Histoire ,Généalogie CORBIE SOMME 80

CORBIE


Situation géographique
Population
Corbéens et Descendants
Les Maires
L'Abbaye
Histoire de Corbie
La Neuville
Dommages de Guerre
1636 Le Siége
L'Instruction (à venir)
La Santé
Paroisses & Patronymes
Tables Mariages Corbie 1793.......1906
Liste éclair Corbie A-D
Liste éclair Corbie E-L
Liste éclair Corbie M-Y
Bibliographie






Retour Haut

 

Situation géographique


<
Carte de Cassini n°3

Corbie est une ville située à 17 km à l'est d'Amiens sur la rive droite du canal de la Somme,
sa superficie est de 1636 ha, elle a une altitude moyenne de 49 m
Latitude : 49,92 Nord – Longitude : 2,50 Est.

Code INSEE : 80212 Code postal : 80800
Chef lieu de canton

Anciens noms : Corbeia _ Corbegia_ Corbia_ Corbye _ Corbeyre
Vient de l'ancien nom de l'Ancre : La corbe

Jumelage.
La ville de Corbie est jumelée avec Pickering en Grande Bretagne et Höxter en Allemagne

Lieux-dits habités :
Chantraine (le long de la Somme) - Corbie - Etampes - La Neuville - Le bastion

Lieux-dits non habités :
le bois d'Escardonneuse, La Bablogne, La Calaine, La Cavée, La Croisette, La Justice, La Terrière, Le flot, Le Happetout, Le Marais des prés, Le Mellier, Le pendant, Le quai à fagots, Le Templier, Le Villez, Les Champs tortus, Les forts, Les Fourneaux, Les Grand Prés, Les larris (à l'ouest), les laris (au nord est, au nord des falaises)), la Longue Borne, Pré de l'Abbaye, Prés dévérité, Sole Sainte Brigitte, Vallée de la Metz


Carte des lieux-dits

Hydrographie :
Fossé de la Fontaine d'Amour, L'Ancre, La Somme, Le vivier, Les Marais d'Etampes, Les marais de la Barette, La rivière de la boulangerie


L'Ancre traversant le quartier de la Neuville

La Boulangerie, bras détourné de l'Ancre par les Moines
pour alimenter les moulins


Orographie :
La Falaise - Le Mont Villermont - La Vallée Binet.

Communauté de Communes :
Corbie est le siège d'une communauté de communes créée en 1994. Elle regroupe aujourd'hui 33 communes.
Aubigny, Baizieux, Bonnay, Bresle, Bussy-les-Daours, Cachy, Cerisy, Chipilly, Corbie, Daours, Fouilloy, Franvillers, Gentelles, Hamel (le), Hamelet, Heilly, Hénencourt, Lahoussoye, Lamotte-Brebière, Lamotte-Warfusée, Marcelcave, Méricourt-Abbé, Morcourt, Ribemont sur Ancre, Sailly-Laurette, Sailly-le-Sec, Treux, Vaire sous Corbie, Vaux-sur-Somme, Vecquemont, Villers-Bretonneux, Warloy-Baillon.

Retour Haut

Population


La population de Corbie était de 6 293 habitants en 2015
Gentilé : Corbéens
Dicton Picard : "Chés fieulx d'moines " soit "Les fils de moines "

Chef lieu de canton en 1790 17 communes
Aubigny, La Barette ( c ), Bonnay, Bouzencourt (le Hamel) , Etampes ( c ), Fouilloy, Le Hamel, Hamelet, Heilly, Marcelcave, La Motte (Warfusée) , La Neuville sous Corbie, St Thomas ( Corbie) Vaire sous Corbie, Vaux sous Corbie, Villers Bretonneux et Herville, Warfusée . Dépendances en 1790: La Barette ferme, Bois-Randon ( entre Fouilloy et Corbie ), La boutillerie, Sur l'eau de Hamelet, Chanteraine

POPULATION
Dernier recensement 2 476 foyers - 6 452 habitants


Années

Maisons

Ménages

Habitants

1836

657

 

2 635

1851

   

2 914

1881

1 059

1 100

4 285

1906

1 165

1 145

4 397

1911

1 298

1 269

4 420

1921

1 298

1 208

4 103

1926

1 429

1 463

4 626

1931

1 466

1 492

4 613

1936

1 515

1 456

4 347


Écarts notés dans les recensements:
Prés Bonnay- Chemin vert- Ferme du port - Bois d'escardonette- Bablogne- La Barette

Recensement de 1881
Sont recensés - 2 aveugles- 2 borgnes- 1 sourd-muet- 5 aliénés à domicile - 3 affligés de déviation de la colonne vertébrale - 1 perte d'un bras - 1 perte d'une jambe - 1 pied bot - 26 autres maladies ou infirmités
Ref: 2 MI_L579 : AD Somme

 Paroisse  1725  1725  1725  1726
   Familles  Habitants  Familles  Habitants
 St Albin  96  244  106  280
 St Eloy  56  148  56  141
 St Etienne  82  203  81  194
 St Jean l'évangéliste  99  260  87  244
 L'Abbaye (religieux)      1  45
 Hôtel Dieu (Religieuses)  1  26  1  27
 St Thomas des prés  70  198  68  192
 La Neuville Notre Dame  44  143  Nc  Alias 328
 TOTAL  448  1002    1 146


















Source : Géographie historique du dept de la Somme par Gaëtan de Witasse - Abbeville 1919




Retour Haut
Les Corbéens et Descendants


BOULLET Victor Joseph
DECAIX Charles Louis Marie Oswald
DE SAPIGNY Philippe
DESPREZ François Alexandre
GRESSIER Edmond Valéry
LAIGNEL André René Charles
MACRON Emmanuel Jean Michel Frédéric
VACQUETTE Loys

Retour Haut
BOULLET Victor Joseph Eugène Anatole dit Eugène (1847 - 1923)

Banquier à Corbie, il fut entomologiste, naturaliste, philatéliste et collectionneur.

Il naît le 01 07 1847 à Acheux en Amiénois, son père Jean Baptiste Joseph âgé de 25 ans est alors clerc de notaire à Albert.
Sa mère est Flore Eugénie BOUCHEZ.
Sa propriété à Corbie s'appelait "la Chantereine"



La Chanteraine est un lieu dit de Corbie le long du canal de la Somme, 2 propriétés portèrent ce nom :
Celle de M.BOULLET et celle de Jean MASSE, filateur et maire de Corbie.


La Chantereine

Âgé de 70 ans, il se maria à Paris le 27 décembre 1917 avec Marie Marguerite Félicie WEHRLE, veuve de 73 ans originaire de Besançon.
Veuf, il est décédé en Février 1923 à Canteleu en Seine Maritime où il s'était réfugié à cause des dommages de guerre causés à sa propriété de Corbie.
Il fut enterré à Corbie.

Le Ministère de l'instruction publique instruisit son dossier en vue de l'attribution de la Légion d'Honneur en 1906.

"M.BOULLET Eugène s'est voué depuis de longues années à l'étude des sciences naturelles. Son jardin à Corbie est un véritable jardin d'acclimatation tout rempli de plantes rares. Les variétés nouvelles de fleurs dont plusieurs ont été créés par lui. Il a même réussi chez lui à cultiver la 'victoria regia' dont la culture a jugée être trop coûteuse par les serres du Muséum Paris (2m d'envergure)"


A Corbie
il possédait un 'orchidarium '(orchidées)
contenant 4 000 espèces de cultivar
et d'hybrides et une serre
''nymphaeaceaea'' (nénuphars)

















Une vue des jardins de la Chantereine.

En 1910
le pépiniériste Pernet Ducher
créa une rose tee hybride
baptisé"Eugène BOULLET"


De nombreuses espèces de poissons exotiques vivent dans des bassins..( dans les jardins) où sont élevés également les plus remarquables oiseaux M BOULLET a su se créer une véritable notoriété par ses études sur les papillons de jour. Il en a formé une collection tout à fait remarquable qui renferme des échantillons de toutes les espèces et de toutes les variétés connues Il a fait don de cette collection au muséum d'Histoire naturelle en demandant qu'elle soit fondue en un seul tout avec celle du muséum. Bien plus il procède lui-même à cette fusion qui aurait été moins sur et bien plus longue en d'autres mains. Il a fait profiter le muséum tout à la fois de sa science et de ses dons ....La collection de papillons de M BOULLET a une valeur vénale inestimable. Les dépenses faites par M BOULLET de beaucoup 100 000 f., cette collection comprend 25 000 exemplaires


Sa collection comprenait 39 000 timbres
valeur 1906:150.000f
convertisseur INSEE
valeur 2017: 58 577 000 Euros



Extrait du Courrier de Corbie

Rapport de M BOULLET dans son dossier de légion d'honneur.
" Aux 314 espèces existant autrefois au muséum, j'ai ajouté 592 espèces nouvelles et j'ai formé un total de 906 espèces existant actuellement au muséum (au lieu de 314).
Ce classement va se poursuivre méthodiquement et me demander 5 ou 6 années encore pour être mené à bien.
Quant il sera terminé, la collection de lépidoptères du muséum sera complètement classée et au courant de la science moderne et aux 12 à 15 000 papillons " quelle contient actuellement, j'aurai ajouté par l'apport de ma collection et aux achats subséquents, au moins 50 000 exemplaires.

Eugène BOULLET voyagea beaucoup en Europe et en Afrique du Nord pour photographier des sites archéologiques.

SES DONS ET LEGS

En août 1913, il fit don d'une de ses propriétés dite "la scierie"à la municipalité pour être affectée à la construction d'une nouvelle école supérieure. La guerre ne permit pas de réaliser son voeux.

En 1923, à son décès, Louis DEPAS notaire à Amiens fit connaître les dernières volontés du défunt.
M BOULLET en considération de leurs bons services et des preuves de dévouement absolu que certains d'entre eux ont données pendant ma longue maladie en 1910 je lègue à mes serviteurs ....

Je lègue à la ville de Corbie 3 000 f de rente non aliénable dont les arrérages devront servir :

1 - Entretenir le tombeau de ma famille en bon état de propreté et de réparation.

Sa dernière demeure dans le cimetière de Corbie côtoie celle de Jean MASSE, maire de Corbie, comme leurs propriétés se côtoyaient de leur vivant.


Monument funéraire d'Eugène BOULET

2 - Et refaire les trottoirs de la ville d'abord puis des annexes au fur et à mesure des disponibilités
quant les trottoirs seront faits la somme servira à leur entretien
et pour le surplus à la viabilité générale de la ville.




Il fit également un legs de 2 000 f. de rente à l'hospice de Corbie.


Retour Haut


DECAIX Charles Louis Marie Oswald(1812-1867)

Alias DECAIX DE SAINT AYMOUR Oswald(1812-1867)

Maire de Corbie







Voir rubrique Maires de Corbie---> Les Maires



Retour Haut
DE SAPIGNY Philippe



Marchand arquebusier de Corbie

Il s'illustra au siège de Corbie en 1636
Ancêtre d'Emmanuel MACRON , Président de la République

Philippe DE SAPIGNY (de Corbie)


Bien mieux que Jean Pie et Nicolas Deluyne, Philippe de SAPIGNY apparaît dans les dépositions rapportées par M Mancel comme l'un des plus audacieux parmi les assaillants pendant les coups de main de Septembre 1636.

Les ruses de Sapigny
Philippe de Sapigny mangeait à la table de Beaufort et pour mieux renseigner cet officier sur la situation des ennemis, il pénétrait dans leurs lignes ou dans Corbie déguisé en Espagnol.
Le déposant Vacherie a toujours vu lesdits Carette, Patou, Bozodemetz, Sapigny et autres compagnons boire et manger à la même table du Sieur de Beaufort, même que plusieurs d'entre eux ont été plusieurs fois en habits déguisés, ledit Sapigny contrefaisant l’Espagnol tantôt dans la Ville de Corbie, tantôt dans les troupes des ennemis, pour connaître leur action et leur défaut dont ils donnaient avis au Sieur de Beaufort.

La rivière détournée.
D'après le témoignage de Philippe Vacherie, Philippe de Sapigny fut un de ceux qui donnèrent aux officiers français l'idée de détourner le cours de la rivière de Boulangerie, en amont de Corbie afin de rendre inutile le moulin situé au centre de Corbie.
".... c’est aussi le déposant, que trois ou quatre jours après que ladite ville fut investie par l'armée du Roi lesdits Carette, Patou, Sapigny et autres compagnons . donnèrent l'invention audit Beaufort de rompre la rivière nommée la Boulangerie .qui faisait moudre lesdits moulins et que les surnommés travaillèrent au divertissement (détournement) de la Rivière au grand péril de leurs personnes ...."

L'attaque du moulin.
A l'attaque du moulin la nuit du 16 septembre le sergent Dethez a vu " ledit Sapigny muni d'une hallebarde" se jeter avec d'autres dans le moulin pour y tuer tous ceux des ennemis qui s'y abritaient.

La prise de la Courtine.
C'est encore De Sapigny qui, dix jours plus tard, mène en tapinois la petite troupe à l'assaut d'une demi-lune devant la Porte de l’image. Les assaillants, raconte Pierre Vacherie l'un des déposants, frère de Philippe Vacherie" passèrent plus avant et au-dessus de Corbie et ayant mis sur la rivière quelques bateaux qu'ils avaient fait conduite par charroi, ils de coulèrent si dextrement, guidés par le dit Sapigny qu'ils surprirent la demi-lune assise à la Porte de l'Image où ils firent main basse et passèrent au fils de l'épée toute le garde ."

Philippe de Sapigny, marié et père de famille à Corbie.
Philippe de Sapigny demeurait à Corbie, en la paroisse St Albin, probablement rue des Boucheries. IL était marié à Marie Regnault et père de famille. Nous avons trouvé dans un registre de la Paroisse St Albin, les actes de baptême de deux de ces enfants, 6 janvier 1629, baptême de Philippe, fils de Philippe de Sapigny et de Marie Regnault ; 17 mars 1631, baptême de Regnault fils de Philippe de Sapigny et de Marie Regnault.

Philippe de Sapigny se retire à Amiens.
Comme Ch. de Bododemetz, son compagnon de gloire, Philippe de Sapigny alla demeurer à Amiens, après les évènements de 1636.
En 1642, il y exerce la profession de marchand arquebusier. Nous savons en effet , par un acte du 5 mai de cette année , passé devant M Devaulx, notaire à Corbie, que Philippe de Sapigny, marchand arquebusier à Amiens, paroisse St Remy, a vendu à Pierre De Fluy , boucher à Corbie , pour la somme de 600 livres, une "masure non amassée», séant à Corbie rue de la Boucherie.

Philippe de Sapigny revient à Corbie.
Ph de Sapigny finit ses jours à Corbie, et sans doute en l'année 1644 comme en témoignent les deux pièces suivantes.
1° Un acte de vente du 11 avril 1644( notaire Gressier) par lequel Antoinette Blondel, veuve de Philippe Vrayet, ancien prévôt de Corbie, vend à Philippe de Sapigny marchant demeurant à Amiens, paroisse St Rémy, une maison située en la chaussée de la Porte de l'image, pour 550 livres.

A sa mort sa femme se remarie.
2° Un contrat de mariage du 24 août 1645, (notaire Grandhomme), passé entre Marie Regnault, veuve de Philippe de Sapigny, marchand de Corbie,
paroisse St Albinet Pierre CAUSSIN maître menuisier, veuve de Barbe Deschamps .

Sur un plan qui figure dans les pièces de Corbie, aux archives départementales, année 1759 (armoire 6 liasse 57) nous avons vu le nom de Sapigny appliqué à la ruelle qui mène de la rue Victor Hugo au rempart des poissonniers, c'est aujourd'hui la rue des écuries du Roi.

la récompense
Ces exploits furent portés à la connaissance du Roi et valurent à leurs auteurs une récompense bien méritée.
Par lettres données au mois d'octobre 1636 en son camp de Démuin, Louis XIII, en considération des services rendus par les héros de Septembre, les déclara exempts et affranchis à jamais, eux et leur postérité, de toutes charges et impositions telles que tailles; taillions, service de guet et autres . Il ordonne aussi de rétablir leurs demeures brûlées en leur premier état .Voici leurs noms: Philippe Carette, Michel Patou, Louis et Charles de Bozodemetz père et fils, Romain Dethez, Jean Pie, Philippe de Sapigny, Pierre Debrie, Fleury Dupé, Nicolas Michel et Antoine Devismes.
Louis XIII comme récompense de leur bravoure, leur accorda les privilèges de la noblesse, pour eux et leur postérité mâle ou femelle par lettres patentes d'octobre 1640 et du 30 janvier 1641 .

Extrait de cet édit :



Pour devenir exécutoires, les lettres royales devaient être entérinées, c'est à dire enregistrées et approuvées par les hauts trésoriers de France .
Cette formalité ne fut définitivement accomplie que le 3 juillet 1641, cinq ans plus tard, après des démarches répétées et plutôt couteuses pour les intéressés.
Les compagnons de Beaufort avaient mis moins de lenteur pour remplir au péril de leur vie, les 16 et 26 Septembre 1636, leur devoir de citoyen et de soldat.

Son nom figure sur les actes de Charles LEDIEU (Baptême) et Toussaint RÉGNAULT (Mariage religieux).
Il demeurait Paroisse St Rémy à Amiens en avril 1644

j'ai recensé 2 346 descendants directs sur 16 générations pour Philippe de SAPIGNY l'un de mes ancêtres .

Voir rubrique Siége de Corbie--->
Siége de Corbie


Retour Haut
DESPREZ François Alexandre 1778-1833

Comte et Général



Sa Famille
Il est issu d'une très ancienne famille de notables Corbéens.
Ses ancêtres occupaient les fonctions de Procureur, notaire,
Prévost de Corbie (Maire), apothicaire et docteur en médecine.
Ils dépendaient de la Paroisse de Saint Jean l'évangéliste,
paroisse à laquelle étaient attachés
les fieffés et le personnel dépendant de l'Abbaye

Sa fille Jeanne Louise DESPREZ
issue de son mariage
avec Élizabeth BOURGEOIS de MERCEY
(fille du Régisseur de la banque de Naples
devint Duchesse de Dalmatie par son mariage
avec Napoléon Hector SOULT de DALMATIE
(fils du Maréchal d'Empire).


CARRIÈRE MILITAIRE

À 16 ans intègre l'école polytechnique.
1802 Lieutenant du génie.
1806 Capitaine en second des sapeurs
1807 Capitaine en premier
1808 à 1811 Chef de Bataillon

En 1812 Il est chargé, avec le Maréchal MORTIER
de faire sauter le Kremlin à Moscou
après le départ de l'armée


À la demande de l'Empereur
il doit couvrir l'arrière des troupes
lors de la retraite de Russie.
Il aura les pieds gelés


1814 Colonel dans le corps de génie.
1815 Maréchal de camps
Aide de camps de Joseph Bonaparte
Placé hors service d'Août 1815 à 1818.
Maréchal de camps au corps royal d'état major.
Commandant de l'école royale d'application.
Chef d'état major gal de l'armée des Pyrénées.
Chef d'état major de l'armée d'Afrique.
En 1831 chargé d'organiser le service
des états-majors de 'armée belge.
Auteur en 1831 de l'ouvrage :
"Journal d'un officier de l'armée d'Afrique."


Lors de la bataille d'Austerlitz il est promu
Commandeur de la Légion d'Honneur.


Chevalier en 1806
Officier en 1814
Commandeur en 1815
Grand Officier en 1821
Grand croix en 1825


Au cours de la guerre d'Espagne
en rejoignant le Maréchal SOULT
(le futur beau-père de sa fille)
il est fait prisonnier.
Sa détention durera quelques mois.
Maréchal SOULT

Lors de la 1ere restauration, il est chargé de reconduire Louis XVIII à la frontière



Lors de son décès à Bruxelles en 1833,
le roi Léopold 1er demanda
que la grand-croix de l'ordre de Léopold
fût déposée sur son cercueil.

Le roi Léopold 1er de Belgique

Retour Haut


GRESSIER Edmond Valéry

21 12 1813 Corbie 01 11 1892 Corbie
Avocat - Ministre d'Empire



- Sa famille corbéenne.
Depuis le début des années 1600, les GRESSIER famille de notables étaient attachés à la paroisse Saint Jean l'évangéliste. Plusieurs membres de cette famille furent inhumés dans cette église.

Son père :
Amédée Léonor (1779-1854) Lieutenant des dragons il fut grièvement blessé à la bataille de Marengo, il fut conseiller puis maire de Corbie durant 40 ans.

Une médaille d'or lui fut attribuée pour le soin des malades durant la 1ere épidémie de choléra en 1832

Son grand-père :
Louis Léonor (1734-1798) juge au Tribunal criminel du département de la Somme, maire de Corbie de 1789 à 1793 et notaire fut emprisonné sous la terreur avec 19 de ses collègues pour avoir signé une protestation contre l'arrestation de Louis XVI.

