effet de percevoir sa part dans le prix du mobilier et des récoltes dudit condamné , conformément à l’arrêté du département du 14 frimaire. Réf AD 80 - L 2384

23 nivôse an III. Arbre abattu par Claude THIERY Réf AD 80 - L 2384

14 floréal an III.

Layage
de 10 journaux de taillis incendiés
dans le bois dit ‘’La derrière’’.
Réf AD 80 - L 2384


25 floréal an III. Vente dudit bois, provenant de BOUQUEL, condamné à mort. Réf AD 80 - L 2384

21 ventôse an III. 8 arbres réclamés par Jean Pierre DUPRE, ménager à Hardecourt,, situés sur le sentier d’ Hardecourt à Combles, sont sous la main de la nation, appartenant au condamné LACOMBE.

5 frimaire an III.- Ordre à la municipalité d’Hardecourt de reprendre les bans d’église chez les particuliers qui s’en sont emparé.

11.5 – Faits militaires et réquisitions.

17 germinal an II. Rejet d’une pétition de la municipalité relative à ses contingents

17 ventôse an II. Injonction à Jean Hyacinthe HENON de fournir une voiture sous peine d’arrestation. 14 floréal an III.
La municipalité fournira la voiture requise et statuera sur la difficulté relative à Jean Louis TARLIER.

25 thermidor an III. Ordre d’arrestation de 8 déserteurs des charrois qui doivent être remis à PETIT,
chef de division dans les transports à Arras dont Louis BRANCARD D4Hardecourt. 14 floréal an III.
Layage de 10 journaux de taillis incendiés dans le bois dit ‘’La derrière’’. Réf AD 80 - L 2391.

11.6 – Indemnités pour perte d’un cheval.

25 brumaire an III. Nicolas BOUCHER, voiturier, 900 livres et André THERY, 400 livres.
15 pluviôse an III. DUPREZ, voiturier, 800 livres
2 ventôse an III. Hyacinthe HENON, 850 livres.

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12 - La premiére Guerre Mondiale

12 - 1 - Premiére victime à Hardecourt.

Le capitaine Augustin COCHIN
fut tué prés du premier calvaire d'Hardecourt
le 8 juillet 1916 à 10 heures du matin
dont le christ était alors blessé au bras
Ce calvaire porte aujourd’hui son nom
sur la carte IGN.

Augustin COCHIN (1876-1916)
historien et sociologue,
fils du Ministre Denis COCHIN
était capitaine au 146° régiment d’infanterie.
                       >


Lors de l’inauguration de la troisième église d’Hardecourt le 8 juillet 1922, son frère le capitaine de frégate Jean Pierre COCHIN relata la carrière militaire d’Augustin.
Il avait vu son frère pour la dernière fois à Toulon en mai 1915. Il avait eu le bras gauche brisé par un éclat d’obus et la mâchoire traversée par une balle à Fouquescourt en octobre 1914. Il voulait néanmoins repartir au combat avec son bras en écharpe.

Augustin COCHIN fut blessé à nouveau le 25 septembre 1915 à Tahure en Champagne et le 26 février 1916 à Douaumont.

Lors de cette cérémonie de bénédiction de la nouvelle église, le capitaine Robert FIRMIN-DIDOT, officier de réserve au 146 ° d’infanterie, narra en détail la bataille au cours de laquelle Augustin COCHIN perdit la vie.

"Nous arrivions vite à notre objectif, le calvaire et ses chemins. En 20 minutes Hardecourt avait été pris. Le régiment capturait 600 prisonniers et 3 mitrailleuses………….Les lieutenants Disson et Burlat furent tués. Le capitaine COCHIN partit seul pour examiner le terrain. A notre gauche des colonnes de Boches en lignes de demi-section manœuvraient en épousant bien le terrain, venant de la ligne Maurepas-Combles et essayant de nous contourner par la ferme Maltzkorn. Le capitaine COCHIN monta sur la marche du calvaire pour observer les Boches, il fut frappé d’une balle qui lui fracassa la mâchoire et la tempe. Il était tombé inanimé au pied même de la croix."