- Patronymes de ses ancêtres corbéens
Bienaimé , Caruelle, De Canny, Delamotte, De Mailly, Devaux, Dubois, Gaudefroy, Lebrun, Le Caron, Mabrier, Mallart, Regnard.

- Les métiers de ses ancêtres à Corbie

Son père : Maire de Corbie et lieutenant des dragons.
Son grand-père: Maire de Corbie, notaire et juge au Tribunal criminel d'Amiens,
juge gruyer de la terre et seigneurie de Franvillers, Heilly et Ribemont
Son aïeul : Notaire, Procureur et échevin.
5° génération : Procureur à Fouilloy, contrôleur des dépenses de la Prévôté
- Bourgeois et échevin
6° génération : Notaire royal et Prévost
- maître brasseur.
- Échevin et bourgeois.
- Procureur du Roi au grenier à sel.
7°génération : notaire royal.
8° génération : Prévost de Corbie
Biographie

- Son adolescence :
Irascible, à 19 ans, élève de l'École Polytechnique, il provoque en duel le major de sa promotion. Il fut blessé à la main. Puis il complote avec d'autres élèves, fabriquant des cartouches, il fut renvoyé de l'école et emprisonné à "la Force" , vraisemblablement la prison des Madelonnettes ,annexe de la Force réservée aux hommes .



Description d'un contemporain : Corps robuste et ramassé, de petite taille, des traits d'une rudesse excessive, doté d'une voix âpre et chaude

Avocat de 1837 à 1891. Il ne quitta le barreau qu'à 77 ans, un an avant sa mort

Son mariage en 1847 avec Marie CHAIX d'EST-ANGE fille d'un Procureur général, conseiller d'état lui apporta des clients importants :
Le Conseil du trésor et des Domaines - la société SAINT GOBAIN, la ville de Paris. Commandeur de la Légion d'Honneur en 1869.
Il est décédé à Corbie le 1er novembre 1892.



- Son autobiographie

"Vous demandez, ami, ma portraiture,
soit, la voici, mais soyez indulgent
les cheveux blonds, de petite stature,
très emporté, mais toujours bon enfant.
Aujourd'hui gai, plus souvent demain triste
le coeur fragile et la tête d'acier
conspirateur, avocat, journaliste
j'ai tout été ….tout, excepté rentier."


- Sa carrière politique

Conseiller général de Corbie puis Président du Conseil général de la Somme.
Député de l'arrondissement de Doullens.
Rapporteur de nombreux projets de lois.
- Rapport sur le régime des sucres
- Loi relative aux chèques
- Loi relative aux Conseil des Prèfectures
- Loi relative à l'emprunt de la ville de Paris
- Loi relative à la Marine marchande
- Loi relative aux droits des héritiers
- Loi relative à l'Enseignement primaire

De décembre 1868 à Janvier 1870 Ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics.
- Loi relative à l'organisation de l'Armée et de la Garde Mobile Nationnale.
En 1869 il est rapporteur de la commission du buget pour l'emprunt de 440 Millions pour la transformation de l'Armée.

En décembre 1870, il fut élevé à la dignité de Sénateur.





Retour Haut


LAIGNEL André René Charles

LAIGNEL André René Charles 1942 Paris 14° arrdt



Sa famille corbéenne.

Depuis le début des années 1600, la famille LAIGNEL a toujours résidé dans le quartier d'Etampes, autrefois paroisse St Thomas de Corbie
J'ai trouvé, 48 ancêtres directs de 1810 à 1580 à Corbie et 3 à Fouilloy

Leurs patronymes

COISY, COLLEATTE, CORDIER, CORNET, DE CRY, DELESTOILLE, DESSAUT, DEVIENNE, DEVISME, DORGANT, FRANÇOIS, FREMONT, FIRMIN, GOUBET, HUBERT, LEMAIRE, LENGELE, LHOSTE, PAUCHET, PÉCHIN, ROUSSEL.

Jean Baptiste LAIGNEL né en 1812 fut son dernier ancêtre né à CORBIE.
Les frères de Jean Baptiste LAIGNEL, Nicolas et Eugène restés à Corbie furent fileurs, tricotiers, commissionnaire en tricots et leurs enfants bonnetiers
Les enfants de sa soeur s'allièrent aux familles CAUSSIN, POINTIN, LAVALART et MARLEUX.

Les métiers de ses ancêtres

Son père : chef magasinier
Ses grands-parents: Vernisseur et fleuriste
Ses aïeux : Ouvrier aux chemins de fer et passementière
5° génération : Poissonnier - horticulteur et couturière

À Corbie

6° génération : cultivateur et cabaretière
7°génération : cultivateur - cuisinier
8° génération : Laboureur - marchand de moutons - marchand de toilettes.
9° génération : Laboureur - marguillier - maître pailloteur - maître charron - soldat au régiment d'infanterie de la compagnie de Rivière- confrère de la compagnie de St Sébastien (archer).
10° génération : 2 tisserands - 4 laboureurs - 1 meunier - un sergent à masse - un huissier au grenier à sel.

Sa carrière
Docteur en droit, diplômé en Sciences Politiques,
Enseignant à l'Université de Paris I jusqu'en 1981.
Adhésion au Parti Socialiste en 1969.
Trésorier du Parti socialiste de1981 à 1988.

Carrière politique locale: Maire d'Issoudun depuis 1977.
Président de la Com de Com du pays d'Issoudun de 1976 à 2004.
Président du Conseil général de l'Indre de 1979 à 1985.

Carrière politique nationale .
Député de l'Assemblée Nationale de 1981 à 1988.
Secrétaire d'état sous les gouvernements d'Edith CRESSIN, de Michel ROCARD , et de Pierre BEREGOVOY chargé de la formation professionnelle de 1988 à 1991 puis de l'aménagement du territoire de 1991 à 1993.


Secrétaire général de l'Association des maires de France de 2001 à 2012.
1er vice président exécutif de l'Assemblée des maires de France en 2012.

Carrière politique européenne.
Député européen de 1994 à 2004.

Il cousine avec le président de la République Emmanuel MACRON.
Ils ont 46 ancêtres communs à Corbie.

Retour Haut


MACRON Emmanuel Jean Michel Frédéric

MACRON Emmanuel Jean Michel Frédéric



MACRON Emmanuel Jean Michel Frédéric
Président de la République
Né le 21 12 1977 à Amiens

Généalogie réalisée en Mars 2016 et ouvrage remis à l'intéressé en 2016 avec la copie des actes et l'histoire de certains de ses ancêtres.
Branche Authie - Corbie parue dans le Généalogiste Picard n° 160 au 2e trimestre 2017 (Marie France Gourdain)
Branche Cardiff Abbeville parue dans le Généalogiste Picard n° 163 au 1er trimestre 2018. (Alain Riquier et Marie France Gourdain)

Emmanuel MACRON cousine avec André LAIGNEL 1ER vice président exécutif de l'Assemblée des maires de France depuis 2012, secrétaire d'état sous les gouvernements d'Edith CRESSON, Michel ROCARD et Pierre BEREGOVOY de 1991 à 1993, député européen de 1994 à 2004.
(46 ancêtres communs) ( voir LAIGNEL André )
Marie France Gourdain, auteur de cet article, partage 271 ancêtres communs.

Cette généalogie comprend 1 284 ancêtres directs dont 1 087 distincts.
Authie : 13 générations
Corbie : 16 générations
Cardiff : 4 générations
Abbeville : 17 générations

AUTHIE :
98 ancêtres ont au moins un événement à Authie où Philippe MACRON naquit le 16 juin 1624
Sosa 1 024 - 1025 François MACQUERON - Marie BOULEMBERT
Acte de mariage le plus ancien du patronyme MACRON le 6 3 1696

Sosa 2 048 Philippe MACRON 1624 1704
Acte de Naissance mentionnant les parents le 16 06 1624
Acte de décès du plus ancien du patronyme MACRON le 2 08 1704



1624 Acte de baptême de Philippe MACRON

CORBIE
Son grand- père et deux de ses arrières grand-mères paternels sont originaires de Corbie
356 de ses ancêtres ont au moins un événement dans la Communauté de Communes de Corbie.
240 ancêtres ont au moins un événement à Corbie.
28 à Bussy les Daours.
29 à Daours.
13 à Vecquemont.
11 à Franvillers
10 à Lahoussoye
6 à Villers-Bretonneux
6 à Lamotte Warfusé
6 à Bresle
3 à Bonnay
1 a au moins un événement à Warloy-Baillon, Le Hamel, Lamotte-Brebière, Sailly-le-sec.

Quelques ancêtres particuliers de Corbie d'Emmanuel MACRON

8eme génération. Sosa 154 Jean Jacques LEVASTRE 26 08 1793 Paris 12° - 19 06 1847 Corbie
Conscrit de l'année 1813 à Paris 3 arr., parti dans la levée de 300 000 hommes, a fait partie de l'ex garde impériale dans les dragons à cheval jusqu'à la seconde rentrée de Sa Majesté de France où le régiment pétitionnaire fut licencié
. Dans son acte de mariage il est indiqué que son père n'a pu manifester sa volonté relative au mariage attendu son absence depuis le 8 thermidor an VIII.

9eme génération
Sosa 314 Jean Baptiste CUVILLIER 1775-1832
Décédé du Choléra à l'hospice civil de Corbie

13eme génération
Sosa 4 892 Pierre MECONTÉ 1605-1665
Il participa au financement de la reconstruction du clocher de l'église de la Neuville les Corbie après le siège de 1636.

LE CLOCHER DE LA NEUVILLE

   
 
Le Clocher
 
La Charpente













Le clocher de l'église de la Neuville a dut être détruit lors su siège de Corbie
En juillet 1644 , François de L'ESTOILLE, prêtre-curé, François DOISY et Toussaint GERIN, marguilliers , et 7 autres paroissiens dont ( Jean DE BRYE - Regnaud CARTEL - Pierre MESCONTE ) , passent un contrat devant notaire avec Antoine LHOSTE ; afin de refaire un nouveau clocher contre la somme de 700 livres que tous s'engagent à payer solidairement et indivisément .
Les paroissiens s'engagent à transporter les matériaux chaque que fois que cela sera nécessaire
Anthoine LHOSTE recrute un maître charpentier de Corbie, Sébastien HENNEQUIN, qui accepte le marché pour 108 livres . Anthoine LHOSTE se charge de fournir et de transporter les matériaux choisis par HENNEQUIN dans le bois du village de Heilly . La charpente fut façonnée chez Pierre CAUSSIN, maître menuisier à Corbie La réception des travaux eu lieu le 11 décembre 1645 , une remise de 100 livres fut acceptée par HENNEQUIN eut égard aux défauts de la charpente .

15eme génération
Sosa 19860) Philippe de SAPIGNY, marchand arquebusier à Corbie, né vers 1590, décédé entre avril 1644 et août 1645 ( il demeurait dans la paroisse St Rémy d'Amiens en 1644)


Il s'illustra lors du siège de Corbie en 1636


Voir le siège de Corbie----> Le siège de Corbie

Sosa° 19 998 Loys VAQUETTE né vers 1575
Nommé Clocheteur et recommandeur des trépassés en 1627 Acte de son 1er mariage en 1597 et contrat de mariage avec sa seconde épouse en 1602.

Voir Vaquette Loys dans" Corbéens et descendants "

16eme génération
Sosa 40 897 Louis PANIEZ
Nommé Procureur en la Prévosté de Fouilloy et Comté de Corbie le 20 11 1572
Acte le plus ancien trouvé.
"Provision à M° Louis PANYER d'un office de procureur postulant en la prévosté de Fouilloy, comté de Corbie et autres juridictions étant audit Corbie dépendant du Bailliage d' Amiens en remplacement d'Antoine de la MORLIERE décédé. Ref : AD 80 1 B 6 parchemin
Prestation de serment à Paris (Paris) le 11 janvier 1573 en qualité de Procureur et réception de sa charge .



ONONMASTIQUE

Origine des noms propres
Les surnoms ou sobriquets furent transformés en nom de famille du 10° au 14° siècle
MACRON : Dérivé du moyen néerlandais ‘maken‘ faire un contrat.
DENEL : Originaire de Nesle
HIOT : Dérivé de Yon, venant de Yonis, saint dont les reliques sont conservées à Notre Dame de Corbeil.
PÉRIN : Dérivé de Pierre.
DEHEN : Patronyme fréquent à Corbie et dans les environs, originaire de la Vallée nommé HEN à le Hamel prés de Corbie
DENANT- DENAMPS : Originaire de Namps (au Mont ou au Val)
FROIDEVAL : Signifiant ‘vallée froide ‘ Hameau de la commune de Tilly Capelle dans le Pas de Calais.
VASSEUR : Celui qui est pourvu d'un arrière fief
FAUBRY : Dérive de Fabry – Fevre signifiant forgeron dans le Nord.
PATOUX : dérive de paton ( morceau de patte)
JUMEL : Du latin gemellus – jumeau
CUVILLIER : Fabricant de cuves
CARPENTIER : dérivé de charpentier.

Définition de certains métiers rencontrés dans les actes

Blattier ou blatrier : Farinier, grainetier, vendeur de blé et de grains.
Brigadier des fermes du Roi voir employé des fermes du roi
Berger et vacher du village: Sous l'ancien régime et au début des années 1800, le berger communal gardait toutes les bêtes du village, qui devaient obligatoirement pâturer dans les prés communaux contre redevance par leur propriétaire (voir agriculture)
Clerc Laïc : Il est chargé de seconder le curé dans les tâches des cérémonies de l'église, de rédiger les actes paroissiaux, d'enseigner la lecture et l'écriture aux enfants.
Clocheteur et recommandeur des trépassés : Fonctionnaire détenant l'Office de Crieur des trépassés chargé d'avertir la population d'un décès à l'aide d'une cloche et de passer en début de la nuit dans les rues en agitant une cloche pour demander aux habitants de prier pour le défunt et de leur rappeler que la mort les attend et d'éloigner les démons.
En 1416 pour le décès de Jean de BERRY, huit crieurs furent requis pendant plusieurs jours pour avertir les parisiens du décès..
Cloutier : Fabricant de clous
Coquetier : Vendeur d'oeufs
Ecangueur : Ouvrier qui ôte la paille du lin à aide d'une planche à échancrer jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le fil.
Employé des fermes du roi : Sous l'Ancien régime, les employés de la Ferme étaient chargés de percevoir les impôts : Gabelle, Octroi, Traite ; taxe sur les tabacs .
Fabricant de bas au métier :aussi appelé badestamier



Gressier : Ouvrier carrier extrayant des grès.
Houppier : Peigneur de laine
Marguillier : C'était un membre laïc de la fabrique d'une paroisse élu chaque année par les membres de la Communauté sous l'ancien régime .De bonne moralité il devait savoir lire et écrire. Initialement chargé de tenir le registre d'inscription des pauvres qui demandaient l'aumône, il s'occupait de la garde de l'église, de son entretien, des cérémonies, des vêtements liturgiques, du mobilier, des cierges et du cimetière qui entourait l'église
La fabrique est un ensemble de personnes laïques et religieuses nommées pour assurer la collecte et l'administration des biens de l'église : la dîme, les dons, les legs , les locations annuelles de bancs, les fermages, les inhumations dans l'église et décideurs des dépenses, de la construction et des travaux de rénovation de l'église, du cimetière, des chapelles, des calvaires et l'achat du mobilier et des ornements.
Procureur en la Prevosté de Fouilloy et le comté de Corbie :
Procureur de la justice seigneuriale locale (Les abbés de Corbie étaient Comte)
Receveur des censives de l'Abbaye :Il était chargé de collecter pour les abbés Comte l'impôt perçu auprès des vassaux (le cens) en échange de leur protection.
Saiteur - saeteur - sayeteur - septeur : ouvrier tissant la sayette (tissu léger de laine fabriqué avec un mélange de soie
Savetier : cordonnier raccommodant de vieux souliers, plus souvent nommé "sueur de vieil"
Vacher : voir Berger

Métiers exercés par les époux.(Branche Corbie Authie)

273 métiers des époux sont indiqués dans les actes.
Laboureurs 155 - berger de la paroisse 7 - garde de bois 1 - jardinier:1 - vacher du village -1 ménager 1 -1 ouvrier agricole : 167
Tisserand 7 – Fabricants de bas au métier 3 - sayeteur 1 – Tisseurs de coton 3 – écangueur 1 – marchands houppier 3 – peigneurs de laine 2 – tailleur d'habits 1 : 21
Charpentiers 10 – menuisiers 3 – peintre en bâtiment 1 – briquetiers 2 – cloutiers 4 – charrons 6 – maître maçon 1 – gressier 1 – tailleurs de pierres 2 – tonnelier 1 – maréchaux 3 – maître couvreur de tuiles 1 - maçon 3 – maître serrurier 1 - employé aux chemins de fer 1 – employé aux travaux des voies ferrées 1 - (cordonniers savetier sueur de vieil) 8 - 49
Marchands brasseur 4 – marchand de bled 1 – blattier 1 – coquetier 1 – débitant 1 – cabaretier 2 – marchand arquebusier 1 - 11
Procureur 1 - Receveur des censives 1 - Maître arpenteur 1 - clerc 1 - marguillier 5 - Lieutenants de la paroisse 3 - officier municipal 1- huissier de la paroisse 1 - Sergent au régiment d'Artois 1 - soldat 1 - concierge du château 1 – commis à la conduite du sel 1 – employé des fermes du roi 5 - Maître sonneur de cloches de l'Abbaye 1 – clocheteur et recommandeur des trépassés 1 – 25

Métiers exercés par les épouses. ( Branche Corbie Authie )
La profession des épouses n'est indiquée que dans 11 actes. Les femmes n'ont vraiment exercé des métiers qu'à partir des années 1800 et principalement dans le textile Fileuses 4 – Tisseuses 2 – Ouvrière en bonneterie 1 – couturière 1 – fleuriste 1 – barbière 1 – cultivatrice 1.

Variantes de patronymes (Branche Corbie Authie)

Bosse : Lorembos - Bouffet : Boufflet _ Cannesson : Quanesson – Decry : Cry – De l'arbe : l'arvre – denant : Denamps – Denel – Desnel – Firmin : Fremin – Froideval : Froidval – Gry : Gris – Hiot : Yon – Lenglet : Langlet – Macron : Maqueron – Macqueron – Marcille : Marsille Marsil – Maréchal : Mareschal – Méconté : Mescomté – Ossart : Ossar Hossar Haussar – Panuer : Panyer – Péchin : Péchain – Tétart : Testart -

Retour Haut


VACQUETTE Loys

VACQUETTE Loys

Cordonnier - clocheteur et recommandeur des trépassés, né vers 1575.


Le 21 septembre 1627, il reçoit l'office de cloqueman (ou clocheteur) et recommandeur des trépassés à Corbie Il était chargé de se promener la nuit dans les rues et par le son de sa cloche de recommander les trépassés aux prières des vivants.
'' François LAIGNEL licencié és lois, bailli général de la ville et comté de Corbie, savoir faisons que vu la requête à nous présentée par Louis VAQUETTE , cordonnier, demeurant à Corbie , le dixième de ce mois portant que Jean SENESCAL dit Miraumont, en son vivant pourvu par nos lettres à la charge de 'cloqueman' et 'recommandeur des morts' étant de présent au lit malade ne pouvant par ce moyen vaquer audit office lui aurait résigné celui office suivant laquelle résignation de vouloir l'admettre audit office .....'' '' Tout vu et considéré en la réserve et de l'avis de noble et religieuse personne Dom Antoine HANICQUE, grand prévôt de ladite Abbaye , en la présence aussi et du consentement de M° Antoine DE VAUX , Procureur fiscal de la ville et Comté de Corbie ....après qu'il nous est apparu être de bonnes vie et moeurs , de religion catholique, apostolique et romaine, au dit VAQUETTE avons donné et octroyé ledit office de cloqueman et recommandeur des morts pour en jouir par lui en tous profits, honneurs et émoluments y attachés .''
.


Nomination de cloquement et de recommandeur des trépassés


Parchemin de 4 pages ref AD 80 - 9 H 39 Liasse 5

Il s'est marié religieusement le 8 mai 1597 à Corbie St Albin (Somme) avec Marie de (BERNIEULES) , née vers 1570, décédée avant octobre 1602.


Mariage VAQUETTE BRIQUET

Loys s'est marié une seconde fois le 15 octobre 1602 à Corbie St Albin (Somme), Aprés avoir passé un contrat chez Maître LEMERCIER le 30 août 1602 à Corbie (Somme) avec Marie BRIQUET (°~ 1575) fille de Pâquette CADOT.
La mère de l'épouse promet de lui donner au jour du mariage, la somme de huit écus d'or sol, cinquante aunes de toile de chanvre blanche de pareille valeur (35 mètres), une huche ou coffre de chêne d'une valeur de un écu, un lit de traversin garni de plumes de la valeur de trois écus, six assiettes d'étain, deux gatelette, un grand chaudron de la valeur de quarante sous. Elle promet en outre d'habiller sa fille bien et honnestement selon qu'à son état appartient


Loys VAQUETTE est un ancêtre d'Emmanuel MACRON , Président de la République


Retour Haut
Les Maires

DECAIX Claude Alexis
MASSE jean

Retour Haut

LA FAMILLE DE CAIX - TROIS MAIRES ET UN CHATEAU

   


MAIRE DE CORBIE
Claude Alexis DECAIX (1690 - 1769)
Natif d'Inval Septoutre, au nord-ouest de Montdidier, son frère Jacques DECAIX fut prêtre caritable de la Paroisse St Etienne de Corbie. Claude Alexis épousa Marie Barbe Jeanne ARNAULT, fille d'Antoine ARNAULT, chevalier de Saint Amour, aide major et capitaine au régiment étranger de cavalerie et de Jeanne DESPREZ d'une vieille famille de notables corbéens. En 1723, il reprend la charge de notaire du grand-père de son épouse. Il fut nommé maire par l'Abbé de Corbie.
Par sa grand-mère maternelle, Marie DECAIX, Alexis était apparenté à Adrien DECAIX, garde du corps du Roi auprès du Chancelier SEGUIER et à Claude DECAIX, Contrôleur des eaux, forêts et fontaines de Fontainebleau, ses grands-oncles.(source Archives nationales)
Une de ses filles, Louise Augustine épousera à Versailles son cousin au 4eme degré né à Lyon, maître de viole de gambe des Dames de France (filles de Louis XV) .Claude Alexis DECAIX acheta le fief de Rembures constitué d'un bois, sis à Lahoussoye. Dans son acte de décès "de Rembures'' est ajouté à son patronyme.
En 1771, son second fils, Edouard Victor Alexis acheta un hôtel particulier, rue Saint Dominique (aujourd'hui rue Emile Zola) à Amiens qui sera occupé jusqu'en 1867 par ses descendants.
(rue Saint Dominique où au XIX siècle habitaient, la famille DECAIX, les frères DUTHOIT, sculpteurs, statuaires, dessinateurs, Claude Amand RAFFIASSE DE LA MAISON ROUGE, conseiller municipal et Directeur de la Poste aux lettres de Corbie, Victor AUTIER, médecin , père de Victorine et de PINSARD (architecte du château de Corbie)

MAIRE DE CORBIE
Jacques Ferdinand Raymond DECAIX (1729 - 1807),
Sixième fils de Claude Alexis, sera notaire et maire de Corbie d'octobre 1798 à Avril 1802. Ses descendants s'installeront à Montdidier.

Marie Etienne Victor DECAIX (1771-1866)
Fils d'Edouard Victor Alexis DECAIX, Receveur des gabelles d'Amiens et capitaine d'infanterie, il épouse en 1793 à Abbeville une anglaise. Veuf il se remarie en 1808, Marie Augustine COUTTE, alias COUTE-DENELLE dont il aura 3 enfants Victor, Léonce et Oswald

MAIRE DE CORBIE
Charles Louis Marie "Oswald'' DECAIX alias DE CAIX DE SAINT AYMOUR (1812-1867) Il épouse en 1840 Marie Antoinette de CHAMONT fille du directeur des contributions de la Somme. En 1842, il achète un hôtel particulier à Paris de 565 m² rue de Grenelle où naitront ses deux enfants, Gabriel et Hélène. En 1855, le Préfet de la Somme le nomme maire de Corbie, fonction qu'il occupera jusqu'en 1861. Il signe alors les documents ‘Baron DE CAIX DE SAINT AYMOUR.










Crédit photo :J Molla









Avant qu'il ne soit nommé maire , des travaux furent réalisés autour de l'ancienne porte de l'Abbaye, pour construire la nouvelle mairie et le Tribunal de Justice de Paix.



En 1858, les 3 frères, Victor, Léonce et Oswald déposent auprès des tribunaux de leurs résidences Amiens, Abbeville, Montdidier et Senlis une demande de modification de patronyme pour eux et leurs enfants : DECAIX en DE CAIX .

En 1860, ils déposeront de nouvelles demandes pour pouvoir porter officiellement leurs patronymes d'usage : De CAIX de SAINT AYMOUR et de CAIX de REMBURES.

En 1861, ils déposeront un dossier auprès du Ministère de la Justice pour faire reconnaître les titres de noblesse qu'ils portent "officieusement'' depuis plusieurs années. Dans cette demande, se trouvent des erreurs concernant leur bisaïeul Claude Alexis DECAIX : ses parents sont différents de ceux de son acte de baptême inséré dans sa nomination de notaire
En Novembre 1862, Oswald est nommé chevalier de l'Ordre de Malte par le Pape Pie IX. En décembre 1865, ce Pape l'anoblit Comte Romain.




  Blason du couple de Caix de Saint-Aymour - Chamont
Avec la devise"fortior in adversis''
devise qui sera reprise par le couple de Albalat - de Caix de Saint Aymour
 


Oswald habitait à Paris et à Amiens. Durant son mandat de Maire, Il acheta des maisons et des terrains à l'angle des rues de Saint Albin (rue Faidherbe) et Boulevard Saint Jean (rue Victor Hugo). En 1856, il fit l'acquisition d'un escalier renaissance provenant de la démolition d'une maison de la rue de Noyon à Amiens .Il fit ensuite appel à son voisin amiénois pour construire un château à Corbie, Charles Joseph PINSARD, architecte du château de Baizieux, de l'hôtel Cosserat, de l'Hôtel de la Banque de France et de l'hospice et asile des incurables d'Amiens.

La construction du château de Corbie fut achevée en 1862.
Ce château ne servira que de résidence de campagne.
Cinq ans après sa construction, en 1867 Oswald décédera à Paris




Cette même année, l'hôtel de la rue St Dominique à Amiens sera vendu. En 1881 après le décès de leur mère, Marie Antoinette de CHAMONT, l'hôtel parisien sera attribué à son fils, Gabriel et Hélène devint propriétaire du château de Corbie. Dans l'inventaire après décès, l'estimation des biens atteignit la somme de 10 710 000 Euros, les héritiers se partagèrent de nombreux titres de rentes, des obligations et des terres .Ce document nous apprend qu'un observatoire se trouvait dans une tour du château

Marie Antoinette Jeanne Louise Hélène de CAIX de SAINT AYMOUR,dite Hélène , comtesse de San Carlos 1845-1906
En 1873, veuve, Hélène épouse à Paris Francisco de ALBALAT Y NAVAJAS, natif de Caudéte en Espagne, cinquième d'une famille de neuf enfants dont la famille était dans la fabrication et le négoce d'huile d'olive et de vin.



Le contrat de mariage stipulait qu'elle était seule propriétaire de tous ses biens et de ceux qu'elle pourrait hériter, ainsi que des revenus de ces biens.


Le couple résida rue de Bourgogne à Paris jusqu'en 1881 Son mari était exilé en France car partisan du prétendant au trône d'Espagne, Charles VII de Bourbon y Autriche-est dit Don Carlos. Francisco, participa à la révolution carliste de 1869 à 1876 .Son frère Vincent trouva la mort à la bataille de Bilbao.


Crédit photo : J Molla



En 1878, après 5 ans de mariage, Francisco ALBALAT Y NAVAJAS fut nommé Comte de San Carlos en récompense de ses services.
En 1906, lors du décès de son épouse, il était secrétaire particulier de Don Carlos VII à Venise

En 1881 après le décès de sa mère, Hélène de Caix de Saint Aymour, devint propriétaire du château de Corbie évalué à 90 000f. Elle fit entreprendre des travaux de modernisation .Elle restera la seule propriétaire du château jusque son décès en 1906 à Pau dans sa résidence de campagne. Pau où avant son décès, en juin 1906 Hélène avait institué son époux légataire universel.

Les corbéens ont toujours désigné le château comme celui du Comte de San Carlos.




Crédit photo :J Molla

En 1881 Hélène avait acheté un hôtel particulier rue Bellevue à Amiens pour la somme de 100 000F et y fit 65 500F de travaux de modernisation. L'inventaire après décès d'Hélène constate qu'il ne reste pratiquement rien à Corbie. Mais elle détenait une importante fortune en terres, titres et bijoux.

Le Comte de San Carlos consacra une partie de la fortune d'Hélène pour construire un palais de style mauresque " la corbeyana'' à Caudete en Espagne et une chapelle funéraire.

Ses bijoux permirent de confectionner 2 couronnes d'or et de pierres précieuses d'un poids de 4,5 Kg pour la plus grande et d'une valeur de 2 900 000F pour la vierge de Caudete. Ces couronnes furent volées par les franquistes en 1936. Le Comte de San Carlos décédera en 1916 après s'être remarié. Il avait légué sa fortune à un de ses neveux et l'usufruit à sa seconde épouse. Le château ayant subi des dommages lors du premier conflit mondial, la demande de dommages de guerre fut refusée à cause de la nationalité des propriétaires. Le neveu, héritier du Comte et sa seconde épouse chargèrent le notaire de Corbie de mettre en vente le château en 1919. Le neveu décéda à son tour en 1920. Lorsqu'en 1922, la municipalité de Corbie décida d'acheter le château pour la somme de 140 000f, le notaire, mandataire de la vente, ne fut pas averti du décès de l'héritier. C'est donc un acte de vente avec "l'au-delà'' qui fut signé en 1924. Financement de l'achat du château : Le comité de renaissance de la ville de Corbie récolta 40 000F de dons

Crédit photo :J Molla

La ville de Chartres s'associa avec 25 villes de son canton pour récolter 85 367 f de dons . Le gendre du maire Henry YVERT, directeur de l'imprimerie Yvert et Tellier, consenti un prêt de 14 500f pour couvrir la somme manquante .

La seconde épouse du Comte consacra la somme de la vente du château pour faire confectionner un manteau brodé d'or, de pierres précieuses et de perles pour la vierge de Caudete qui demanda 2 ans de travaux. Les pierres précieuses ont été remplacées par des verroteries suite aux dégradations commises par les franquistes.

Des travaux permirent de transformer le château en mairie et le parc fut converti en square public. Les murs du château furent supprimés en 1925 et un monument aux morts fut édifié. Trois blasons représentant les armes de la ville furent sculptés sur la façade, dont une portant l'inscription "URBS AUREA ALTERA ROMA " soit" la ville dorée est une autre Rome "










En 2013, furent inaugurés les travaux de ravalement et de réaménagement du château et le déplacement du monument aux morts.

Retour Haut

Jean MASSE 1868-1934

Député
Maire de Corbie
Conseiller général
Conseiller d'arrondissement
Officier de l'instruction publique

Il était le fils de Jean Paul MASSE, propriétaire d'une usine de "Peignage, filature, retordage et teinturerie de laine"
située au bord du canal de la Somme à l'emplacement où en 1933 sera construit le silo à grains

Le père de Jean MASSE avait racheté l'usine
à son cousin Hubert MASSE
et au maire de Corbie, Hyppolite CRESSIN

Usine MASSE

Crédit photo .M Miette
Papier à en-tête de l'usine MASSE
Bonneterie
Draperies
Châles
Tissus nouveautés


Prix attribués aux confections. :
1862 Londres 1er prix _ 1863 Nimes Médaille d'or _ 1867 Paris Médaille d'argent _ 1884 Rouen médaille d'or _ 1885 Anvers médaille d'or _ 1889 Paris médaille d'or _ 1891 Moscou médaille d'or _ 1900 Paris hors concours

Expositions internationales : membre du jury _ hors concours _ États-Unis 1904 _ Liège 1905.

En 1891, le père de
Jean MASSE et M LISCOURT
achetèrent
l'usine de teinturerie de laines "Lardière"
à Fouilloy.

En 1919,
seul Jean MASSE est mentionné comme propriétaire
dans le dossier de demande
de dommages de guerre
de la teinturerie.


La famille de Jean MASSE



Jean MASSE en 1903
Crédit photo: René Ossart

Jean Paul Joseph MASSE dit "Monsieur JEAN" est né le 3 juin 1868 à Corbie
Il est le fils de Jean Paul Oscar MASSE et de Blanche Marie Élizabeth DELAYE d'une famille originaire de Saône et Loire.
Par son père, il descend d'une longue lignée de corbéens.
Les ancêtres de Jean MASSE maîtres maçons et tailleurs de pierres, présents dès le début des années 1600 à la Neuville lez Corbie, participèrent durant deux siècles aux travaux des bâtiments de l'Abbaye.
Le frère d'un de ses ancêtres Jean MASSE (1678-1724) fut architecte et arpenteur des bâtiments de l'église St Pierre
Les travaux de reconstruction de l'église St Pierre ayant repris en 1687, en 1700 on trouve une estimation des travaux de maçonnerie, charpente, couverture, serrurerie, menuiserie et vitrerie s'élevant à 157 637 livres , signée par Jean MASSE.

De santé fragile, il dut être envoyé en Suisse. Il y fit ses études dans un établissement de prestige.
L'enseignement qu'il y reçu lui permis de développer ses dons artistiques, musicaux et littéraires.
Il revint à Corbie en 1886.

En 1913, Jean MASSE qui secondait son père depuis l'année 1886, lui succède à la tête de l'usine.
Il continue son exploitation malgré la proximité du front. La filature est détruite au cours des combats.
Elle reprendra son activité en 1921.

A 31 ans, en mai 1900
il épouse à Embry dans le Pas de Calais
Marie Lucie dite Jeanne DELACOURT
née en 1876 à Vaire sous Corbie
Crédit Photo Thierry GROSLIER

Après les noces de Jean célébrées dans le Pas de Calais,
son père, directeur de la filature,
offrit un banquet à ses 200 employés.
Les vieux ouvriers et les contremaîtres eurent
l'onneur de partager le repas
à la table des nouveaux époux.
Discours de L CURE, maire de Corbie
"Il est heureux de voir assis à la même
table, les verres levés à la hauteur du coeur,
ouvriers et patrons,s'unir dans un même
sentiment de fraternité et trinquer
à la prospérité des jeunes époux "

Un bal clôtura la journée.



Son épouse était la fille
Pierre François DELACOURT Meunier
et maire de Vaire sous Corbie

et de Marie Célestine WALLOIS
originaire d'Alette (62)
Crédit photo : Thierry Groslier

En 1922
Lors du décès de son épouse
Jean MASSE,
fit des dons
A plusieurs associations


Ses filles :
Sa première fille Madeleine Juliette Marie Henriette MASSE épousa en 1920 Henri Ernest Octave YVERT, Directeur de l'Imprimerie philatéliste YVERT & TELLIER
Ce gendre permit l'achat du château en 1923, par un prêt de 14 500 f. à la ville de Corbie.

Le gendre de Jean MASSE était le fils
de Louis Ernest Henri YVERT (1866-1950)
Directeur du journal "l'écho de la Somme "
Co-fondateur de la maison YVERT & TELLIER
Créateur des catalogues mondialement connus
de côtes philatéliques aujourd'hui édités en 17 volumes.



La seconde fille de Jean MASSE,
Paule Marie Justine MASSE
épousa en 1925
Henri Félix MAZEAUD
Docteur en droit civil
(1900- 1993)
                                  Henri MAZEAU
Henri Félix MAZAUD :
Professeur de droit à l'université de Lille, de Paris puis de 1931 à 1939 à Varsovie en Pologne.
Il fut Élu à l'Académie des Sciences Morales et Politiques en 1963.
Affecté à la brigade polonaise, il participa brillamment à la Campagne de Norvège en 1940.
Entré dans la résistance, chef du mouvement Alliance, ses actions lui vaudront la Légion d'Honneur et la médaille de la Resistance.
Avec ses frères Léon et Jean il publia de nombreux ouvrages.
Son petit fils Denis MAZAUD, descendant de Jean MASSE est actuellement l'un des grands spécialistes du droit des contrats et de la responsabilité civile.

Son frère cadet Fernand MASSE
Passionné de chasse à la hutte
Il écrivit avec Louis TERNIER
" Les canards sauvages et leurs congénères "
qui est encore aujourd'hui
un ouvrage de références pour les huttiers.
Jean et son frère Fernand ,Crédit photo : Thierry GROSLIER

Une hutte
dans les étangs de la barette
porte le nom
de Fernand MASSE


Ayant beaucoup d'humour, Jean s'amusait de son physique en signant les lettres adressées à ses amis MASSE Onésiphore (Prénom de l'époque) à lire au nez si fort

Domicile


La cour de la filature

La propriété de Paul MASSE le père de Jean " la Chantereine" dans la cour de la filature. Deux propriétés voisines portaient ce nom



La propriété d'Eugène BOULLET, banquier, entomologiste et philanthrope qui fut témoin au mariage de Jean MASSE
Voir chapitre " Corbéens et descendants "
En 1911, Jean MASSE habitait 39 rue Victor Hugo, son frère Fernand résidait au 37 de cette rue.

Jean MASSE et la culture picarde .


Sa bibliothèque
Passionné d'histoire locale, Jean MASSE payait une patente commerciale de ''Libraire-antiquaire'' elle lui facilitait l'achat de livres pour sa collection..

Les annonces parues dans la presse spécifiaient

Librairie Jean Masse à Corbie
Spécialités d'ouvrages sur la Picardie,
Vente & échanges
Achat de livres et de bibliothèques.
<
" Jean Masse, Corbie (Somme)
Manuscrits, livres, archives
Spécialement sur la Picardie"
Son papier à en-tête


Lors de l'évaluation des dommages de guerre, il déclara la perte de plus de 10 000 ouvrages.

En 1930, sous le mandat de Jean MASSE, se porta acquéreur d'une reproduction "du Cartulaire de Corbie" de 520 pages pour la somme de 1 612 f. financée par les dommages de guerre.
(Cartulaire : recueil des titres établis aux droits temporels d'une Abbaye.)


Extrait du Conseil municipal entérinant l'achat du Cartulaire

Les " ROSATI PICARDS " (Société d'études des traditions, de l'Art, de la littérature française et patoise de Picardie)

Jean MASSE adhéra "Aux Rosati Picards" en 1895.
Il devint inséparable du Président des "Rosati"
Maurice GARRET magistrat amiénois
et d'Alphonse POULAIN, membre de l'Association.

Tous deux assistèrent à son mariage,
et l'accompagnèrent à sa dernière demeure
Crédit photo : René Ossart

Ils se produisirent tous trois à de nombreuses reprises dans des fêtes, salons et au cirque d'Amiens.

Jean MASSE
écrivit également
de nombreux textes en Picard.



Les "Rosati"
donnaient chaque année
des représentations
au siège de l'Association
au "logis du Roy"à Amiens.


Au début des années 1900,
de nombreux théâtre de marionnettes
donnaient des spectacles à Amiens,
parfois dans des maisons particulières

ci-contre "Lafleur" et "Sandrine"
célèbres marionnettes picardes.


Jean MASSE et Maurice GARET sont les auteurs d'une pièce " l'auberge sur la route ".
Cette pièce du répertoire de LAFLEUR est conservée au musée de Berny depuis 1974.
Durant la première guerre mondiale Jean MASSE et ses amis sauvèrent une partie des marionnettes du père BARBIER, un des plus célèbres marionnettistes amiénois.

" Chés cabotans d'Amiens"
furent reconstitués en 1933
par Maurice DOMON
avec Robert et René LAMPS
grâce aux marionnettes
rachetées au Père BARBIER
(René LAMPS gendre de Léon Lemaire maire de Corbie)


FONCTIONS ÉLECTIVES .


En mai 1912 Marcellin TRUQUIN est élu Maire par 22 voix sur 23.
Jean MASSE est élu conseiller municipal


Mairie en 1912

Jean MASSE est élu conseiller municipal 10eme sur la liste de 23 conseillers Il fait partie des commissions suivantes :
Finances - foires - marchés et fêtes - caisse des écoles - harmonie - bureau de bienfaisance

Il est élu maire en décembre 1919
suite au refus de M Marcellin TRUQUIN
de renouveler son mandat pour raison de santé.

Il est réélu pour un second mandat le 17 mai 1925
Il débute un troisième mandat le 22 mai 1929.
Elu par voix 20 sur 21 (1 bulletin nul)

Ce dernier mandat sera interrompu
par son décès le 21 février 1934
Carte d'identité de maire Crédit Photo Th Groslier

A son décès, son successeur sera temporairement M PREGALDIN.
En 1919, il est élu Conseiller d'arrondissement. Et à partir de 1925, il est Conseiller général.

Il fut élu député d'avril 1928 à mai 1932
sous l'étiquette " républicain de gauche "
Il fit parti des commissions:
Douanes - régions libérées
et suffrage universel
Bibliophile,
il dut fréquenter la bibliothèque
du Palais Bourbon
Assemblée nationale


JEAN MASSE et LE SPORT.