Lorsqu’Augustin COCHIN perdit la vie au pied du calvaire, le christ était blessé, la branche gauche du crucifix était brisée.
"Vois comme ils l’on abimé " avais dit Augustin à l’un de ses soldats.

La famille fit transférer le crucifix mutilé dans la chapelle de l'hôpital COCHIN à Paris.
Ce crucifix mutilé se dresse contre la muraille au dessus de la sépulture d'Augustin

Le premier hôpital fut fondé en 1780
par Jean Denys COCHIN
curé de la Paroisse St Jacques -du-Haut-Pas. Cet hôpital était destiné aux indigents
et aux habitants du quartier.
Il fut reconstruit au début du siècle dernier.


Le nouveau calvaire fut inauguré le 8 juillet 1922en même temps que la nouvelle église


A la fin de la guerre,
la famille du capitaine COCHIN
fit reconstruire l'église d'Hardecourt.


Sa mère voulut
que sur les murs du sanctuaire s’inscrivent,
classés par régiment,
les noms de toux ceux
qui trouvèrent en Hardecourt leur tombe





12 - 1.1 -Centenaire du décès d’Augustin COCHIN

À l’occasion du centenaire
du décès d’Augustin COCHIN,
sa famille fit restaurer le calvaire
élevé à l’endroit où il fut tué.


Il subsiste à l’avant
le socle du précédent calvaire
Ici tomba le capitaine Augustin COCHIN
tué l’assaut le 8.07.1916
blessé trois fois, le bras fracassé
il retourna infirme au feu
par amour pour sa patrie
et ses soldats
          
Plus l’épreuve est dure
plus il est nécessaire d’y être.


À cette occasion
la famille COCHIN
remis à la municipalité d’ Hardecourt
un cadre contenant
les mains cloutées du Christ
du précédent calvaire


12 - 2 - Autre victime.

Josselin de ROHAN-CHABOT

L'une des premières victimes des batailles qui se sont déroulées du 1er juillet au 30 novembre 1916 autour d'Hardecourt
fut le capitaine Duc de ROHAN du 4me bataillon de chasseurs à pied .


Plaque commémorative dans la chapelle de Rancourt.

Josselin de ROHAN-CHABOT, 12eme Duc de Rohan, député du Morbihan, lieutenant de Cavalerie, il fut incorporé au 27eme dragons.
Il participa à la bataille de la Marne. Puis il rejoignit à sa demande l’infanterie, le 4° bataillon de chasseurs à pied avec le grade capitaine.
Il fut blessé deux fois, au fort de Douaumont à Verdun, il fut évacué.
Décoré fut de la Légion d’Honneur, il retourna au front après 3 mois de convalescence.


Dans la nuit du 13 juillet 1916, il est grièvement blessé par des mitrailleuses allemandes lors d’une mission de reconnaissance à Hardecourt-les-bois dans la Somme. Il expira le soir même.
Il repose au cimetière de Cerisy-Gailly. Il avait 35 ans.
Article à la Une de l’Ouest-Éclair du 16 juillet 1916


12 - 3 - Témoignages

Pendant la guerre :
Madame THERY Camille Alphonsine, épicière,
veuve de Joseph LENGLET, maréchal-ferrant,
rédigea ce récit sur un cahier d'écolier en 1926


(Ci-dessous, copie du document offert par une descendante)
Ce document est également consultable à la bibliothèque de Péronne dans l'ouvrage FA SOL regroupant différents témoignages

" En écrivant ce récit, je vais tacher de retracer tout ce qui s’est passé dans notre village à partir de la 1ere invasion allemande le 27 août 1914 jusqu’aux derniers jours d’octobre 1914 date de la délivrance des otages retenus dans l’église, un mois après le départ de la population"
Elle relate heure par heure les événements qui se sont déroulés à Hardecourt au Bois et la résistance de certains habitants depuis l'arrivée des allemands le 27 août 1914 jusque fin octobre de la même année, date de départs des occupants et de la délivrance des otages retenus dans l'église.
Les habitants étant retenus dans l'église par les allemands, celle-ci fut mitraillée par erreur par les alliés.

Une habitante Eliza MARLEUX mère de 5 enfants âgée de 38 ans en perdit la raison et mourut 3 ans après.
Seize otages furent désignés en échange de la vie sauve pour les habitants dont voici les 17 noms car un fils ne voulut pas être séparé de son père.

Aimé ISAAC - Henri ANTOINE - Edouard BATTU - Pierre Joseph BERNARD - Charles BOUCHER - Amédé BRANCARD - Henri DEFLACQUES - Omer DAUTHUILLE - François DIEUDONNE - Eugène GLAND "père" et Vincent GLAND 16 ans son fils - Pierre GUEANT – Gustave LELEU DOMONT - Ambroise MARLEUX - Lucien ROUTIER - Albert VEILLY
(Voir récit chapitre 14 ‘’écrit sur la guerre’’)


12 - 4 - Après la guerre.

Témoignage de l’arrière grand-mère de Louisette DUBOIS, Mélanie DUCLERCQ épouse ROUTIER, native d'Hardecourt au Bois sur la période suivant la fin de la première guerre mondiale

"J'ai connu l'ancienne église. Je me rappelle des bancs de cette église qui étaient durs, durs, très durs"

J'ai assisté à la démolition du mur qui entourait l'église et les tombes,
les ossements étaient en grande partie à l'air libre !!!!

Le nouveau cimetière fut réalisé à la sortie du village sur la route qui allait à
Maurepas, mais je ne sais pas si les ossements qui étaient chargés dans des petites charrettes
(les enfants jouaient avec les tibias) ont été replacés dans ce nouveau cimetière.


Mon arrière grand-père ROUTIER Lucien Fortuné, arrêté par les allemands et martyrisé est devenu fou - (un des 17 otages de l'église du résumé ci-dessus)-. Hospitalisé sans un service psychiatrique, il mourut rapidement des suites de ses blessures. (voir chapitre 13)

Les habitants se cachaient dans les caves sans faire de feu.
Les habitants étaient en bas du village. La crête de Carnoy a beaucoup souffert de la guerre …. Un vrai carnage

. Mon arrière grand mère me racontait ces histoires …. Elle a vécu durant 4 guerres (1859-1958) Elle était extraordinaire, une personnalité rare pour l'époque "

Mélanie DUCLERCQ
née en 1859 épouse de Lucien ROUTIER
et son arrière-arrière-arrière petit fils né en 1948
89 ans les séparent
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La Famille MALTZKORN

Le calvaire MALTZKORN fut élevé par la famille Maltzkorn à l'emplacement de la ferme-abattoir-équarrissage du même nom qu'elle possédait à cet endroit. Cette ferme fut l'enjeu du 7 Juillet au 18 Août 1916 de violentes opérations militaires.

Le couple MALTZKORN Charles Joseph
(1854 -1916)
et DUCLERCQ Catherine Julia
(1852. >1924)
Propriétaire de la ferme
- abattoir - équarrissage
d’Hardecourt-aux-bois
en 1914.


13.1 –L’exploitation agricole.

Ils exploitaient 11,4 ha de terres sur le terroir de Montauban louées à M. MORGAN, situées principalement au bois des Trônes (lieu de très violentes batailles en 1916) et aux lieux-dits, la Capelle, la montagne blanche et la vallée. Ils y cultivaient du blé, de l’avoine, des betteraves à sucre et de la luzerne, 1,78 ha était en prairie.

Sur le terroir d’Hardecourt ils louaient au Comte de BRANTZ de GALAMETZ Albéric, la plaine des moulins pour 25 Fr. par an, cultivée en betteraves à sucre en 1914 et le long de la route de Longueval en prairie.