A 20 ans, en 1888, Jean MASSE fonda le Cyclo-Sport Corbéen.

Il développa le jeu de boules plates
(Il rédigea un recueil sur ce sport

En mars 1931
Il autorisa la création
D'un jeu de boules à Étampes
)
En 1926 le Conseil municipal accepta
la demande de M TILLOY HIOT
de construire
un stand de tir à l'arbalète
et tirs divers

sur la partie du jeu de battoir
bordant la rue Victor Hugo


LA PREMIERE PISCINE DE CORBIE


Extrait du Conseil municipal du 4 juin 1926

En juin 1926, Jean MASSE demande l'accord du Conseil Municipal pour organiser une baignade au lieu-dit " le rempart des poissonniers " et de construire un baraquement pour que les enfants puissent se déshabiller

Le projet de construire une piscine en dur
A été initié par Jean MASSE en 1932
A la demande de Maurice DOMART
Célèbre maître-nageur corbéen.
A cause de son décès,
Jean MASSE ne put voir sa réalisation.


STADE DE FOOTBALL.


Stade Jean Masse En 1932,
Jean MASSE fit don à la commune
d'un terrain dans le quartier d'Etampes
acheté sur ses fonds personnels
pour établir le stade de football
qui porte son nom.
Il fut décidé lors de ce conseil
en novembre 1932
(de son vivant)
que la rue longeant le stade
porterait son nom


Extrait du Conseil municipal de novembre 1932.

M. le Maire (Jean MASSE) fait connaître au Conseil les difficultés qu'il a rencontré pour avoir à trouver un terrain de jeu pour la jeunesse de Corbie et qui est situé dans la vallée st Jean.
Il fait connaître son intention d'en faire don à la ville et il demande au Conseil de bien vouloir l'accepter.
M MASSE dit également qu'il prendra à sa charge tous les frais qui seraient occasionnés par cette dotation.
Il pose pour seule condition que le stade conservera le nom de " stade J Masse " et sera réservé à la jeunesse de Corbie.

Le conseil à l'unanimité accepte la donation de M Masse et M Delarue comme président de la Ste " L'union sportive de Corbie " se fait l'nterprète des membres du Conseil pour remercier sincèrement M Masse de son beau geste et propose au Conseil de donner le nom de la rue Jean Masse à la rue du stade,
c'est-à-dire la rue qui part de la distillerie et qui passe devant le stade.La proposition de M Delarue est acceptée à l'unanimité du Conseil.



ENSEIGNEMENT.


Officier de l'instruction publique Jean MASSE donna durant deux ans des cours du soir à l'école primaire supérieure.
Président de plusieurs associations périscolaires en 1904, il reçut les palmes académiques.


École des filles
En juin 1926
furent réceptionnés les travaux
de surélévation
de l'école des filles

Sous le mandant de Jean MASSE
Furent ouvertes une 6e et 7e classe
pour cette école°
En décembre 1937,
il reçut une lettre de félicitations
du Ministère de l'Instruction Publique
et des Beaux-Arts
pour l'activité et le dévouement
qu'il a déployé
en faveur des pupilles de la Nation.
Crédit photo : Th Groslier

NOUVELLE ÈCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE DE GARÇONS.


En 1925, suite à l'augmentation du nombre d'élèves depuis 2 ans, le comité de pilotage de l'E.P.S soumet au conseil municipal le voeu d'édifier une nouvelle école supérieure

En1928, le conseil décide la création de nouvelles classes.
1 classe d'année préparatoire à l'E.P.S
La création d'un cours professionnel de bonneterie pour les apprentis de la ville.
La création d'une section industrielle de 2e et 3e année orientée vers l'industrie de la bonneterie.

En février 1930 eu lieu la réception définitive des bâtiments et du mobilier de l'école primaire supérieure.

Façade du nouvel EPS et cour intérieure.

En 1931, Jean MASSE proposa
la création
d'un poste de professeur de sciences
pour améliorer
l'enseignement des sections industrielles

Laboratoire de science
En juillet 1929,
Jean MASSE engagea la municipalité
à acquitter le coût du fonctionnement
de l'internat durant au moins 10 ans.

En 1931, sur un effectif de 115 élèves
92 étaient internes


Le réfectoire.

Un dortoir

Les lavabos
Crédit photos : André Cottinet

Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves.


Jean MASSE
était Président d'Honneur
de cette publication


Passage à niveau .

De l'urgence de remplacer le passage à niveau. !!!!!


Ancien passage à niveau
En 1920,la société des chemins de fer du nord
désirant mettre en place
des grandes lignes sur le réseau nord
et après plusieurs accidents
propose à la municipalité
de remplacer le passage à niveau
par une passerelle aérienne.
"
La ville emprunta 1 200 000 frs.
Les annuités furent remboursées
par les chemins de fer.
La société fut autorisée à prélever
une taxe sur les billets des voyageurs.
<


Plaques et numéros de rue.

En août 1930, la commune acheta 60 plaques de rues et 1300 numéros qui furent apposées sur les maisons contre 6,50fr de participation des habitants.


Maison de tolérances.

Par deux fois aux cours des mandats de Jean MASSE,L'implantation d'une maison de tolérance fut refuséé.


DÉCÈS DE JEAN MASSE .


Jean MASSE est décédé
dans une clinique amiénoise
le 21 février 1934
des suites d'une opération
.
4 jours plus tôt, le 17 février 1934
Albert 1er, roi des belges
passionné d'alpiniste
est décédé en chutant sur un rocher
près de Namur.
Toutes les" unes " des journaux
furent consacrées à cet événement.
Les journaux locaux
ont occulté le décès de Jean MASSE.


SES OBSÈQUES .


Le cortège partit du domicile de Jean MASSE rue Victor Hugo.

En tête venaient toutes les sociétés corbéennes.
Le char funèbre était entouré
des enfants de l'orphelinat
et des sapeurs-pompiers.
<
Derrière le corbillard venaient
le Conseil municipal,
le Conseil général
et de très nombreuses personnalités
Le cortège
se dirigeant vers l'Abbatiale
Crédit Photos Thierry Groslier

A l'issue du service religieux, le long cortège gagna le cimetière, en marquant un temps d'arrêt devant l'hôpital-hospice en construction.

ELOGE FUNÊBRE .


Extrait du " Petit corbéen "
Quatre discours furent prononcés sur le seuil de sa tombe.
M. PREGALDIN apporta au défunt l'hommage de la municipalité et de la ville de Corbie, il exalta avec force l'oeuvre accomplie par le défunt durant les 15 années de son "mayarat".

M. André JOZON, Préfet de la Somme en une émouvante allocution salua au nom de l'Administration préfectorale, la mémoire de Jean MASSE dont il souligna les belles qualités de coeur.

M. BAUCHAMP au nom du groupe de la somme du CRCIA célébra en termes délicats, l'ami trop rapidement ravi à l'affection de tous ceux qui estimaient son caractère jovial et franc.

M. JOVELET, Sénateur Président du Conseil général apporta avec une vive émotion le dernier salut de l'Assemblée qu'il présidait.

En rendant hommage à Jean MASSE
Lors d'une conférence en 1935,
Maurice GARRET
rappela entre autre le discours en 1904
de M BACQUET directeur de l'EPS de Corbie
lors de la remise des palmes académiques.

"Vous êtes un homme de bien, ayant au coeur
le culte de votre ville natale
et l'amour des déshérités de la fortune.
".Vous pensez que le bien est aussi contagieux
que le Mal.....et vous semez le plus de Bien possible"








Retour Haut


5 - L'ABBAYE

5-1 L'abbaye Royale Saint Pierre
5-2 Les Abbés ,Les Moines ,le Personnel
5-3 Les Vassaux
5-4 La Commune
5-5 La Bibliothéque de l'Abbaye
5-6 L'Abbaye
5-7 La Révolution
5-8 Les Fortifications
5-9 Le XIIIeme Centenaire

5-1 L' Abbaye royale St Pierre De Corbie


La reine Bathilde

Corbie fut le siège d'une célèbre Abbaye.

C'est la mère du roi mérovingien Clotaire III alors âgé de 8 ans , Sainte Bathilde qui durant sa régence , fonda cette abbaye par plusieurs chartes de l'an 657 à 662 sous le patronage des saint apôtres Pierre et Paul et de Saint Etienne premier martyr . Elle abandonna au profit de l'Abbaye la terre de Corbie et ses dépendances qui étaient du domaine de la Couronne (22 000 ha de terres) avec le titre de Comté ce qui fit de l'Abbaye une seigneurie et du supérieur du monastère un Comte .


Statue de Sainte Bathilde
dans les jardins du Palais du Luxembourg

Les terres de l'Abbaye s'étendaient du nord de la Somme au Sud de l'Authie, de l' Etoile jusque Bray sur Somme , Airaines, Aubigny, Bapaume, Beaurain, Beauval, Bucquoy , Canaples , Chipilly , Doullens , Fiéves, Fouilloy, Gentelles, Lucheux , Miraumont , Monchy ,Outrebois, Pozières , Talmas, la forêt de la Vicogne jusque l'Artoins , Wailly, et Warlus en aleux ..



Comté de Corbie en 1186

Une charte de Clotaire du 23 décembre 662 exempte les moines de Corbie ou leurs agents , pour le présent et pour l'avenir, de payer dans toute l'étendue du domaine du Roi , les droits de Tonlieu, de Pontage, de rouage et autres que les receveurs du fisc avaient le droit d'exiger pour le transport des marchandises, le passage des ponts, les voitures, les chevaux etc …..



Les armoiries des l'Abbé-comte étaient :
"de France, à l'écusson d'or, timbré d'une couronne comtale, chargé d'une crosse d'azur, en pal , de deux clés de gueules, adossées et passées en sautoir et d'un corbeau de sable en pointe."

A cette dotation fut joint le tonlieu de Fos (sur mer) avec le transport gratuit des marchandises , épices et des fournitures pour le scriptorium . Ces taxes perçues en nature sur les marchandises du port et transportées à l'Abbaye comprenaient : 10 000 livres d'huile d'olive - 30 muids(*) de garum (saumure de poisson nuoc man ) 30 livres de poivre - 150 livres de cumin - 2 livres de clous de girofles - 1 livre d'écorce de cannelle - 2 livres de nard (parfum) - 30 livres de Costus (vin cuit ) - 50 livres de dattes - 100 livres de figues - 100 livres d'amandes - 10 livres de pistaches - 100 livres d'olives - 50 livres d'hidrio ( aromate) - 50 livres de poix chiches - 20 livres de riz
et pour le scriptorium :
10 livres de piments dorés - 10 peaux huilées - 10 peaux de Cordoue - 50 mains de papyrus -
Ce trajet comportait 10 relais et le transport nécessitait : 10 chevaux de selle et leurs cavaliers - 15 chars attelés -

En 662, la Reine fit venir 60 moines de Luxeuil en Franche-comté pour développer cette Abbaye sous la règle de St Colomban ( règle très sévère puisque la sanction pour une toux , un baillement , chanter faux, lêcher sa cuillière sans se signer était puni de 6 coups de baton ) puis la règle de St Benoit un peu moins rude y fut introduit.
Les moines de luxeuil apportèrent avec eux les premiers ouvrages de la bibliothèque ..
Ste Bathilde mourut en 1680 au monastère de Chelles qu'elle avait également fondé.
(*) 1 muid équivalait à environ 200 litres pour les matières sèches et 270 litres pour les liquides.


Retour Haut
5-2 LES ABBÉS , LES MOINES ET LE PERSONNEL DE L'ABBAYE

76 abbés se succédèrent à la tête de l'Abbaye jusque la révolution



Les privilèges et les revenus attachés à l'Abbaye incitèrent d'importants personnage à postuler la charge d'Abbé de l'Abbaye de Corbie dont . François de Maillé-Brézé - Louis 1 de Bourbon - Charles 1 de Bourbon cardinal de Vendôme frère du roi -
Charles II cardinal de Bourbon-Vendôme fils de Louis Prince de Condé - Louis II de Lorraine ,cardinal de Guise - Henry II de Lorraine Duc de Guise - Le Cardinal Mazarin - Philippe II , prince de Savoie - Paul d'Albert cardinal de Luynes
.

Vers le milieu du XVIII° siècle la ville a perdu de son opulence . Elle ne perçoit plus que des droits d'octroi et de marchés .
L'Abbaye reste très riche et puissante mais les nobles abbés ne demeurent pas à Corbie mais s'octroient tous les revenus de l'Abbaye d'où ce dicton :.

Qu'il pleuve, qu'il vente
L'abbé de Corbie a rente


En janvier 822, Adhélard rédigea des statuts à l'intention des moines .la VIII année du règne de Louis le débonnaire .Rédigés en deux livres ,
ils concernaient la police extérieure du monastère et l'observance et la discipline des mœurs à l'intérieur. Ces statuts nous permettent de connaître les professions liées à l'Abbaye classées en 6 classes
1ere classe : 42 domestiques attachés à l'Abbaye -

2eme classe : Ce sont les religieux qui au nombre de 350 en 822 et atteignaient 400 avec les hôtes religieux en déplacement .
( Prévost - circateurs - Trésorier - Custode ou Garde - 2 professeurs pour l'école externe du monastère )
Les officiers chargés du temporel : le chambrier - 1 cellerier pour les cuisines - 1 autre pour les boissons - le sénéchal - le pannetier qui fournissait chaque jour 450 pains de 3 livres et demi - plusieurs portiers - des hospitaliers - l'intendant des jardins cultivés par les serfs .
Chaque jardins étaient entretenus par les villages suivants : Wagny et Chipilly - Ville sur Corbie - Aubigny et Cerisy - Ver et Taizy

3eme classe: les vassaux de l'Abbaye qui avaient un appartement dans le monastère , étaient chargés de faire le service de Guerre pour l'abbaye, i
ls disposaient de 2 domestiques .

4eme classe :Les hôtes qui séjournaient à l'Abbaye, le portier, et dix domestiques pour leur service

5eme et 6eme classe: 150 clercs et laïques dont 7 clercs pour préparer les offices - des clercs attachés à toutes les fonctions de l'Abbaye - et diverses officines ou travaillaient et logeaient les artisans suivants : 3 ouvriers en cuirs ( Cordonniers et bouliers ) - 2 chartiers - 1 foulon 6 ouvriers en fer et en bois ( maréchaux ,serruriers, charrons ) - 2 orfèvres - 2 ouvriers en cuir - 2 faiseurs de boucliers et armes pour l'usage des vassaux Des préparateurs de couvertures de livres - 1 parcheminier - 1 émouleur - et 3 fondeurs . 3 artisans au service de la cellerie et de la dépense - 2 pour la porte - 1 pour l'infirmerie - 2 gruriers - 1 pour la boulangerie - 1 pour l'autre porte - 4 charpentiers - 4 maçons ou tailleurs de pierres - 2 médecins - Ils étaient nourris et habillés par l'Abbaye .
A l'extérieur de l'Abbaye étaient occupés aux travaux suivants : 12 pour les moulins - 6 pour la pêche - 2 aux écuries - 8 aux jardins - 7 à la burie ( Buanderie )-2 à la pépinière - 2 bergers - 5 aux viviers - Ces viviers se trouvaient à Wagny - Chipilly - Ville - Aubigny - Cerisy - Vers - et Taizy.

Retour Haut
5-3 LES VASSEAUX

Les hommes liges de l'Abbaye combattirent sous l'étendard de l'Abbé de Corbie pour défendre le Roi , contre les Normands, à la bataille de Crécy et à Bouvines (où ils sauvèrent avec le sire de Boves le roi de France Philippe-Auguste des allemands en le remettant en selle ) et contre les flamants .
Les abbés malgré leur fonction participèrent à certaines batailles

En 1253 , la population était si importante que pour une expédition militaire, Corbie fournissait 400 sergents alors que Paris et Amiens n'en fournissait que 300

Retour Haut
5-4 LA COMMUNE 1123-1310

Pour contrer le pouvoir religieux, les rois de France mirent en place des "communes'' dans les villes.
Louis VI le gros avait octroyé une chartre de commune aux corbéens en 1123. Elle fut renouvelée par plusieurs de ses successeurs.
Les Corbéens firent ériger un beffroi, signe matériel de ce privilège..
Après 2 siècles, la chartre de la Commune fut révoquée en 1310.

L'abbé de Corbie, Garnier de BORRENC utilisa un subterfuge pour détruire le beffroi, ancienne marque du pouvoir des habitants.
Il fit organiser une fête et des jeux à l'extérieur des murs de la ville et il invita les corbéens à y participer.
Il ferma alors les portes de la ville et il fit détruire le beffroi par des ouvriers.

Retour Haut
5-5 LA BIBLIOTHÈQUE DE L ABBAYE DE CORBIE

Elle était composée de deux parties .
Celle contenant des armoires et des coffres qui renfermaient les différents documents, livres, rouleaux provenant de Luxeuil, d'Italie, d'Irlande et d'autres abbayes par échange pour recopie St Riquier de Péronne, St Martin de Tours et Fleury

Le "scriptorium" où durant plus de trois siècles, les moines de l'Abbaye travaillèrent au déchiffrage et aux copies de textes religieux historiques et littéraires de l'Antiquité, de l'ancien et du nouveau testament dont certains exemplaires richement enluminés se trouvent aujourd'hui à la bibliothèque nationale (75 manuscrits) , à la bibliothèque municipale d'Amiens(300 manuscrits ) , à la bibliothèque de Léningrad et des rouleaux de parchemin à la bibliothèque de Berlin . Des manuscrits se trouvent également au Vatican, à Florence à Londres, Cambridge, Oxford, Durham, en Suède à Stockholm, à Morgan aux USA, à Leyde Pays-Bas , à Douai, Troye, Montpellier mais aucun à Corbie

Les moines de Corbie sont à l'origine de l'écriture minuscule carolingienne. Dans " la Bible de Maudramne" manuscrit de Corbie du VIII° siècle on rencontre pour la première fois cette écriture "LA CAROLINE" minuscule d'imprimerie , encore utilisée aujourd'hui.



Extrait d'un psautier de Corbie du IX siècle

Retour Haut
5-6 L'ABBAYE


Abbaye en 1677

Les bâtiments claustraux furent plusieurs fois détruits au cours des siècles puis reconstruits après de nombreux incendies, les attaques de Flamants, des lorrains et des normands

Les principaux bâtisseurs
L'abbé FRANCON ( 891-911) qui pour protéger l'Abbaye des attaques, fit construire une enceinte fortifiée et des tours , il fit également creuser des fossés .
En 1267 L'abbé Pierre MOURET entreprit la construction du cloître de 40 m de large et 170 m de pourtour .

C'est Hugues le Vert en 1340 qui termina la construction . Ce dernier fit construire un réfectoire de 7 m de large et 70 m de longueur . Il fit également renforcer et compléter les murailles et y adjoignis 12 nouvelles tours .
Au XVIII° siècle , malgré la misère des habitants . de somptueuses constructions furent réalisés à l'aide d'architectes parisiens , ce qui explique le nombre très important de tailleurs de pierre à cette époque à Corbie .
Le palais des moines et un logis séparé pour l'Abbé furent alors construits .
L'extension de l'abbatiale St Pierre fut achevée vers 1725 . L'édifice mesurait alors 117m de long, 25m de large et 27m de hauteur
. Le célèbre ferronnier d' art auvergnat, vivant à Corbie VEYREN dit "Vivarais " réalisa les grilles, ainsi que celles de la Cathédrale d'Amiens et de l'Abbaye de Valloires .
Le sculpteur amiénois CRESSENT sculpta les stalles .
Le monastère fut agrandi; Les bâtiments avaient une longueur de 350m avec une vaste cour d'honneur .
Tous les travaux envisagés furent stoppés par la Révolution .


Vue de la dernière construction de l'Abbaye

Retour Haut
5-7 LES FORTIFICATIONS

L'enceinte de Corbie était composée de murs de 10 à 12 m de hauteur .
Trois portes en bois avec de solides serrures protégées par des pont-levis perçaient cette enceinte .
la porte de l'Image à l'entrée de Fouilloy -
La porte de Buire ou St Chamont ( Chaumont) du nom de son constructeur qui donna son nom à une quartier de Corbie
La porte d'Encre ancienne porte du Gibet au nord est
Les entrées des rivières étaient protégées par des herses appelées Barettes .
La barrette d' Hamelet près du jeu de battoir actuel donna son nom au quartier
Les marais aux alentours servaient également de défense .

Hugues de Vers renforça les murs et fit construire 12 tours et fit creuser de nouveaux fossés .