13.2 – Les bâtiments de la ferme et de l’abattoir

Dans l’aile gauche :
Une écurie avec une grange, un hangar, une seconde écurie et une remise, une autre remise à harnais, un clapier, un puits, un manège.
L’habitation se composait d’une salle, d’une chambre et d’une cuisine. Ensuite se trouvaient un fournil et un pressoir et 3 étables.
Une mare se trouvait au milieu de la cour

Au fond de la cour : Une très grande salle, destinée aux phosphates et acides sulfuriques, un passage remise, un abattoir , une remise, un hangar et une citerne

<>
Réf : AD 80 - 10 R 662

Dans l’aile droite :
Un magasin à pulpes, un équarrissage, un poulailler, une porcherie, une très grande étable et un fondoir de cire.
1 citerne à purin, 1 citerne à eau claire.

La maison disposait d’une installation téléphonique.
Ils possédaient une voiture anglaise attelée.


13.3 – Les animaux possédés en 1914

Pour le travail :
1 cheval hongre 2 juments pleines

Autres animaux : 4 poulains 10 vaches laitières dont 6 pleines
1 taureau gras 1 taureau de monte.
2 génisses 4 veaux
18 porcs gras 12 porcelets de 25 à 50 kg

Basse-cour :
200 poules et coqs 5 dindes
5 dindonneaux 3 pintades
6 oies grasses 35 petites oies
28 canards 50 paires de pigeons
60 lapins -

1 chien de chasse 1 chien de cour
12 ruches

13.4 – Le déroulement des batailles de juillet et août 1916


Ferme Maltzkorn

Le 9 Juillet les Scots Fusiliers s'emparent de la ferme ainsi que de la tranchée du même nom.
Cette tranchée permettait la liaison entre le 20éme corps français et l'armée anglaise commandée par le général RAWLINSON.

Le 18 Août 1916 la 153éme DI s'empare du ravin Maltzkorn. Les assauts entre début Juillet et le 18 Août, aux environs, se solderont par 54 152 tués français, 145 000 tués anglais ,140 000 tués allemands et 72 000 blessés anglais.

Ce calvaire se situe entre Hardecourt aux bois et Guillemont (département de la Somme).

Carte IGN série bleue N° 2408E Lieu dit MALTZKORN

MALTZKORN est le patronyme d’un soldat , Pierre Joseph , fils de Paulus et de SIGLAR Élisabetha, maréchal des logis, né en décembre 1774 à Cologne (Allemagne ) et marié avec Marie Anne COLOMBIER native de Montauban de Picardie . Ce fut le 1er porteur du patronyme en France . Ses petits enfants s’établirent à Hardecourt au Bois. Les lieux dits relevés dans des livres relatant les batailles de la Somme, correspondent à la ferme équarrissage et aux champs possédés par le couple Charles Joseph Ononce Pierre MALTZKORN (1854 - ?), et Catherine Marie Julia DUCLERCQ (1852 - ? ) . Ce sont leurs descendants qui firent élever un calvaire à l’emplacement de la ferme .
Les lieux portant le nom « MALZ-HORN » correspondent principalement à des batailles anglaises.
L’erreur d’orthographe des auteurs et peut être des états majors de l’époque, en vrai MALTZKORN provient elle d’une volonté d’angliciser ce patronyme allemand ?

Les oubliés de la Somme « juillet novembre 1916 » par Pierre MIGUEL

Page 107
Le 10 juillet1916, le première offensive française prend fin : au nord de la Somme les pertes anglaises sont évaluées à 100 000 hommes et 72 000 blessés. Les progrès sur la carte sont négligeables : les Britanniques tiennent l’église d’ Ovillers , le sud de Contalmaison , quelques bois et la tranchée de MALZ-HORN qui leur permet de faire une liaison avec le 20° corps français , retranché dans les villages d’ Hardecourt et d’ Hem .