Corbie, ses clochers et ses fortifications
Dessin réalisé par Louis eustache Eugène CHATIGNY (1717-1779) maître perruquier et barbier

Durant le siège de Corbie , une circonvallation tracée par Richelieu fut ensuite construite d'Aubigny- Fouilloy - Vaire - Hamelet- Heilly - Bonnay- La Neuville à Aubigny . sur une surface de 7 lieues . Elle fut réalisée sous la direction d'architectes militaires par des charpentiers réquisitionnés d'Amiens, d'Abbeville de Montreuil et de St Valery . Huit grands forts furent construits dont un pouvant héberger 3000 hommes .
Après la réunion de l'Artois à la France, Corbie n'est plus une ville frontière et Louis XIV fait démanteler les fortifications.

A partir de 1669, commencèrent les démolitions qui durèrent plus de 25 ans.


Restes des anciennes fortifications: le Thabor
dans le quartier de Saint Chaumon

Retour Haut
5-8 LA RÉVOLUTION

A la révolution les églises et l'Abbaye furent détruites et les pierres servirent de matériaux de construction .

Ancienne porte de L'abbaye ,que Oswald DECAUX alias de CAIX de SAINT AYMOUR, Conseiller général et maire de Corbie fit transformer en Mairie en 1854 .

Il ne reste aujourd'hui que l'église Notre Dame de la Neuville, une partie de l'église abbatiale St Pierre (restée un certain temps à l'abandon) et dont on ne pût tout sauver , l'église St Etienne qui sert aujourd'hui de salle d'exposition municipale, la porte de l'abbaye et une partie des murs de l'enceinte de l'Abbaye . A l'intérieur de cette enceinte se trouvent aujourd'hui, le collège, la piscine, des salles de sports, les bureaux de la Communauté de communes et une médiathèque



L'anciene hôtellerie devenu hôpital-hospice Cet hôpital fut détruit par des bombardements en 1918 .

Retour Haut
5-9 ___XIII° CENTENAIRE DE l'ABBAYE ROYALE DE CORBIE - 20 mai 1962

Le 6 septembre 662



Le 20 mai 1962.

13 siècles plus tard, durant 3 semaines, de nombreuses manifestations se déroulèrent à Amiens et à Corbie pour célébrer cet anniversaire.


1- EXPOSITION AU MUSÉE DE PICARDIE

Du 6 au 2 mai



Furent exposés :
Des manuscrits - chartes, diplômes et divers documents
Des sculptures, peintures, dessins et estampes
Des monnaies anciennes et des pièces liturgiques




Plusieurs conférences eurent lieu au musée durant cette période

. La cathédrale d’Amiens fut illuminée.

Exposition corbéenne.

Dans la salle paroissiale, René Ossart et Jacques Martin réalisèrent une exposition avec des documents et des objets prêtés par M l’Abbé Verfaillie.


Délégation Allemande le 19 mai 1962.

Une importante délégation d’Hoxter-Corvey fut reçue par la municipalité.
M Luke, député maire, remis à M Poingt, maire de Corbie, un tableau représentant l’abbaye allemande fondée par les religieux de Corbie.





2- LA CÉRÉMONIE RELIGIEUSE.


le 20 mai 1962

À 10 h, un cortège composait des évêques et révérendissimes pères abbés se rendit de l’église St Étienne à l’abbatiale St Pierre sous la pluie.



À 10 h 30, une messe pontificale fut célébrée par son excellence Monseigneur JAEGER, Archevêque de PADERBORN. Y assistèrent, entre autre, l’évêque d’Amiens, l’Archevêque de Paderborn, l’abbé de Ste Marie de Paris, l’abbé coadjuteur de Bruges, l’abbé de Wisques, celui de Saint-Wandrille, le représentant de l’abbé de Solesmes supérieur de la congrégation des bénédictions de France


Accueil de la municipalité.










Aux fêtes religieuses, succédèrent les fêtes païennes.


3 -LE DÉFILÉ HISTORIQUE

À 14 h un défilé historique composé de 15 chars partit de la Neuville pour rejoindre l’enclos par les rues de Corbie pavoisées.

Itinéraire du défilé.



- Décoration des rues.


Une équipe prépara des modèles d’écus armoriés, dont Jacques Martin qui est également l’auteur des modèles de chars.
4 000 mètres de banderoles furent mis à la disposition des habitants, il suffisait de les retirer chez Max Berger, quincaillier.
Des couleurs dominantes avaient été attribuées pour chaque rue parcourue par le cortège : bleue, jaune, rouge et vert.






4 arcs de triomphes accueillaient les visiteurs à l’entrée de la Neuville, Fouilloy, des rues Gambetta et Victor Hugo.

- Sonorisation des rues et de l’enclos.

30 hauts parleurs diffusèrent des musiques d’auteurs du 13° et 14° siècle.

- Les costumes des participants




Des sommes considérables furent engagées pour la location des costumes.
Ceux-ci furent loués chez le plus grand costumier de Paris
qui fournissait les costumes des acteurs et des figurants de grands films.
Cela fut rendu possible par Jean Claude Pascal mais Directeur de BVR
sous son nom Jean Claude Villeminot.
Même la barbiche postiche de Richelieu fut louée.
Les chevaux eurent de somptueux et riches caparaçons.

- Les visiteurs.



Plus de 30 000 visiteurs affluèrent su Corbie, plus de 2 000 voitures, des dizaines de cars.
La sécurité de cet événement fut assurée par plusieurs brigades de gendarmerie ainsi que par un peloton de motards.
Hélas le trop grand nombre de visiteurs ne permit pas à tous d’accéder au spectacle dans l’enclos.


4 -LE DÉFILÉ HISTORIQUE DES CHARS













5 – CHARLES LE CHAUVE.

En 843, il donne le droit de péage du Pont de Daours à l’abbé Isaac assisté de Paschase Radbert.








8 - CROISADE À CAPPY en 1202

(Pas d’illustration)





















- Réalisation des chars.





5 - LES JEUX DE MOYEN-ÂGE DANS L’ENCLOS


Après l’arrivée des chars dans l’enclos, le spectacle, sous la présidence de la reine du tournoi, la comtesse Mathilde de Boulogne commença, au son d’une musique d’époque.
Il fut commenté par le speaker Jean Renaux.
Le rôle de la comtesse de Boulogne fut tenu par Françoise Petit, la fille de l’adjoint au Maire, M Poingt


La course à la rose





Évolution de cavaliers er de chevaux du Foyer Rural de Ribemont dirigé par le Directeur : M Vaquette.


Un funambule du XIV° siècle






Un écuyer du XII° siècle



Le cheval est sans harnachement.


Un échiquier vivant.

Pour la première fois en France, une partie d’échecs fut jouée dans l’enclos avec des sujets vivants.
Cette partie reprenait celle jouée par Napoléon à Saint Hélène contre le général Bertrand.
Ce sont les élèves du lycée de Corbie qui exécutèrent cette partie sous la direction de leurs professeurs : Mme Florin et M Bringard.





Le tournoi tragique de 1234.

Puis vint la reconstitution du tournoi tragique de 1234 qui opposa Florent IV,
Comte de Hollande au mari de la Comtesse de Clermont, Philippe Hurepel, fils de Philippe II, roi de France.







Ce tournoi fut exécuté par des artistes de cinéma ayant auparavant participé au tournage des films :
"La Princesse de Clèves "
"Le miracle des loups"
et au feuilleton "Lancelot
Les répétitions du tournoi avaient eu lieu la veille.


6 - LES GRANDES HEURES DE CORBIE


A 21 h salle du marché couvert

Jeux scéniques en :
20 tableaux de JC Moinier des Auxiliaires du Clergé de Saint Riquier
20 tableaux
50 scènes
230 rôles
200 costumes
90 acteurs.

Les tableaux :

1 - En 662, fondation de l’Abbaye de corbie par la Reine Bathilde.

2 - Saint Adalhard : Comte – Moine – Abbé
Visite de Charlemagne.

3 - Paschase Radbert : Les moines copistes

4 - Saint Anschaire : missionnaire en Scandinavie – Archevêque de Brême et Hambourg.

5 - Les grands incendies par les Normands au IX° siècle.

6 - La procession de l’Indict.

7 - Duel de Bernard de Saint-Valéry et de Jean de Ponthieu dans la cour de l’Abbaye.

8 - Le Roi Saint louis assiste à la translation des reliques de Saint Adalhard.

9 - L’abbé de Corbie recrue des troupes pour la bataille de Crécy.

10 - Le jour de l’Annonciation 1392 visite du roi Charles VI.

11 - Sainte Colette : recluse et réformatrice de l’ordre franciscain.

12 - Louis XI est reçu au réfectoire des moines par l’abbé Jacques Ranson.

13 - Pierre d’Ostrel, abbé bâtisseur au XV° siècle.

14- Charles le Téméraire lavant les pieds de douze pauvres le jeudi-Saint.

15 - François1er préside le feu de la Saint Jean de l’année 1535.

16 - Visite du roi Henry IV.

17 - Louis XIII et le Cardinal de Richelieu au siège de 1636 contre les Espagnols.

18 - XVII° et XVII° siècles.

19 - La Révolution : Départ des moines.

20 - XIX° siècle : Destruction de l’Abbaye royale de Corbie

Apothéose.






Retour Haut
CORBIE

6 Histoire de Corbie


6-1 Les Cloches de Corbie
6-2 Corbie et L'île Bourbon
6-4 Le Pain à Corbie
6-5 La Chasse aux Cygnes
6-6 Une Leçon de Pacifisme
6-7 Les Rois à Corbie
6-8 Les Saints à Corbie
6-9 Les Calvaires Corbéens

Retour Haut
6-1 LES CLOCHES DE CORBIE

"AMIENS bien chanté" ......."CORBIE bien sonné"

Avant la révolution les églises de Corbie possédaient 36 cloches

Abbatiale St Pierre et St Léonard
Dans la tour sud Grosse sonnerie de 4 cloches et une petite
Dans le clocher du transept Petite sonnerie de 4 cloches et 9 autres cloches formaient un carillon

Chapelle Ste Colette 1 cloche
Collégiale St Etienne 3 cloches
Eglise St Jean l'Evangéliste 3 cloches
Eglise St Albin 3 cloches
Eglise St Eloi 3 cloches
Eglise St Thomas 2 cloches
Chapelle de l'Hôtel dieu 3 cloches

A l'occasion des grandes fêtes sur un espace de 45 hectares, sonnaient également les cloches de la collégiale de Fouilloy, et celles de la Neuville

A la révolution
, les cloches de la collégiale St Etienne furent attribuées à la paroisse de St Aubin Rivière
Celles de St Jean Baptiste au district d'Amiens .
Les cloches de St Albin sont attribuées à la paroisse de Oisemont et celles de St Eloi à Pozières .

La cloche dite "de l'horloge" qui avait été fondue à la demande de l'Abbé Jean VIII de Bersée en 1444 fut conservée par l'Abbatiale St Pierre . Cette grosse cloche de l'horloge brisée en 1839 fut refondue par Alexandre Cavillier , fondeur à Amiens , mais une félure s'y produisit en 1863 et elle fut refondue par M J Goussel ' le jeune' de Metz .

En 1822 une cloche nommée Marie Anne Cécile fut fondue Par M Gorlier-Thélu fondeur de Frévent .

A titre tout à fait exceptionnel, le sous secrétariat d'Etat aux régions libérées permit à la ville de Corbie de consacrer une partie de ses dommages de guerre à la fonte de 3 nouvelles cloches .
Un marché très avantageux pour Corbie fut passer avec le fondeur A Blanchet fondeur à Paris et Orlénas qui souhaitait participer à l'exposition des arts décoratifs avec la permission du ministre des beaux-art, l'abbatiale St pierre étant classé monument historique . Coulées le 17 mars 1925 , elles furet démoulées le 30 mars de la même année .

Elles sonnèrent pour la première fois le 19 avril sur la place du Beffroi à Paris . Elles furent une des attractions principales de l'Exposition . Pour être admises à l'exposition des arts décoratifs elles eurent droit à des décorations très soignées

 
Elles se prénommaient
BATHILDE 2 065 kg donnant le Ré
COLETTE 1 472 kg donnant le Mi
ODILE 1 210 kg donnant le Fa

Se trouvaient déjà dans le clocher
DELPHINE le bourdon refondu en 1839 et 1865 2 500 kg donnant le Do
MARIE ANNE 785 kg donnant le Sol





Cloches de Corbie à l'exposition des arts décoratifs à Paris en 1925

Descriptions des nouvelles cloches.

Les 3 cloches richement décorées
comportaient
De nombreuses inscriptions.

Sur chacune se trouvaient :
Les armoiries du Siège abbatiale
et celles de la ville de Corbie


Elles portent gravées plusieurs inscriptions dont les noms de leurs parrains et marraines.

Pour BATHILDE
M Raymond Douvry et Melle Paule Masse (fille de Jean Masse).
Pour COLETTE
M Maurice Blotière et Mme Suzanne Wable-Dubois
Pour ODILE
M Léon Lefebre - Mme Juliette Denis-Luquet

Et l'inscription suivante :
" L'an 1925 M Jean Masse étant maire, MM Félix Prégaldin et Octave Marcille adjoints
j'ai été fondue. J'ai été placée sur le beffroi de l'abbatiale Saint Pierre
pour qu'on redise comme autrefois : CORBIE BIEN SONNÉ."




Depuis 1994 COLETTE
porte une nouvelle inscription.

J'ai été refondue en l'an 1994,
M ALAIN BABAUT étant maire
puis remise au beffroi
en juin 1994
.
Crédit photo cloches couleur : M Rosiau

Autres inscriptions sur les cloches

BATHILDE : Je chante la grande et Sainte reine qui fonda Corbie

COLETTE : Je prie pour la cité et ne voudrais jamais sonner le glas de ses fils

ODILE : Je chante pour la Paix et le retour de l'Alsace-Lorraine à la France.


Retour Haut
6-2 CORBIE et l'Ile BOURBON

9 700 km séparent la ville de St Paul, ancienne capitale de l'île Bourbon dans l'océan Indien de celle de Corbie, berceau des ancêtres de François RICQUEBOURG .
Au XVI° siècle, ce sont Charles de Bourbon 1er, cardinal de Vendôme, frère d'Antoine, roi de Navarre puis Charles II, cardinal de Bourbon fils de Louis, prince de Condé et d'Élèonore de ROI, neveu du précédent qui furent abbés, le premier de 1556 à 1590 et le second de 1590 à 1594 .
Pasquier DE RICQUEBOURG le premier ancêtre connu de François était alors boulanger à Corbie .
François qui en 1665, osa affronter les périls d'un voyage en mer de longue durée, afin de participer à la création d'une escale pour la Compagnie des Indes orientales dans l'Océan Indien sur l'île Bourbon et de contribuer à son peuplement .

L'île Bourbon



Carte de l'île Bourbon en 1685

L'île Bourbon, aujourd'hui île de la Réunion changea plusieurs fois de noms du XVIe au XVIIIe siècle . "Margabin", "Ste Appolline" en 1507 , "Mascareigne" en 1528 . "England forest" en 1613, "Mascarin" en 1642., "Bourbon" en 1649 ..
En 1764 , Le roi de France racheta l'archipel des Mascareignes comprenant l'île Maurice, l'île Bourbon et Mayotte à la Compagnies des Indes . En 1793, l'île Bourbon devient "la Réunion" en souvenir de l'union des marseillais et des gardes nationaux pour la prise des Thuileries en août 1792 .Elle se nomma ensuite "île Bonaparte" avant d'être prise par les anglais en 1810 . Elle sera rendue à la France en 1814 , les anglais garderont l'île Maurice

Il fallu le hasard d'une révolte de colons à Fort-Dauphin (Madagascar) en 1654 , pour que douze rebelles soient déportés sur l'île inhabitée et abandonnés à leur sort dans une grotte prés de St Paul . Au bout de quatre ans, le 28/05/1658, un navire faisant escale sur l'île pour se ravitailler, retrouva les condamnés en parfaite santé . Le gouverneur de Fort-Dauphin décida de peupler cette île qui s'était avérée très salubre .
- En 1663, deux colons partirent s'y installer avec des esclaves malgaches . Cette petite poignée de défricheurs reçut du renfort quand la Compagnie des Indes orientales obtint en 1664 de COLBERT, la concession de l'île , avec mission d'administrer cette escale sur la route des Indes .

-Le 4 février 1665, les échevins d' Amiens informent Colbert qu'à la suite de sa demande écrite , les marchands convoqués en assemblée , ont accepté de participer au financement du commerce avec les Indes orientales .
"C'est ce qui explique que le fils de l'un deux participa à la première expédition vers l'île Bourbon"

- La nouvelle compagnie envoya quatre bateaux à Madagascar : Le " Saint Paul" , "le Taureau" , "la Vierge de Bon Port" et " l'Aigle blanc" .

- François DE RICQUEBOURG effectua la traversée sur "le Taureau" flûte de conception hollandaise , bâtiment de guerre réservé au transport du matériel vers les bases éloignées .
- "Le taureau " était un navire de 250 tonneaux de 30 mètres de long et 7,5 mètres de large , commandé par le capitaine KERGADIOU ; il était pourvu de 22 canons et son équipage se composait de 64 matelots .

- Parti du port de Brest le 7 mars 1665, il fit une escale dans la rade de Saint Paul sur l'île Bourbon le 9 juillet 1665 pour débarquer 20 colons avant de reprendre la route de Fort-Dauphin ( Madagascar) . Il fut perdu corps et biens au Nord de Madagascar. - Le " Saint Paul après avoir pris possession de Fort Dauphin continua sa route vers les Indes , mais dut revenir en France après avoir perdu ses officiers .
- " L'aigle blanc est toujours à Fort Dauphin en Mars 1667 , à l'allée il y eut des querelles à bord entre protestants et catholiques .
- " La vierge de bon port" après avoir rempli ses cales de marchandises , repris sa route vers la France ; elle fut coulée par des corsaires anglais le 20 02 1667 devant l'île de Guernesey .
Sources de l'histoire des bateaux de la compagnie des Indes - Histoire de l'île de Groix et de la famille GOURONG"
http://enguerrand.gourong.free.fr

- Les nouveaux arrivants, un petit contingent d'une vingtaine d'ouvriers, commandés par Etienne REGNAULT, commis aux écritures de COLBERT, constituèrent la base du peuplement de l'île . Ils entreprirent alors les premiers travaux afin de permettre l'installation durable d'autres colons

- Une liste des premiers colons fut dressée par le Père BARASSIN:
Jacques FONTAINE, menuisier, natif de Paris ; François VALLÉE, natif de Normandie; Pierre HIBON, maçon natif de Calais ; François MUSSARD, natif d'Argenteuil; Athanase TOUCHARD, natif d'Issy, Pierre MOLLET, natif de Paris ; PICARD, natif de Paris, François RICQUEBOURG, natif d'Amiens ; Pierre COLLIN, natif de Nimes; Jean BELLON, natif de Lyon, Gilles, LAUNAY, natif d'Urville Antoine ROYER , chirurgien de la Chapelle sous Brancion ( S & L) et Hervé DENNEMONT .
HIBON, MUSSARD et BELLON dont les enfants s'unirent aux enfants de François RICQUEBOIURG et firent souche sur l'île.

Pour être engagé, il fallait avoir un métier manuel nécessaire au bon fonctionnement de l'escale .
François déclara la profession de "ferrandinier" . Le "ferrandinier" était celui qui fabriquait de la
"ferrandière" (ou "ferrandine") : étoffe légère dont la chaîne était de soie et la trame de laine ou coton du nom de son inventeur "FERRAND". Cette profession correspondait à l'apprentissage reçu par François RICQUEBOURG deux ans et demi avant son embarquement . Le 6 janvier 1663 , il avait été reçu apprenti "hautelisseur" en compagnie de son frère Claude . Il avait donc une connaissance du tissage.
Dés 1711, le gouverneur de l'île Bourbon était assisté d'un Conseil de notables, puis de 1711 à 1724 d'un Conseil Supérieur . Ces Conseils étaient à la fois des cours de justice, des corps d'administrés ayant des pouvoirs de police et des assemblées de marchands qui géraient les affaires de la Compagnie . Le conseil supérieur avait des attributions administratives et législatives . Il concédait les terres, votait les impôts, fixait de taux des taxes ainsi que l'entrée des marchandises et il légiférait sur Ordonnance.
François RICQUEBOURG, dès son arrivée, en raison de ses connaissances, fut secrétaire du Commandant de la colonie Etienne REGNAULT, puis greffier du Conseil des Six Elus de St Paul, greffier de l'Ile et enfin notaire royal du Conseil Provincial pour St Paul (1713-1714) poste dans lequel il devra être suppléé"à cause de son grand âge et de sa santé".
- Dans les notes du Père BARASSIN par Antoine BOUCHER, il est noté pour François DERICQUEBOURG
- " Cet homme-cy est très sage, bon chrétien, qui a eu de bonnes éducations, il "scait" lire et écrire, bien l'arithmétique et le latin, et fort bien les rubriques de l'Eglise, il est même chantre tout vieux qu'il est et a possédé les charges de "fabrice" (fabrique) de la paroisse et de prieur de la Confrérie de Notre Dame du Mont-Carmel" .
En Janvier 1690 VAUBOULON , 7eme gouverneur de l'île se heurta à François RICQUEBOURG .
En juillet 1693 le père HYACINTHE , curé de l'île , l'excommunia ainsi que son épouse .
VAUBOULON devenu mégalomane à cause de ses pouvoirs trop importants fut emprisonné et mourra empoisonné .
Lors du procès VAUBOULON à Rennes en 1697, le père HYACINTHE sera condamné à l'enfermement à vie et FIRELIN garde magasin et Procureur sera pendu .

Les ancêtres de François DE RICQUEBOURG étaient CORBÉENS .

1ere génération :
Pasquier DE RICQUEBOURG ( mon ancêtre), boulanger, il épousa en secondes noces d'Anne de BEAUVOISIES par contrat passé devant notaire en Mars 1590 .
M°EUDEL, notaire royal à Corbie reçu le testament de Pasquier le 23 mars 1600 dans lequel il stipula qu'il souhaitait être enterré dans le cimetière de la paroisse de Corbie St Albin auprès de sa 1ere épouse Anne BIENNAYMÉE ; Il est décédé avant décembre 1605
Il était le père de Marie, Jean, Michel et Anne


Signature de Pasquier DE RICQUEBOURG

2eme génération :
Michel RICQUEBOURG (mon ancêtre) nommé sergent royal , priseur et vendeur au baillage d'Amiens en la Prévosté de Fouilloy le 19 octobre 1594 .Il prêta serment de la réception de sa charge le 9 novembre 1594.
Il demeurait à Corbie paroisse St léonard . Il s'est marié le 4 mai 1598 avec Marguerite WICART dans la paroisse St Albin de Corbie , ils eurent 6 enfants : Catherine, Anne, Michel , Antoine, Nicolas et Marguerite .

Signature de Michel DE RICQUEBOURG

Michel DERICQUEBOURG n'est pas décédé le 30 décembre 1627 à Amiens (CF GENEANET), cette date est celle de l'inventaire après décès de sa fille ANNE, décédée deux jours plus tôt, après 7 mois de mariage.
Dans cet acte sont présents : Sa mère Marguerite WICART, veuve de Michel DERICQUEBOURG et le frère de la défunte prénommé Michel.

3eme génération :
Nicolas de RICQUEBOURG, né à Corbie, commis négociant à Amiens, puis bourgeois , il épousa en 1640 Madeleine SEJOURNÉ , veuve de Nicolas LE TELLIER mère de 4 enfants .
Ils habitaient dans la paroisse St Germain d'Amiens De cette seconde union naquirent 14 enfants dont


Signature de Nicolas DE RICQUEBOURG

4eme génération :
François de RICQUEBOURG né le 23 08 1643 ou 07 06 1649 à Amiens paroisse St Germain (2 enfants de ce couple portant le prénom de François ) fit souche dans l'île de la Réunion .
Il épousa le 6 avril 1682 ou 1685 suivant les documents à Saint Paul Anne BELLON ° le 25 03 1669 à Saint Paul fille de Jean BELLLON né à Lyon (69) et d' Antoinette ARNAUD née à Vaugeray (69) décédée à St Paul le 2 novembre 1720
Le Père de l'époux et l'époux était arrivés ensemble sur l'île sur le même bateau .


Signature de François RICQUEBOURG
provenant du courrier qu'il adressa au roi le 10 janvier 1691 pour signaler les agissements du gouverneur de l'ile, Robert DE VAUBOULON, concernant l'attribution des terres aux colons.



Descendance bourbonnaise
François et Anne furent les parents de 10 enfants qui firent souche à la Réunion
1 - Bernardin mort en bas âge
2 - Marie Anne morte en bas âge
3 - Michelle dont une fille naturelle
4 - Hyacinthe , il épousa le 7 novembre 1712 à Saint Paul en 1ere noces d' Elizabeth HIBON fille de Pierre HIBON, maçon, né en 1643 à Arras Ste croix (62) et de Jeanne DELACROIX (les pères des 2 époux étaient arrivés en 1665 sur le même bateau " le taureau")
De cette première union naquirent 3 enfants
Il convola en secondes noces ; le 29 juillet 1727 à Saint-Denis avec Suzanne BACHELIER née à Pondichery (l'un des 5 comptoirs des Indes) fille de Pierre BACHELIER né en 1678 à Marennes (17) et de Marie Anne WILMAN
De cette seconde union naquirent 7 enfants.
5 - Marie Anne mariée le 7 novembre 1712 à Saint Paul avec Henry HIBON fils de Pierre HIBON cité précédemment dont 7 enfants .
6 - Henry marié le 26 juin 1719 à Saint Paul avec Barbe MUSSARD fille d' Henry MUSSARD, charpentier, et de Marguerite MOLLET dont 6 enfants
7- Jean-Baptiste marié le 12 septembre 1730 à Saint Paul avec Elizabeth BAILLIF fille d'Etienne BAILLIF , Tailleur né à Angers et de Marie HIBON dont 5 enfants
8 - Geneviève mariée le 27 janvier 1722 à Saint Paul à Pierre BAILLIL fille d'Etienne et de Marie HIBON dont 1 enfant
9 - Jeanne : mariée le 27 novembre 1725 à Saint Paul à Julien GONNEAU fille de Pierre GONNEAU "dit laverdure" serrurier natif de Nevers (58) et de Marie Anne MUSSARD dont 1 enfant
10 - Françoise décédée à 22 ans sans postérité


Blason de St Paul

Devise : " Berceau du peuplement et baie du meilleur ancrage" L'ancre témoigne de la vocation maritime de la commune en même temps que du passage des premiers navires qui y jetèrent l'ancre . L'oiseau au gros bec est " un solitaire de Bourbon "ou " dodo" , si lourds à de déplacer que les pionniers le capturèrent à la course, d'où sa disparition.
Blason source http://www.cgb-reunion.org /blasons-bp/stpaul/htm

Retour Haut
6-4 Le Pain à Corbie

Extrait de la Conférence (MF Gourdain) du 25 avril 2011 - 12 siècles de boulangerie à Corbie

L'abbaye :
ADALHARD, cousin de CHARLEMAGNE , abbé de Corbie , réglementât en 822 le fonctionnement de l'Abbaye .
Le garde du pain ou " pannetier " était le moine chargé de la distribution du pain et de l'intendance de la boulangerie .
Il devait fournir chaque jour 450 pains de 3,5 livres pour les besoins de l' abbaye, abbés, moines, visiteurs et pauvres .
Le sénéchal responsable de l'approvisionnement, lui remettait chaque année 5 500 muids de grains en farine composée de 3 650 muids d'épeautre et 1850 muids de froment soit 15 muids par jour .
( 1 muid valait environ 1850 litres, variable suivant les régions ) .
L'abbaye de Corbie était propriétaire des moulins et des fours à pain .
Extrait de la "coutume" de Corbie, règlement de la vie civile.
" item , tout li four et li molin de ledite ville sont à ladite église, et ne peut nules faire fourniaux à cuire tartes ou pastez ou séminiaux sans congiés,
et sont tous ses banniers, car il ne puet aller à autres fours ne à autres molins que as siens "


Par le versement d'un fermage en argent et en nature à l' Abbaye , le fermier du four banal disposait de l'utilisation des fours .
Les boulangers et les Corbéens étaient obligés d'utiliser ces fours contre rétribution en nature .

Les corbéens se plaignaient de ce monopole et des coûts d'utilisation prohibitifs .
Pour régler les loyers des baux des fours banaux , les fermiers exerçaient un autre métier .
Roland BERNARD - 1635-< 1685 - maréchal-ferrant
Pierre GOUBET - 1640-1719 - maître tisserand de toiles
Antoine CAUSSIN - 1660-1705 - maître boucher
Jean FONTAINE - 1655-1718 - marchand boulanger
Jean COURCELLE - 1685-1727 - vitrier
Jean BOULNOIS - 1696-1766 - maître charpentier
Jacques Raymond BOULANT - 1735->1761 - messager et jardinier

Corbie et Saint HONORÉ
HONORÉ, évêque d' Amiens de 554 à 600 est né à Port-le-Grand près d' Abbeville .
Fêté le 16 mai, il est le patron des boulangers, pâtissiers, meuniers, marchands de farine et fleuriste .
Inhumé dans son village natal, ses reliques furent ramenées à Amiens en 1060 par Guy de PONTHIEU, évêque d' Amiens .
Le tympan du portail de la Vierge dorée de la cathédrale d'Amiens retrace sa vie .
En 555, LUPICIN prêtre d' Amiens et curé de Sains ( en amiénois) découvrit les reliques des martyrs GENTIEN, VICTORIC et FUSCIEN .
HONORÉ se rendit avec des fidèles sur le lieu de la découverte .


Découverte des reliques de St GENTIEN .

- En 893 FRANCON, abbé de Corbie se procura ces reliques . Avec la complicité de son frère, comte d' Amiens et de l'évêque qui avaient quitté la ville,
il se rendit la nuit à Amiens, accompagné de vassaux et subtilisa les reliques . Pourchassés par des amiénois armés, ils furent protégés par un épais brouillard qui les enveloppa .
Ce vol est appelé "translation" !!!!!
Ce sont ces reliques qui furent transportées chaque année de Corbie à la route de Daours à Amiens, pour la cérémonie de l'Indict .
(Voir une leçon de pacifisme )

La construction de la cathédrale d'Amiens débuta en 1220 à l'initiative de l' évêques EVARD de FOUILLOY .
Le 15 septembre 1240 pour pallier au manque de moyen financiers pour continuer les travaux, Arnoul DE LA PIERRE évêque écrivit à Hugues 43 éme Abbé de Corbie pour obtenir l'autorisation de transporter la chasse de St HONORÉ dans les villages dépendants de l'abbaye afin de récolter des aumônes pour continuer la construction .


Procession des reliques de st Honoré

DERICQUEBOURG une famille de boulangers sur 12 générations :
En 1560, le roi François II , interdit la chasse dans les terres ensemencées de début mars aux vendanges . Dans les années 1560-1569 , suite à des étés pourris et des hivers rigoureux , le prix du blé augmente fortement .
En 1565 un sétier de blé (environ 152 litres) atteint 10,70 livres tournois, en 1569 le prix redescend à 5,49 livres tournois le sétier .
Les paysans et les boulangers doivent emprunter de l'argent pour acheter du grain et de la farine .
Le 1er juillet 1561 Nicolas DE RICQUEBOURG, boulanger à Corbie, doit emprunter devant notaires royaux à Amiens , 75 livres tournois en monnaie de Nesle à Florent LE NOIR
pour payer le blé livré par ce dernier .
Le contrat stipule qu'il engage pour ce prêt ses biens et héritages et même son corps (emprisonnement en cas de non paiement de la rente) .
De nombreux descendants de Nicolas DERICQUEBOURG seront boulangers ou alliés à des boulangers ou meuniers tant à Corbie qu'à Amiens .

Baptême du Roi de Rome :
Napoléon François Joseph Charles surnommé l'aiglon, fils de NAPOLÉON né le 20 mars 1811, fut baptisé le 2 juin 1811 .
Cet évènement donna lieu à des festivités dans les villes françaises dont Corbie .
Dans sa séance du 13 mai 1811, le conseil municipal de Corbie votât un budget pour cet évènement .
Le quart de ce budget soit 90 francs fut consacré à l'achat de 150 pains de 2 kilogrammes destinés à être distribués aux pauvres et aux indigents .


Distribution de pains aux pauvres

Règlement de police de la ville de Corbie :
En 1813 un règlement de police de la ville de Corbie est élaboré .
Article 21 , " tous les marchands, boulangers et cabaretiers sont tenus de vendre leurs denrées comestibles et liquides aux mesures du "sistème" décime
ordonné par l'arrêté des consuls du 19 brumaire an 9 ,ceux qui vendront aux anciens poids et mesures payeront une amende qui sera …. .
La première fois de 100 francs et de la qualité du droit de patentes des vendeurs si ce droit est de plus de 100 francs ;

Article 22 : " Les délinquants aux termes de l'article précédent seront en outre condamnés à la détention de police municipale ,
et en cas de récidive seront renvoyés à la police correctionnelle ( loi du 22 juillet 1791 - titre 1er, article 23 ) "

Article 25, stipule que les boulangers et meuniers ne pourront acheter du grain que 2 heures après l'ouverture du marché au bled pour ne pas gêner l'approvisionnement des corbéens .
Article 26 fait obligation aux boulangers d'utiliser les nouveaux poids du système métrique mis en place .
Ce règlement de police fut approuvé le 27 août 1813 par le Préfet de la Somme , or le système métrique mis en place à la révolution
afin d'unifier toutes les mesures sur le territoire, malgré son abandon de 1812 à 1830 .

Juin 1817 - famine à Corbie :
En 1812 , Corbie compte 2073 habitants dont 16% de veufs et 42 % de veuves ( guerres napoléoniennes) .
En 1817 suite à la cherté excessive du pain , la classe indigente ne peut subsister malgré son travail .
Plus de 900 pauvres sont inscrits en mairie . Pour subvenir à leur besoin jusque la moisson ,
le conseil municipal demande que les personnes quelques peu aisées , versent une offrande au percepteur , pour être utilisée en secours alimentaire .


Offrande au percepteur

De nombreux procès pour vol de blé se sont tenus à Amiens à cette époque .
Les justiciables étaient condamnés à l'exposition au carcan et à 5 ans de prison .
Des récidivistes furent envoyés aux galères .

1849- épidémie de choléra
Le choléra s'est déclaré dans le faubourg de la Neuville, la nuit du 14 août 1849
. Le premier malade fut Pierre HYOT âgé de 60 ans. En 15 jours 14 décès furent constatés à la Neuville .
L'épidémie atteignit Corbie le 23 août .
A la demande de la Préfecture, les municipalités désignèrent des boulangers pour fournir du pain aux malades épidémiques et aux indigents convalescents .
Liste des boulangers et quantité de pain fourni ( le dossier de Corbie ne comporte pas cette information )
M Lhomme- Lefebvre boulanger à Corbie : 251 kg de pain aux 52 malades d' Aubigny .
M Dubois Ravin , boulanger à Amiens : 70 kg de pain aux indigents de Bussy les Daours .
M Gadiffet , boulanger à Daours : 120 kg de pain aux indigents .
C Guilbert épicier boulanger : 91 kg de pain à 20 personnes à Fouilloy .
A Baudelocque : 155 kg de pain à 29 convalescents de Heilly
Letierce-Gadiffet : 14 kg de pain pour 2 adultes et 2 enfants à Villers-Bretonneux, village peu touché par la maladie .

Guerre de 1870 :
Le conseil municipal ayant constaté que des enfants de moins de 13 ans sont employés à des travaux de terrassement et de voiturage à bras décide en décembre 1870
que ces enfants à l'école seront renvoyés à l'école et s'engage a leur fournir 1 kg de pain par jour en justifiant de leur assiduité .


Fourniture de pain aux enfants

1892 - boulangerie coopérative à Corbie :
A la suite d'une importante augmentation du prix du pain, un groupe de corbéens décide de créer une boulangerie coopérative sur le modèle de celle de Moreuil .
Ch N HAVET , boulanger à la Neuville se proposa de fournir du pain au même tarif que les boulangeries coopératives .
En septembre 1892, les membres de la commission chargée de l'installation de la boulangerie furent désignés :
MM Léon CURÉ, Zéphir MARCILLE , BINAND, MALBRANQUE, BULLOT-BOUTMY, Marcel GOULU, LAIGNEL- LEGRAND, MERLIER .

Retour Haut
6-5 La Chasse aux Cygnes

La Chasse aux cygnes par A Wamain
plus tard, vinrent les joyeux rendez-vous de Lamotte-Brebière à l"'occasion ou en souvenir de la chasse aux cygnes.
Le droit de chasser les cygnes dans la vallée de la Somme depuis Amiens jusque Bray appartenait en commun à l'abbaye de Corbie et aux seigneurs riverains les seigneurs de Daours, de Blangy, de Rivery, Amiens et les chanoines de la cathédrale d'Amiens.
Chaque année, le premier mardi du mois d'août sur la convocation de l'abbé de Corbie à qui appartenait la prééminence parmi les copropriétaires du droit de chasse, les baillis ou officiers des seigneurs précités se rendaient à Lamotte-Brebière dans une prairie entre Camon et Glisy, à environ huit kilomètres d'Amiens .
Cette réunion était une chasse aux cygnes comme le nom l'indique,mais plus encore une sorte de cour de justice où l'on réglait les contestations relatives aux cygnes et une véritable fête où l'on goûtait des divertissements variés.
Les officiers seigneuriaux étaient accompagnés de bateliers ou poissonniers experts en ce genre de chasse qui poursuivaient, traquaient tous les cygnes qu'ils pouvaient rencontrer sur les différents bras de la Somme et les amassaient dans un endroit propice, un terrain bordé de fossés pour y faire la reconnaissance des anciens volatiles et marquer les jeunes. On examinait soigneusement les cygnes, on laissait en liberté les vieux déjà marqués quant aux cygnots on leur faisait une empreinte au fer chaud avant de les relâcher.
Voici comment on marquait les cygnes

Pour l'évêque d'Amiens c'était une crosse du côté droit de l'oiseau , pour le chapitre des chanoines de la cathédrale une croix tout le long et de travers, pour l'abbé de Corbie une clef , pour le seigneur de Rivery une barre de travers , pour le seigneur de Blangy un écusson du côté gauche .
Il vint un temps où les cygnes se firent de plus en plus rares à cause des guerres et du braconnage.

Les gardes-sel chargés de surveiller les passage de la Somme pour empêcher la contrebande du sel en tuaient aussi un grand nombre ,néanmoins, la réunion avait toujours lieu .
Au début du 18° siècle, alors que cette espèce de volatiles avait presque entièrement disparu , la chasse aux cygnes se faisait encore régulièrement sous la forme de fêtes et de jeux qui attiraient toujours à Lamotte ou Lamotelettte un grand nombre de promeneurs.

Les Amiénois y venaient en foule sur des bateaux.
Il s'était introduit longtemps une agréable coutume qui estoit qu'on y trouvait ce jour-là sur la Somme aux environs de Camon plus de bateaux remplis de personnes qui y allaient uniquement pour s'y divertir, que d'autres garnis d'officiers qui y eussent véritablement à faire tous ces bateaux couverts de branches d'arbres , ou de toiles blanches s'assemblaient l'après-midi du premier mardi du mois d'août dans cet agréable lieu.
Là chaque compagnie rangeant son bateau à l'ombre de ces arbres dans les différents endroits qui leur plairaient le plus, on levait une partie de ces toiles légères qui les couvraient, alors on mangeait, on chantait, on jouait , on dansait dans quelques prairies voisines au son de différents instruments , et on passait le reste de cette journée et une partie de la nuit dans les divertissements , durant lesquels les bateaux éclairés de mille flambeaux descendaient paisiblement sur les eaux de la Somme jusques proche du pont Cange, où après (avoir) resté encore quelque temps à se divertir, chacun enfin se retirait chez soi

La cérémonie de la chasse aux cygnes, si l'on en croit Pagés a duré jusqu'au 5 août 1704.
A cette date les religieux de Corbie se mirent d'accord avec MM du Chapitre de la cathédrale d'Amiens pour supprimer la réunion coutumière.
En l'absence des officiers des seigneurs , la fête se fit à peu près aussi brillamment chaque année jusqu'en 1789. Interrompue pendant la Révolution et l'Empire , on essaya vainement de la remettre à la mode sous la Restauration .
La chasse aux cygnes et les joyeuses réunions de Lamotte-brebière avaient vécues .



Manuscrit de Pagés T.3, p.486)



Copie à l'encre de chine ,de DUTHOIT exécutée d'après BASIRE (1784)



 Camon le Pré Porus
Lieu où se déroulait autrefois la chasse aux cygnes, à la borne de Camon,plantée au bout de l'agrappin contre le Pré-Porus

Retour Haut
6-6 Une Leçon de Pacifisme

La cérémonie de l'Indict

Dans le courant du 10°siècle et au début du 11°, époque d'anarchie et de guerres, les gens d'Amiens et de Corbie, leurs dirigeants surtout, vivent plutôt en mauvaise intelligence. Les moines de Corbie se plaignent d'usurpation de terres ou de droits, commises à leur détriment par les comtes d'Amiens. L'un se serait emparé indûment de la terre de Warloy-Baillon , un autre du domaine de Sailly-Laurette . De là des querelles, des exactions, des actes de violence. Ajoutez à ces maux les famines, les pestes si fréquentes au moyen-âge et vous aurez une idée de la condition misérable des habitants de notre région. L'année 1021, disent les annalistes du monastère fut particulièrement malheureuse : pluies continuelles, disette, famine, incendies.