Page 111
Par la tranchée MALZ HORN , la ligne anglaise descendait ensuite jusqu’au point de liaison avec le 20° corps français dans le village d’ Hardecourt

Page 136
Une attaque est prévue pour le 7 août contre Guillemont à Hardecourt pour les anglais et sur le plateau de Hem , de la tête du ravin de MALZ HORN jusqu’à la route de Guillemont-Hardecourt , pour les français du 7° corps de la 11° division « de fer « Rawlinson et Fayolle se sont concertés .

« La bataille de la Somme « juillet novembre 1916 par Alain DENIZOT

Page 104
Le 30 juillet l’attaque alliée part à 4 heures 45 dans un épais brouillard qui se dissipera vers 11 heures. Coté britannique , la 30° division Shea ( 13° CA) s’empare de la ferme MALZ-HORN mais échoue à Guillemont Page 108
Il est vrai que, suite à une demande d’attaque partielle près de la MALZ-HORN pour le 1° août , Balfourier repousse trois fois la date jusqu’au 11

Page 111
Au 20° corps , Balfourier relate : ‘ la 153 DI s’est emparée du ravin MALZ-HORN et de la plus grand partie du village de Maurepas

13.5 -Le Calvaire Maltzkorn

L’édification du Calvaire.

C’est Raoul MALTZKORN (1893-1970), un des fils des propriétaires de l’équarrissage, qui fut à l’origine de ce monument à la fin de la première guerre mondiale.

Sans nouvelle de son fils, Marcel, affecté à un régiment de chars en 1940, il crut celui-ci décédé.
Grace à M. SCAPINI ambassadeur en Allemagne, chargé des prisonniers de guerre, son fils fut retrouvé.
En action de grâce, il décida de faire élever un calvaire à la place de la ferme-équarrissage.

Il fit couler le christ dans une usine de fonte puis il le ramena à Montauban et il le fit peindre par la maison CABUZEL.
Il exigea que le socle du calvaire soit réalisé avec les briques provenant des ruines de l’équarrissage.

Il fut construit par Marceau TARLIER de Montauban, le neveu de Raoul

C’est Pierre MARAT, maréchal à Montauban, époux de Madeleine TARLIER, nièce de Raoul qui forgea les pièces nécessaires au maintien du Christ sur la croix.

C’est l’Évêque d’ Amiens
Albert Paul DROULERS
qui inaugura le calvaire


           Elévation du calvaire en 1947.- Photo familiale                 Bénédiction du calvaire par l’évêque d’Amiens. Photo familiale.


Après cette inauguration,
il y eut un repas au café CHARTIER où la famille et les invités furent conviés.




Calvaire Maltzkorn

Socle du calvaire

Photos : jp Gourdain

Lorsque Bernadette MARAT se promenait enfant avec son grand père et sa tante près du calvaire, ils lui disaient
‘’Que là où l’on mettait les pieds il n’y avait pas un endroit où il n’y avait pas une goutte de sang’’.



Ferme MALTZKORN

Les guerres napoléoniennes

Comment le grand-père des «MALTZKORN» d’Hardecourt au Bois, maréchal des logis en retraite, natif de Cologne en Allemagne, (1774-1830)
est il devenu tailleur d’habits à Montauban de Picardie ?

13.6 - Pierre MALTKORN, une vie peu ordinaire

1– Sa naissance .

Pierre MALTKORN
voit le jour le 30 décembre 1774
à Cologne en Allemagne.

Ses parents sont
Paul MALTKORN
et Elizabetha SIEGLOR .


Il est baptisé à l'église Ste colombe de Cologne.
Son parrain et ses marraines sont Pierre MALTZKORN représenté par Harman WENIG et Sibille FINGELERT et Dame OSTERMAN représentées par Cunégonde TESCHET et Dame DICKSHEIM. Sa soeur Anna Margaretha a été baptisée le 30 avril 1768 à Cologne. Sa signature, trente ans plus tard, laisse croire qu'il reçu dans sa jeunesse une instruction.