Décidés à mettre un terme à tant de malheurs qu'ils s'imaginaient être le châtiment de leurs fautes et de leurs divisions, les Amiènois et les Corbéens décidèrent de faire et de jurer la paix entre eux.

Ils se donnèrent rendez-vous dans la plaine entre Daours et Corbie, à la limite des deux comtés d'Amiens et de Corbie pour se réconcilier solennellement et prendre d'un commun accord, à la face du ciel, sur leurs plus précieuses reliques l'engagement de résoudre désormais par des moyens pacifiques les différents qui pourraient s'élever entre eux.

Cette rencontre mémorable aurait eu lieu pour la première fois en 1022.

Elle se renouvela pendant plus de deux siècles sous le nom de Fête de l'Indict ou du Lendit.

Voici en quoi elle consistait :

Au jour fixé, le jour de la Saint Firmin, le 25 septembre, une double procession partait d'Amiens et de Corbie pour se rendre à la limite des comtés, en un endroit où l'on pouvait voir au bord de la route qui mène de Daours à Amiens une croix de fer entourée de quelques arbres  et désignée sous le nom de Croix de l'Indict.

Là s'accomplissait la cérémonie de paix et de foi au milieu d'une grande affluence du peuple, ecclésiastiques et fidèles, venus avec leurs reliques les plus vénérées Saint Firmin et Saint Fuscien pour Amiens, Saint Adhèlard, Saint Précord pour Corbie .

Dans la grande plaine, devant des autels dressés par avance, on réglait pacifiquement les différents non seulement de ville à ville mais de particulier à particulier, on réconciliait des ennemis, on faisait la lecture des traités de paix jurés et on les confirmait, puis par des prières alternées avec les cantiques pour célébrer  la puissance divine et implorer sa protection.

Essentiellement religieuse à ses débuts, la réunion de l' Indict se transforma peu à peu en une fête où les préoccupations mercantiles et les divertissements profanes prirent la place des serments d'union et des actes de piété. On oublia les reliques, les traités, les serments, les prières, et on continua d'aller à l'Indict surtout pour s'amuser. La fête devint l'occasion de désordres tels que le clergé fit entendre de vives protestations. Aussi fut-elle supprimée par l'Abbé Raoul en 1248 .

(*) Indict nom donné à la croix et à la procession du mot latin « Indictus » qui signifie « qui n'a pas été plaidé »

 

Le vœu de l'auteur

Des malfaiteurs ont renversé la croix de l' Indict au début de ce siècle. Il ne reste que le tertre entouré d'arbres où elle était érigée. Nous espérions bien qu'un jour viendra où l'on placera au même lieu un monument, si modeste soit-il, afin de rappeler aux passants qu'il y a neuf siècles, en cet endroit mémorable Amiénois et Corbèens s'unirent dans un magnifique élan de fraternité et surent donner dans un temps de désordre et de violence une salutaire leçon de pacifisme et de concorde.

 

Réalisation du vœu

( extrait du bulletin municipal n° 23 de juin 2004)

En 1980 Albert Bécard, maire de Camon et Jacques Foucard, conservateur  délégué des antiquités et objets d'arts de la Somme sont à l'initiative de la remise en place de la Croix de l'Indict  ou du Lendit.

La nouvelle croix est érigée sur un point géodésique situé sur la route de Corbie qui permet de découvrir un vaste panorama où l'on voit Villers-Bretonneux, le mémorial australien, Allonville, Glisy et bien sûr la cathédrale d' Amiens et la Tour Perret .



Croix de l'Indit Croix Ecriture

Retour Haut
6-7 Les Rois à CORBIE

Au cours des siècles de nombreux roi accompagnés de leur cour se rendirent à Corbie
Charlemagne, cousin d'Adhélard , abbé de Corbie s'y rendit à plusieurs reprises
Il offrit une médaille dite " médaille de Charlemagne " faite avec un morceau de la vraie croix par le Pape Léon III. Lors des visites des rois de France à Corbie, ceux-ci portèrent cette médaille jusque Henri IV et Louis XIII.
Charlemagne fit emprisonné dans l'Abbaye, Didier le roi des lombards et son épouse
Charles le chauve de rendit en pèlerinage à Corbie -Il fit don au monastère des droits de péage du pont de Daours .
Il fit enfermer au monastère de Corbie son fils Carloman en 875 après l'avoir rendu aveugle .

Les autres rois de France à Corbie
Henri Ier en 1041
Philippe Ier en 1065 .
Louis VII le jeune en juillet 1151 - en 1172
Philippe-Auguste en 1180
Louis IX - Saint Louis - en 1263 accompagné de son frère, son fils et l'Empereur de Constantinople
En 1392 Charles VI et sa cour y attendirent le roi d' Angleterre qui ne vint pas et se fit représenter par ses oncles .

Les Ducs de Bourgogne
Au cours du XV° siècle, Corbie dépendit de la maison de Bourgogne et les ducs y virent
Jean Sans Peur en 1418
Philippe le Bon en 1429 - 1430 et 1434
Charles le Téméraire en 1471 le jeudi saint

A nouveau les rois de France
Charles VIII et son épouse Anne de Bretagne en 1493
Louis XII en 1513 en Septembre, Novembre et Décembre pour se défendre contre une attaque anglaise .
François Ier fit de fréquentes visites à Corbie proche d' Heilly d'où était originaire Melle de Pisseleu sa favorite - En 1517 , il était accompagné de son épouse et de sa mère Lors de l'été 1527 - , il assista au feu de St Jean à Corbie le 23 juin 1535 Le 2 juin 1539 - en octobre 1541 et 1545 .
Henri II en 1548
Henri IV en 1594 et en 1597 lors de la prise d' Amiens
Louis XIII : 2 juin 1632 - 9 juillet 1639 - les 19 et 20 juin 1640
En 1938 Georges VI roi d' Angleterre et son épouse la reine Elizabeth pour l'inauguration du mémorial Australien



Retour Haut
6-8 Les Saints Corbéens

St Adhélard, petit fils de Pépin le Bref , cousin de Charlemagne , fut Abbé de Corbie de 780 à 815 et de 821 à 826 .Natif de Huy près d'Audenarde en Belgique , il fit don à l'abbaye 25 villes et villages situés en environs de Cologne, Leyde, Louvain et Tournai. Le 81° abbé de Corbie , Charles de Bourbon vendit ce patrimoine à bas prix.

Pitre Joannes Vandenhaute, brasseur, natif de la même ville en Flandres, un millénaire plus tard, vint également à Corbie où il épousa en 1747 une aubergiste. Celle-ci, veuve, se remaria avec le boulanger de l'Abbaye.

St Paschase Radbert, abbé de Corbie de 843 à 851, auteur de nombreux manuscrits


Pierre tombale de Paschase Radbert
dans l'église abbatiale St Pierre de Corbie

St Anschaire missionnaire en Saxe, au Danemark ,en Norvège et en Suède , il mourut archevêque de Brême et de Hambourg.

St Gérard né à Corbie , abbé de Laon puis de Soissons , il fonda une abbaye à la Sauve majeure en Guyenne .

Ste Colette , (Corbie 1381- Gand 1447) vécut 4 ans recluse sur le côté de l'église Ste Etienne .Elle fonda ensuite 17 monastères : le premier à Besançon en 1410, le dernier à Amiens en 1445

Colette







Portrait de Ste Colette



Chaque année se déroule une procession en l'honneur de Ste Colette - Habillées en anges ,
des fillettes lançaient des pétales de roses tout au long du Parcours
qui passait par le calvaire d' Etampes avant de rejoindre la statue à la sortie de la Ville

 C'est Marie France à Gauche  

Vers les années 1955-
reposoir à l'école Ste Colette

Retour Haut
6-9 Les Calvaires Corbéens

Extrait de la Conférence (MF Gourdain) du 15 Mars 2024 -Les Calvaires Corbéens

De tout temps, des calvaires ont été érigés, le long des rues ou des routes, à des fins d’attirer les bonnes grâces divines ou pour conjurer le mauvais sort.
Des calvaires sont également érigés sur des lieux de batailles ou pour rappeler des événements tragiques.




Au cours des années, les croix de Corbie ont été plusieurs fois soit restaurées,
soit remplacées mais en demeurant au même endroit.


Les Croix de Corbie

1 : de la porte d’Encre - 1542.
2 : de la rue des prés - 1733
3 : d’Étampes - 1758.
4 : du choléra - 1850.
5 : de l’église de la Neuville.
6 : du cimetière de la Neuville - Après 1860.
7 : du chemin de la maladrerie - sans date
8 : de l’Abbé DOUILLET - 1893.

6-9.1 Le calvaire de la porte d'Encre



C’est sous le règne de François1er que commence l’histoire du calvaire. Un siècle avant le siège de Corbie.
Le siège de Péronne se déroula du 14 août au 11 septembre 1536.
Un mois après le fin du siège de Péronne, début octobre 1536, le gouverneur d’Arras, possession espagnole, fit une tentative pour surprendre Corbie.
De Bapaume, accompagné de troupes, il se dirigea la nuit vers Ancre (Albert).
La nuit suivante, il arriva sous les murs de Corbie.Ses troupes se cachèrent dans les marais de Bonnay.
À leur retour, les éclaireurs qu’il avait envoyés, l’informèrent que la place ne semblait pas être gardée.
DE RŒUS fit avancer ses hommes et appliquer les échelles contre les remparts.
Les soldats commencèrent à escalader les murs des remparts de Corbie.
Soudain, sans raison apparente, les soldats furent pris de panique et ce fut un sauve qui peut général.
Les cris des fuyards, le hennissement de leurs chevaux, réveillèrent les gardes endormis.
Toute la ville courut aux remparts. Les impériaux fuirent en désordre devant un ennemi imaginaire.
Les corbéens, vainqueurs sans avoir combattu, attribuèrent leur salut à une cause divine ‘’ Les saints protecteurs de la cité’’.






Chaque année, le 7 octobre, toute la ville se rendait en chantant des cantiques d’action de grâce, au calvaire de la porte d’Encre.
Cette procession appelée ‘’Procession des reliques’’ car accompagnée des reliques des Saints de la cité perdura 350 ans.
En juin 1905, le Conseil municipal décida que la fête de Corbie aurait à nouveau lieu le 1er dimanche d’octobre.

Rémy Liebe (1743 – 1809) fabricant de coton et marguillier, remplaça l’ancienne croix par une autre en fer.
La nouvelle croix fut érigée en 1807, année de la canonisation de Ste Colette native de Corbie .
Sur la tige de cette croix fut gravé ‘Donné par M Liebe en 1807 ‘’. Avec le maire de l’époque M Ficheux, ils fondèrent une fondation.
Cette fondation était tenue de distribuer chaque année du pain aux pauvres et d’entretenir en bon état la croix de la Porte d’Encre.



Chaque année se déroulaient des cérémonies religieuses en l’honneur de la Sainte.
En 1905, c’est à l’occasion de ce pèlerinage que la croix fut brisée.
Du 11 au 19 juin 1905, se déroula une neuvaine où des pèlerins se rendirent chaque jour à Corbie.
Une réduction de 50% fut accordée par les Chemins de fer pour les groupes de 10 pèlerins.
Le dimanche 19 juin 1905, la grande procession fut présidée par l’Évêque d’Amiens.



Arrivée à hauteur de la croix, celle-ci était étendue à terre, brisée.
C’est l’œuvre de malfaiteurs. Ceux-ci la faveur de la nuit ont précipité le Christ de son piédestal.
Le Conseil de Fabrique pris la résolution de restaurer et de remettre à sa place cette croix séculaire que vénéraient les Corbéens.
La cérémonie de restauration eut lieu de 2 juillet suivant. Une foule nombreuse était venue des communes environnantes. Les rues étaient pavoisées de tentures, d’oriflammes et de drapeaux (Blancs – Jaune et bleu ciel).
52 groupes composaient la procession pour se rendre à l’emplacement du calvaire, dont un char sur lequel était posé le Christ restauré.



Arrivée à l’emplacement du calvaire, la Croix fut remise sur son socle, des sermons furent prononcés. Puis la procession repartit vers l’église.

- En 1890, la croix fut restaurée par l’abbé Douillet, curé de la paroisse.

- Après la restauration de 1890, les années s’écoulèrent et le calvaire eut à nouveau à souffrir des atteintes du temps.
Louis Tréhoux, entrepreneur de peinture rue Gambetta dont le père et le grand-père étaient ‘’maréchal-ferrant’’ récupéra la croix afin de la restaurer.
Le terrain sur lequel était entreposée cette croix longeait la rue de la prison. Son voisin, Maurice Jullien, d’une famille de ‘’maréchal-ferrant’’ racheta ce terrain avec la croix.
Ce terrain fut à nouveau mis en vente. Fransisco Moreno se rapprocha d’Éric Jullien pour récupérer la croix au nom de l’Association des ‘’Amis du Vieux Corbie ‘’






6-9.2 Le Calvaire de la rue des Prés




Ce calvaire dépendait de la paroisse de St Thomas des Prés.
La rue des Prés dépend aujourd'hui de la Neuville





La rue des Prés, (aujourd’hui La Neuville) dépendait de la paroisse st Thomas.
En 1733, dans les registres de cette paroisse, se trouve un acte relatant la pose d’un Calvaire.








La rivière ‘’l’Encre’’ servait de séparation entre la paroisse de la Neuville et le faubourg de la rue des Prés.




La rue des Prés comprenait : les actuelles rues : du Pauchelet, de la République, Léon Lemaire, Léon Curé et la rue de la République.
La rue des Prés relevait de la paroisse St Thomas des Prés.




1772 : acte relatant la plantation d’une nouvelle croix.




En 1912, l’entreprise BVR, fit construire une teinturerie au lieu dit ‘’ le calvaire de la Neuville’’.
La croix ne fut pas détruite et demeura sur le terrain de l’entreprise.



En 1881, l’activité de la teinturerie fut transférée sur le site historique rue Léon Curé. Les bâtiments abandonnés furent démolis.


Aujourd’hui La Christ se trouve l’intérieur d’une propriété particulière.


6-9.3 Le calvaire d’Étampes.





Jusqu’aux années 1914, la rue Jean Jaurès se nommait ‘’ rue du calvaire d’Étampes.’’

En 1758, un acte relatant la pose d’un Christ,
se trouve dans le registre de la Paroisse St Thomas.



Résumé de l’acte :
‘’À l’initiative du curé de St Thomas, le 4 juin 1758, a été bénite et plantée.
La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreux ecclésiastiques, prêtres de l’Abbaie, curés de Fréchencourt, Molliens, Chaulnes, le chanoine de Picquigny ….
Un peuple innombrable était présent à cette cérémonie. Tous les participants ont montré une piété et une dévotion édifiante. DENOYELLE curé de St Thomas ‘’

Au début des années 1900, le calvaire d’Étampes fut vandalisé par des jeunes alcoolisés.




6-9.4 Le calvaire du Choléra.



Au XIX° siècle, Corbie connut 3 épidémies de choléra.

1832
1849
1892



Le calvaire du choléra fut érigé en 1850, par le père de Léon LEFEBVRE, Alexandre LEFEBVRE suie à l’épidémie de 1849.





Daniel ROSIAU, membre de l’Association des ‘’Amis du vieux Corbie ‘’ signala que le terrain où il se trouvait allait être vendu.
D’autres membres de l’association, Rémy GODBERT et Sébastien ROMAIN furent contactés pour le récupérer.
Les démarches entreprises par M DAMAGNEZ, président de l’Association permirent que le Christ soit cédé à l’Association.
5 hommes, membres de l’Association et des services techniques de la Mairie, furent nécessaires pour récupérer à l’aide d’un camion de la mairie, ce calvaire de prés de 200 kg.
Il fut déposé dans les ateliers municipaux.
Bernard MARTIN, membre de l’Association, se consacra durant 18 mois à la restauration de cette croix réalisée en fonte.
Le calvaire ayant été découpé par les services techniques de la Mairie, put être transporté chez B MARTIN, qui a ensuite, brossé, meulé et poli les pièces récupérables à son domicile.




B MARTIN, fabriqua de manière artisanale, les éléments manquants et des compléments de décoration.
Chaque élément fut réalisé en acier brut, puis meulé et poli.





Les établissements HOUBART, démarchés par Rémy GODBERT, offrirent l’opération de métallisation (revêtement anticorrosion).
Les éléments furent passés en leurs ateliers, rue du Bastion.




Après de nombreuses démarches de M DAMAGNEZ, un endroit fut trouvé pour son érection.
L’espace clôturé sud-est de l’Abbatiale. Un nouveau socle fut construit.
Le 21 juillet 2022, les services techniques de la Mairie procédèrent à l’érection du calvaire, par assemblage en boulonnant toutes les pièces.
La croix pesait 100 kg. L’ensemble culminait à 5 mètres.




Assemblage du calvaire
Le 14 janvier 2023, se déroula la cérémonie de l’inauguration du calvaire restauré.

Remarciements à Bernard Martin pour les photos

Sur ce site il est possible de consulter le déroulement des 3 épidémies de choléra à Corbie et dans les villages environnants.


6-9.5 Le calvaire de l’église de la Neuville.





Les riches paroissiens achetaient des emplacements à l’intérieur des églises pour y être inhumés.
Le prix des places était proportionnel à l’emplacement par rapport au chœur des édifices.




Les paroissiens, n’ayant pas les moyens d’être inhumés à l’intérieur de l’église sollicitaient d’être enterrés au pied de la croix dans le cimetière.
Un édit de 1776, interdit des inhumations dans les églises pour des raisons de salubrité.
Seuls les Évêques et Archevêques continuèrent à être inhumés à l’intérieur des cathédrales.
Un édit de 1695 avait fait obligation de clôturer les cimetières paroissiaux.

‘’ -Louis PÉCHIN, cordelier et curé desservant la paroisse de la Neuville, (1759-1839), fut inhumé au pied de la croix devant le porche de l’église.
25 ans plus tard, sa sœur Marie Clotilde épouse de Pierre MAILLE, le rejoignit dans cette sépulture en 1864. ‘’







Le calvaire qui se trouvait devant le portail de l’église de la Neuville est aujourd’hui entreposé dans les locaux des services techniques de la Mairie.

Remerciements à Marie Christine Damagnez pour les photos


6-9.6 Le Christ du nouveau cimetière.




En 1860, la municipalité de Corbie, lança un appel d’offre afin d’acheter un terrain, pour déplacer le cimetière de la Neuville, qui se trouvait devant l’église.
Ce calvaire fut donc érigé après 1860.






6-9.7 Le troisième calvaire de la Neuville.





Une autre croix, se trouve à l’intersection des chemins de Franvillers, Pont-Noyelles et Daours.
Le chemin de Franvillers menait autrefois à la maladrerie.
Cette maladrerie fut construite à l’initiative du 31eme Abbé de Corbie, Nicolas 1er.
La maladrerie de la Madeleine à Amiens, ne fut construite que 50 ans plus tard.


6-9.8 Le calvaire de l’Abbé DOUILLET.




Florimond DOUILLET, né en 1822, fut curé-doyen de Corbie de 1859 à 1893.
Il est à l’origine du rachat de l’église St Étienne, qui put être rendu au culte.
Il fonda l’orphelinat de jeunes filles. Il créa de nombreuses œuvres de charité.
Érudit, il écrivit de nombreux ouvrages, dont : La vie de Ste Colette – Les gloires de Corbie.



Sur sa tombe, au cimetière de Corbie se trouve une croix qui a le bras cassé.
Son lieu de sépulture était inconnu, c’est B MARTIN DE L4Association des Amis du Vieux corbie, qui en grattant la tombale au pied du crucifix, constata que l’Abbé DOUILLET y reposait.

En 1907, lors de la restauration du calvaire de 1542, en haut de la rue Gambetta, il est fait mention de la croix de la tombe de l’Abbé DOUILLET.





Peu de villages peuvent s’enorgueillir de posséder huit calvaires, dont l’histoire de l’un d’eux remonte à 1542.