2 – Le début de sa carrière militaire française.

L'hiver 1789 est particulièrement rude,
Les rivières sont gelées,
Les moulins sont arrêtés faute de blé,
La famine sévit.

A l'âge de 15 ans et un mois, le 11 février 1790, Pierre MALTKORN s'engage en qualité de Hussard dans le 1er régiment de BERCHENY en Lorraine (régiment français).

Devise de ce régiment " Même si tout est perdu, sache qu'il reste l'honneur à sauver "
L'uniforme se compose d'un dolman, d'une pelisse, d'un collet et d'une culotte bleus, la flamme du bonnet et les parements de l'uniforme sont rouge et la tresse blanche. Les hussards sont dotés d'un sabre droit, d'une carabine et de deux pistolets.

En 1815 il reçoit en France une pension de 200 livres pour ses services dans ce régiment.

3 – Sa carrière militaire Autrichienne.

Le 20 avril 1792, Louis XVI fait voter par l'Assemblée Nationale, la déclaration de guerre contre la Bohême et la Hongrie appartenant à l'Empire autrichien, dont le nouvel Empereur François est le neveu de son épouse Marie Antoinette.
Le 25 avril 1792, ROUGET de LISLE compose le "chant pour l'Armée du Rhin" devenue "la Marseillaise "
Le même jour, a lieu Place de Grève à Paris la 1ere exécution par la guillotine, celle de Nicolas Jacques PELLETIER.

Le 30 avril 1792, à l'initiative de Charles François DUMOURIER, Duc de Chartres, ancien ministre de Louis XVI, le colonel Philippe GEÖRGER quitte le camp de Tiercelet, près de Villerupt en lorraine, en entraînant une partie du régiment des hussards de BERCHENY et rejoint l'armée autrichienne et les Princes Impériaux pour ne pas se battre contre les émigrés.

Pierre MALZKORN suit la partie dissidente de ce régiment.

Ses états de services militaires permettent de le suivre dans ses différentes affectations.

Il sert d'abord sous les ordres
du Prince Frédéric Josias
de SAXE- COBOURG SAALFELD,
commandant en chef
de l'Armée Autrichienne.

             Prince Frédéric J
De Saxe Cobourg Saalfeld


Cette armée est battue par MOREAU le 18 mai 1794 à Tourcoing et par Jean Baptiste JOURDAN à Wattignies " la bataille" à dix kilomètres de Maubeuge puis à Fleurus.


                   Bataille de Fleurus par JB Mauzaissse (1837)


A l'occasion de la bataille de Fleurus,
l'armée française utilise une montgolfière
tirée par un chariot
pour observer l'Armée adverse
qui est visible
en haut à droite du tableau ci-contre.
L'expérience ne sera pas renouvelée
du fait des difficultés de communication.
(Cf. Le Maréchal JOURDAN par F Hulot)
- Le 26 juin 1794, lors de la bataille de Fleurus, Pierre MALTKORN est blessé dangereusement au bras gauche

Les pertes de l'armée autrichienne ayant engagé 52 000 hommes dont 18000 cavaliers, furent de 10 000 morts ou blessés soit le double des pertes françaises.

Il est blessé à nouveau en 1796,
d'un coup de pointe à la main gauche
lors de l'affaire de Biberach .
Bataille de Biberac
Frédéric Josias de SAXE-COBOURG après ces défaites, est limogé du commandement des armées autrichiennes.


                 L'Archiduc Charles par J P Kraft (1812)
Il est remplacé
à la tête des armées autrichiennes
par le Prince Archiduc
Charles Louis d'Autriche


En avril 1797 ,
Pierre MALTKORN
est blessé une troisième fois
d'un coup de feu au col (cou)
à l'affaire de Mannheim .

       Siège de Mannheim


- En décembre 1799, il reçoit une nouvelle blessure , un coup de pointe au côté gauche à l'affaire de Salzbourg .

En 1796 son régiment devient le 13eme régiment de dragons, puis en 1801, le régiment de dragons intègre le 6eme régiment de chevaux légers du Prince VON - ROSEMBERG Orsini .

- Il reçoit le grade de brigadier le 25 décembre 1803 .à l'âge de 29 ans .

- Le 15 avril 1805 il est promu maréchal des logis .

Ses états de service indiquent qu'il s'est battu à Paffenhofen en Alsace et à Adige (aujourd'hui à la frontière italo autrichienne ) .

- Pour sa bravoure, Pierre MALTKORN reçoit une médaille d'honneur en or de l'Empereur d'Autriche.



Son régiment participa aux batailles d'Essling des 21 et 22 mai 1809 et de Wagram les 5 et 6 juillet de la même année.

Le 22 mai au matin, le maréchal LANNES repousse ROSEMBERG, le soir de ce même jour Essling tombe sous un dernier assaut de ROSEMBERG ; Le maréchal LANNES blessé à la jambe et amputé meurt le 31 mai des suites de ses blessures .
La bataille d'Essling se solde par 45 000 morts , les deux armées confondues.

A Wagram les 5 et 6 juillet 1809, les troupes du Prince ROSEMBERG sont pourchassées par le général Louis FRIANT natif de Morlancourt (80), proche de quelques kilomètres de Montauban de Picardie où s'installera dix ans plus tard Pierre. Pour cette bataille les pertes atteignent 15 000 morts et blessés pour les 2 armées.




< État des services et campagnes, des blessures et décorations de Pierre MALTKORN

4 - Retour à la vie civile

En août 1812, après deux années passées dans l'armée française, et 19 années dans l'armée autrichienne, 11 campagnes, 4 blessures, une médaille d'honneur d'or, Pierre quitte l'armée.

5 - Mariage

En Septembre 1814, il sollicite un extrait de naissance dans sa ville natale, Cologne, pour se marier.
Cet acte traduit de l'allemand et du latin est produit lors de son mariage le 11 mai 1815 dans la mairie de Paris du 1er arrondissement.
Son épouse est Marie Anne Eugène COLOMBIER fille de Pierre Nicolas, garde champêtre à Montauban de Picardie et de Aimable Félicité HENON. Il était veuf lors de ce mariage, information trouvée dans son brevet de pension militaire.

En février et mars 1816, Pierre se trouve à Valence dans la Drôme, où ses blessures sont constatées le 6 février par M PARMENTIER chirurgien du 15eme régiment d'artillerie à pied et la contre visite du 6 mars 1816 par JACQUIER ,docteur en médecine et chirurgien .

Le 2 mai 1818, sa femme accouche à Montauban chez ses parents d'une fille, dans cet acte il est noté que les parents du nouveau né demeurent à Paris.



A partir de 1819 il réside à Montauban de Picardie .
Le 10 Mars 1819, Firmin DUCLERCQ, maire de Montauban rédige un procès verbal d'attachement et de serment de fidélité au Roi et au gouvernement français de Pierre MALTKORN qui signe ce document. Termes du serment : " Je jure fidélité au Roi de France, respect et entière soumission à toutes les lois et règlements qui sont et seront émanés de lui "



Il est alors inscrit au Trésor dans le département de la Seine sous le n° 108 735.
Le 20 mars1819 une demande de naturalisation est transmise à son Excellence, Monseigneur le Chancelier de France,

Le 5 janvier 1820 le décret de naturalisation parait au bulletin des lois.



7 - Sa famille Montalbanaise

Pierre dit Pierre Joseph, exerce le métier de tailleur d'habits à son retour à la vie civile à Montauban de Picardie où il s'installe avec son épouse.
Du 2 mai 1818 au 14 août 1830, Pierre MALTKORN fut le père de 9 enfants :
Joséphine-Mélanie, morte en bas âge
Suzanne-Marie épouse Laurent Boniface CHELLE dont 8 enfants
Joseph-Arsène-Vincent épouse Emerance Marie Anne FRANÇOIS dont 2 enfants
Louis-Martin époux d’Anne Marie MALOYER dont 2 enfants
Pierre-Joseph épouse Joséphine Mathilde Aimable Catherine ROUSSEL dont 6 enfants
( De ce couple descendent Jacques GLAYSE , découvreur du dossier militaire
et Marie France MALTZKORN co-auteur de ce site )

Elizabeth-Désirée épouse Louis Joseph Augustin HURET dont 4 enfants
Pierre-Dominique mort en bas âge
Marie-Marthe-Maximilienne épouse Vincent Abraham FROID dont 1 enfant,
Vincent-Hippolyte fils posthume car né le 14 août 1830 sans descendance connue.
Pierre était décédé le 17 janvier précédent âgé de 56 ans.

Six de ses enfants lui donnèrent 24 petits enfants. A ce jour 258 descendants directs sur 9 générations sont connus.

Sans ressource au décès de son époux Marie Anne Eugène dite Suzanne HENON dut faire une réclamation pour toucher sa pension pour élever ses enfants.




Remerciements

A tous les descendants de Pierre qui ont acceptés de participer à la reconstitution de sa famille et aux prochains qui le feront .


13 -7 - La guerre de 1870

Auguste Louis MALTKORN est le petit-fils de Pierre Joseph (1774–1830) Fils de Louis Martin MALTZKORN (1821-1861) et de Anne marie MALOYER - (1821- ) Il est né le 9 janvier 1851 à Rouen.

A 19 ans, le 10 mars 1870, il s’engage dans le 2e régiment de zouaves à Oran composé de métropolitains.

Il participe le 6 août 1870 à la bataille de Frœschwiller (bataille de REISCHOFFEN).


Bataille de Reischoffen – G L HYON

« Dans le bois de Frœschwiller, le régiment du 2e zouaves oppose une forte résistance au II° corps bavarois et parvient même à le refouler un moment sur la Sauer mais finit par y être encerclé »

Seul un dixième de cette unité en sortira vivant.

Louis Martin suite à une fracture de l’humérus causé par un éclat d’obus, dut être amputé d’un tiers du bras droit.



Il finira son service à Oran où été basé son régiment le 30 avril 1872.



Une pension militaire de 468 francs lui fut attribuée.


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Tables des Décés & Mariages

Enregistrement des décès de 1757 à 1792




Année  Hommes  Femmes  Enfants  Total 
         
1757     
1758  14 
1759  15 
1760 
1761  12 
1762  11 
         
1770   
1771 
1772 
1773  10 
         
1780 
1781   
1782  11 
         
1788   
1789     
1790     
1791  13  23 
1792   
         
  59  86  28  173 



































Table des Déces d'Hardecourt aux bois


Table des Déces 1757-1792 (ordre Alpha)

Tables des mariages :

Table des Mariages 1791-1852 (ordre Alpha)

Variantes de patronymes
Rencontrés dans les actes de 1757 à 1792

Beaumont/ Debeaumont - Delavenne/Delavesne- Demarquoy/Demarquais - Demoulin/Moulin – Domon/Domont - Dupré/Duprez - Guillemont/ Deguillemont - Moreuil/ Moreuille -


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Photos



Monument Mort Chapelle


mairie


1 - Situation géographique
2 - Population
3 - Principaux métiers rencontrés dans les actes
4 - L'église Saint Martin
5 - Actes de Catholicité et d'état civil
6 - Patronymes rencontrés
7 - Hardecourt un village de Nourrices
8 - Affaires communales avant 1914
9 - Affaires communales aprés 1914
10 - Notice historique
11 - Période révolutionnaire
12 - La Premiére Guerre Mondiale
13 - La Famille MALTZKORN
14 - Tables de Décès et Mariages
Photos



Marie France GOURDAIN MALTZKORN

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