Retour Haut

La NEUVILLE

7-1 L'église
7-2 Les Curés
7-3 Les inhumés dans l'église
7-4 La reconstruction du clocher
7-5 Les graffitis
7-6 La Maladrerie
7-7 Les morts pour la France
7-8 Les Patronymes

7-1 L'ÉGLISE

Fond baptismaux du XII° siècle Maladredie de St Lazare ou de Jehanlieu existante en 1106



Église Notre Dame de la Neuville



Portail du XVe siécle représentant l'entrée triomphale du Christ à Jérusalem



Fonds baptismaux du XII° siècle en pierre noire de Tournai
Antérieurs à la construction de l'église


Retour Haut

7-2 Curés de la Paroisse de la Neuville

HENNEBERT ,1595-1633
LETOILLE ,1640-1644
Barnabé LEROUX ,1646-1696, Décédé le 11 décembre 1696 , à 89 ans, curé de la Paroisse durant plus de 50 ans Rédaction exceptionnelle des actes d sa cure, en 1659 il note dans un acte de sépulture que le défunt à fait son testament chez Mtre Charles Desprez, notaire royal à Corbie- avant de recevoir les derniers sacrements .Pour les mariages de très nombreux témoins sont notés dans les actes jusque 13 dont de nombreuses femmes
Jacques VUAUQUET ,1697-1698
Charles JOSSE ,1698-1739
J Baptiste LAVETTE ,1739-1741
Louis Antoine LAGOU ,1742-1780 , Décédé le 2 mars 1786 à 77 ans , ex curé
DEBART ,1782-1792

Retour Haut

7-3 Les Inhumés dans l'église
Les Inhumés dans l'église

Retour Haut

7-4 La Reconstruction du Clocher

   
 
Le Clocher
 
La Charpente













Le clocher de l'église de la Neuville a dut être détruit lors su siège de Corbie
En juillet 1644 , François de L'ESTOILLE, prêtre-curé, François DOISY et Toussaint GERIN, marguilliers , et 7 autres paroissiens dont ( Jean DE BRYE - Regnaud CARTEL - Pierre MESCONTE ) tous trois mes ancêtres , passent un contrat devant notaire avec Antoine LHOSTE ;afin de refaire un nouveau clocher contre la somme de 700 livres que tous s'engagent à payer solidairement et indivisément .
Les paroissiens s'engagent à transporter les matériaux chaque que fois que cela sera nécessaire
Anthoine LHOSTE recrute un maître charpentier de Corbie, Sébastien HENNEQUIN, qui accepte le marché pour 108 livres . Anthoine LHOSTE se charge de fournir et de transporter les matériaux choisis par HENNEQUIN dans le bois du village de Heilly . La charpente fut façonnée chez Pierre CAUSSIN, maître menuisier à Corbie La réception des travaux eu lieu le 11 décembre 1645 , une remise de 100 livres fut acceptée par HENNEQUIN eut égard aux défauts de la charpente .

Retour Haut
7-5 Les Graffitis de l'église de la Neuville

Quelques graffitis de l'église Notre Dame de la Neuville photographiés en 2010.
Il est regrettable que la surface de certains graffitis ait été grattée ce qui accélère en plus de l'outrage du temps, leur détérioration

CF: Expositions 2011 Centre ADHALARD et Église de la NEUVILLE

Un Calendrier de Pierres :

25 dates sont gravées sur les murs : 1621, 1635, 1664, 1670, 1674, 1703, 1717, 1719, 1722, 1728, 1752, 1764, 1827, 1859, 1861, 1868, 1873, 1916, 1939, 1941, 1963, 1978, 1979 et 2009.

     
 
1635
 
1661
 
1670
     
 
1703
 
1717
 
1916

























Un livre d' Histoire :


1621 _ Le premier graffiti. Le plus ancien graffiti daté de 1621 se trouve à l'intérieur de l'édifice, à gauche de la crèche murale prés des fonds baptismaux


L'inondation de 1635.

Du 13 au 21 février 1635, suite à la fonte des neiges, la Somme non canalisée gonflée par les crues de l'Ancre, de la Selle, de la Luce et de la Noye subit une très importante inondation jusque Abbeville.
_ Destructions des ponts de grés de Boves, de Longueau et du faubourg de Hem
_ La région d'Amiens fut inondée ainsi que le quartier St Maurice.
_ 90 cm d'eau recouvraient les champs autour d'Amiens.
_ Destruction d'une muraille au fossé de la citadelle.
_ Les 12 réservoirs remplis de poissons pour le carême furent emportés.
_ Plusieurs maisons furent détruites.

On voyait flotter sur les eaux des hommes, des chevaux et des vaches noyés
CF Histoire de la Ville d'Amiens par DAIRE.


Ces événements de février 1635 furent inscrits sur la pierre des portails des églises de Camon et de La Neuville

Portail de l'église de Camon

ENLAN1635 LARIVIEZ SOMMME
A DEBORDEXIIIJOUR
FREVIEZ NOEL FINET DEV
EN L AN 1635 LA RIVIERE SOMME
A DEBORDE LE XIII JOUR DE FEVRIER
NOEL FINET DEV
Crédit Photos Camon FL Tinturier

Dans certains ouvrages, une suite est indiquée " Dont el fit grand dega ". Cette inscription n'est plus visible aujourd'hui.

Portail de l'église de la Neuville.

LE 14 DE
FEVRIER
1633 (5) SES
PASSE LE
FLOS DE LA RI
VIERE SUR LE PONT
LE MESME

LE 14 DE FEVRIER 1635
LE FLOT DE LA RIVIERE EST PASSE
SUR LE PONT LE MËME

Février 1635 : inondation
Aout à novembre 1636 : siège de Corbie
. Fin 1644 : reconstruction du clocher.
A cette époque le-5- et le -3 - se ressemblaient.
La personne ayant gravé cette inscription a du confondre les chiffres
Il n'y eu pas d'inondation en 1633.

1636 Le siège de Corbie

CORBIE A
EZTE DEMOL
EN 16 (36)°

L'année n'est plus complète


Marques des compagnons étant intervenus sur l'édifice



1703 - PILLON

Jean PILLON dit l'isné 1676 _ 1727
était originaire de Villers-Bretonneux.
Il se maria en 1700 à la Neuville avec Marie DOISY.
17 ans plus tard, ils furent les parrain et marraine
de la cloche "Marie" de la Neuville .
Ils furent parents de 13 enfants
.


Les cloches 1717 - 1752 - 1861

1717
Le dix sept de
1717 on a ---juin
Fondu les closches
De laneuville
Guillain hequet


Dans l'ouvrage "Picardie historique et monumentale", il est indiqué que les cloches ont été fondues le 16 septembre 1717,
or leurs baptêmes ont eu lieu 3 mois plus tôt le 4 juillet 1717
.
C'est donc bien au mois de juin qu'elles ont été fondues. Il 'a pas été tenu compte du mot juin déporté sur le graffiti.

&"Le quatre de juillet mil sept cent dix sept ont estées bénittes par moy curé de la neuville les deux cloches de la paroisse. La grosse a estée nommée Françoise Colette, parrain M Joly sieur Descautin ancien eschevin de Corbie de Demoiselle Françoise Colette Caussin son épouse marraine. La petite a estée nommée Marie, parrain Jean Pilon et Marie Doisy son épouse habitant du dit neuville qui ont signés avec nous "

A la fin de ce graffiti se trouve le nom de Guillain Hequet, 1698 - 1742.
Il était marchand brasseur de la rue des prés, son frère Jean Baptiste 1694 - 1735 qui occupait la charge de marguillier, fut inhumé à l'intérieur de l'église.

1752
LONNA FONDU LE
CLOCHE LE 13 DAVRIL
EUPI ------ 1752

Dans son registre, le curé indique qu'il n'y a eu aucun baptême en 1752.

1861
LA CLOCHE A ETE
PENDUE le 6 d'octobre
1861


Fleurs de lys



Nostalgie de la préhistoire !!!!!

Les marguilliers
Ou syndic de la paroisse.

Le marguillier était un membre laïc de la fabrique (1) d'une paroisse élu chaque année par les membres de la communauté sous l'ancien régime.
De bonne moralité, il devait savoir lire et écrire.
Initialement chargé de tenir le registre d'inscription des pauvres qui demandaient l'aumône, ils s'occupèrent ensuite de la garde de l'église, de son entretien, des cérémonies, des vêtements liturgiques, du mobilier, des cierges, du cimetière qui entourait l'église. C'est pourquoi on retrouve parfois leurs noms gravés sur les murs des églises.
La fabrique est un ensemble de personnes laïcs et religieuses nommées pour assurer :
_ La collecte et l'administration des revenus d'une église : La dîme, les dons, les legs, la location annuelle des bancs, les fermages, les inhumations dans l'église
_ Décideurs des dépenses, de la construction et des travaux de rénovation de l'église, du cimetière, des chapelle, des calvaires, de l'achat du mobilier et des ornements.

Claude PECHIN, laboureur et marguillier
Marié en 1714 avec Marie DOISY
, Morte des suites de couches en 1715
Il est décédé le 17 juin 1730.


2 marguilliers portent ce patronyme
Jacques HERTEAUX le père 1665 - 1731
François HERTEAUX le fils 1691 après 1747



FOUCART Louis 1699 -1756 est cité en 1739
comme marguillier.
FOUCART François 1638 - 1703
Etait régent du collège de Corbie
Chantre des caritables et clerc.


Les charpentiers

De 1700 à 1900, les "DENANT/DENAMPS" furent une dynastie de charpentiers.
Jean DENANT (1701_1744) Charles DENANT (1707_1766), Pierre DENANT (1711_1780) sont 3 frères charpentiers dont sont issus 28 charpentiers portant ce patronyme, 2 charpentiers de moulins et un tourneur sur bois



Oscar DENANT
Charpentier
Laissa 3 fois son nom en 1859
sur les murs de l'église


Joseph DENANT
Né en 1836
Charpentier


Guerre de Crimée

En 1854, l'Angleterre et la France déclarent la guerre à la Russie pour pouvoir garder l'autonomie de la Turquie. Les principaux épisodes de cette guerre furent : le siège de Sébastopol, la bataille de l'Alma et celle de Malakoff. Pour la première fois dans ce conflit des fusils à canon rayé, le chemin de fer et le télégraphe furent utilisés.

Les pertes françaises s'élevèrent à 95 000 hommes dont 75 000 par maladies : choléra, typhus et dysenterie dues aux mauvaises conditions d'hygiène.

En 1899 subsistait encore une plaque de cuivre apposée à gauche du portail de l'église de la Neuville . Elle commémorait la mémoire d'un soldat natif de la Neuville, décédé des suites de ses blessures au siège de Sébastopol en Crimée


"Léopold Ferdinand LEGAY né le 9 juillet 1834 à la Neuville fils de Jean-Baptiste Thierry LEGAY et de Marie Jeanne DUBOIS est décédé le 23 septembre 1855 à l'hôpital ambulance au camp de Sébastopol après 15 jours d'hospitalisation des suites d'un coup de feu à la jambe droite reçu devant l'ennemie."

Premier conflit mondial

Lors du premier conflit mondial, Corbie servait de basxe arrière pour les anglais se battant sur le front nord de la somme (Longueval, Maurepas et sur le front sud (Biaches, Estrées et Belloy)

A JOHNS
Alex WATSON
A TAYLOR


Herman COIC Soldat allemand !!!!!


Autres marques.

Pourrait être la marque de René ROLAND ? ,
architecte de l'Abbaye et marguillier né à
Arles en Provence et décédé en 1722 à Corbie ou
de Louis Joseph ROLAND serrurier né en 1827.

JEAN LE BOULONCH -1661

JACQUE
FOUACHE
LE 30 DE MAR (s) 1670

Un seul Jacques FOUACHE à cette époque agé de 18 ans dont le grand père Isaac était marguillier.



BERTOUX 1764
De nombreux porteurs de ce patronyme à
Franvillers et Ribemont-sur-Ancre
à cette époque.
FRANCOIZ DESSAU
Clerc laïque de la paroisse
Il fut inhumé dans l'église en 1703.

RENE PARMENTIER
Un employé des gabelles de Corbie
portait ce patronyme en 1750


Autres patronymes identifiés sur les murs de l'église.

J LAMANE 1800 _ 183 ? Désiré LAIGNEL
Pierre WARTEL 1859 (mon ancêtre) briquetier épouse d'une fille DENANT MAUFROY MICHEL _ JAN GUY LENGLET 3/11/1977
RAMBOUR _ GAFFET _ JOLY _ MANO _ PATRICK LAMBRE _ DROUART PHILIPPE 1978 _ TIDIOT T'CHO CLIN








Retour Haut

7-6 LA MALADRERIE

La lèpre:

La lèpre maladie connue 1 500 ans avant JC, est due à un bacille, le bacille de HANSEN découvert en 1873. L'incubation est longue, elle peut varier de 6 mois à 20 ans.
Il existe deux formes de lèpre :
La forme tuberculoïde peu contagieuse

La forme lépromateuse, plus contagieuse et évolutive. Elle se caractérise par la destruction du squelette du crâne, des amputations des doigts puis des mains et des pieds.

L'isolement des malades fut la principale cause de l'extinction de la lèpre en France au 15 ° siècle.

La maladrerie de la Neuville.
La maladrerie de la Neuville destinée à isoler les malades de la lèpre fut fondée en 1 206 à l'initiative de Nicolas 1er, 31eme Abbé de Corbie sous le règne de Philippe 1er, roi de France et de Godefroi évêque d'Amiens

La maladrerie de la Madeleine à Amiens ne fut fondée que cinquante ans plus tard.

GAULTIER de Fouilloy (Prieur de St Laurent de Heilly) et ROMUALE ou RAIMOND, Prévost de Corbie firent don de la jouissance de terres qu'ils détenaient mais appartenant à l'Abbaye pour y bâtir un hôpital
. Ces terres auparavant situées à la Neuville se trouvent aujourd'hui sur le territoire de Franvillers.



Edification et fonctionnement.
Le monastère fournit les matériaux et l'argent qui furent nécessaire pour l'édification des bâtiments (léproserie, chapelle, cabanes).
L'Abbé accorda aux malades la même nourriture qu'aux religieux soient : 7 pains par semaine, la boisson, 6 deniers pour l'achat de poissons et autres nourritures.
Le seigneur d';Heilly permit que chaque jour, fut ramassé dans ses bois une charrette de bois mort pour la cuisine et le chauffage des malades.
Le seigneur de " Kerieu " Querrieu) donna une voiture de bois par semaine pour le même usage.
Les bouchers, boulangers, cabaretiers et brasseurs de Corbie durent donner chaque semaine une redevance en argent pour la nourriture des malades et les besoins de la léproserie.

Possessions et revenus de la léproserie.
Les revenus de la léproserie provenaient de donations, d'héritages, de la vente de bois et des récoltes de ses terres agricoles. Ses possessions, bois, terres labourables résultaient de legs mais aussi d'achats de terrains qu'elle effectuait autour de la léproserie.
Raoul, officier de justice légua la moitié de son bois de JEANLIEU (situé à l'ouest de la léproserie - voir carte). En 1241 après un procès, la maladrerie acheta le reste des terrains de JANLIEU.

Des malades ou leurs familles firent des dons à la léproserie. HERBERT de Cerisy et son neveu léguèrent des terres labourables à Vers (Vaire) et RAOUL de Bonnay fit don de ses biens sous conditions, que des membres de sa famille soient acceptés à la léproserie s'ils contactaient la maladie.

Conditions de d'admission à la maladrerie .
En 1361, l'Abbé Jean d'ARSY à la demande des habitants de Corbie prit une ordonnance sur les conditions requises pour être admis dans la maladrerie.
"Tous les étrangers qui auroient fait leur résidence dans la ville de Corbie ou dans l"échevinage pendant 'vint' ans consécutifs seroient reçu dans la maladrerie et traité de la lèpre comme s'ils avoient été 'nez' et élevés dans la ville."
Source : Histoire de la Ville et du Comté de corbie par Dom GRENIER.


Chapelle.


Fonds de l'Abbaye de Corbie ref : 9H 27

Une chapelle de Saint Ladre dédiée à Sainte Madeleine fût bâtie dans l'enceinte de la léproserie, pour le service des lépreux et des personnes qui leur donnaient des soins.
Un chapelain fut assigné à cette chapelle.
Dix ²ans après l'ordonnance de Jean d'ARSY, en 1371, le chapelain présenta une requête à l'évêque d'Amiens
afin de ne plus être attaché à la maladrerie car il n'y avait plus de lépreux depuis 20 ans.



Il semble y avoir une erreur dans la date de l'ordonnance de J d'ARSY en 1361 car la demande de décharge dans les fonds de l'Abbaye et la réponse
de l'évêque sont bien datées de 1371
.

Réponse de l'évêque d'Amiens le 30 juin 1371 qui décharge le chapelain du soin des âmes des personnes de la léproserie et en charge le curé de la Neuville.


Ref AD Somme 9 H 27/16

En 1448, 77 ans plus tard, il semble qu'il y eu à nouveau des lépreux accueillis à la maladrerie de la Neuville. L'Abbaye percevait alors les revenus des biens de la maladrerie, une sentence du baillage d'Amiens condamne les religieux ainsi que les corbéens à subvenir aux besoins des malades et à réparer les bâtiments tombants en ruines.

Rattachement de la maladrerie à l'hôtel-Dieu de Corbie.

La maladrerie de la Neuville possédait des biens sur les terroirs de Warloy, Bonnay, Lahoussoye, Franvillers, Pont et la Neuville.
La maladrerie St Thibault de Fouilloy percevait des revenus de terrains situés à Villers-Bretonneux, Hamelet, Aubigny et Fouilloy.

En 1693, louis XIV ordonna que tous les biens possédés par des ordres militaires hospitaliers leur soient retirés et attribués aux hôpitaux situés dans les villes le plus prés des biens.

En l'absence de l"Abbé de Corbie
Janson de Forbin
retenu à Rome,
les hôtel-Dieu St Charles d'Amiens,
de Montdidier et Poix
s'attribuèrent
les maladreries de La Neuville
et de St Thibault de Fouilloy
et leurs possessions.

Les échevins, bourgeois et habitants de Corbie transmirent une requête au Conseil Privé du Roi pour contester les actes contraires à l'esprit et aux termes de l'arrêt du Roi.
Nicolas Boulanger curé de Longueau et administrateur de la maladrerie de Fouilloy chargea Jean DOTTIN lieutenant de la terre et seigneurie de Villers-Bretonneux de recueillir les déclarations des habitants pour justifier de la possession par la maladrerie des terres aliénées et des revenus qui en étaient perçus.

Déclarations des habitants
de Villers-Bretonneux
le 19 février 1699
(5 pages)


Suite à la requête auprès du Roi par l'Abbé de Corbie, le cardinal de JANSON, à son retour de Rome le 20 novembre 1699, le roi rendit un arrêté qui stipulait que les biens, revenus des maladreries de Corbie et Fouilloy seraient désunis des Hostel-Dieu d'Amiens, de Montdidier et de Poix et remis à l'Hostel-Dieu de Corbie.

"La plupart des ouvrages omettent de signaler le retour des biens aprés leur captation indue par les religieuses de Montdidier
seuls les abbés Douillet et Jumel indiquent leurs retour vers l'Hotel Dieu de Corbie"







Retour Haut

7-7 Morts pour La France



Sur le mur, derrière les fonds baptismaux se trouve une plaque de marbre où sont inscrits tous " les enfants" de la Neuville morts pour la patrie de 1914 à 1918.




ANSSE Léopold
BARBIER Abraham
BAZIN Gaëtan
BLED Louis
BOIVIN Maurice
BROUARD Ernest
BRUNEL Léon
BRUNOIS Léonce
BUFFET René
CADET Georges
CAUSSIN Fabien
COLMAIRE Georges
CUVILLIER Marceau
DARRAS Henri
DEBEAUVAIS Ernest
DERCOURT Oscar
DESBORDES Alfred
DUPUIS Désiré Eugène
FESSIER Jules
FIRMIN Fabien
FOUQUES Gustave
FOURE Léon
FOURE Victor
FOURNIER Jules
HERBET Jean
HIOT Clément
HIOT René
LEMAIRE Henri
MARTIN Louis
PASQUIER Jules
PELTIER Léopold
PECHIN Milfort
PLUQUET Amédée
PRANGERE Camille
RENARD Oscar
ROBERT Georges
ROUVILLAIN Gaston
VERITE Joseph
VICART Joseph
----------------

Die jesu domine
Dona eis requiem





Retour Haut
Patronymes de Notre Dame de la Neuville
Retour Haut

DOMMAGES de GUERRE

cf : Conférence donnée en Février 2014 pour "Les amis du vieux Corbie"

8-1 L'OCCUPATION

La ville de Corbie a, durant toute la guerre 1914_1918, été occupée par de nombreuses troupes, britanniques, allemandes et françaises.
Les troupes britanniques entre autres occupèrent l'hôtel de ville, le théâtre, l'hôpital-hospice, les écoles communales, l'école primaire supérieure et le jeu de battoir.
En 1915, le commandant des troupes britanniques ordonna l'extinction des éclairages pour éviter les bombes lancées par les aéronefs.



Corbie s'est trouvée à proximité immédiate du front au moment de la poussée allemande sur Amiens du 27 mars au mois de Juillet 1918.
_ Bataille de Villers-Bretonneux : avril 1918
_ Bataille du Hamel : juillet 1918


8-2 LES DESTRUCTIONS

Les destructions furent causées par le passage et le séjour des troupes, les bombardements et les vibrations atmosphériques.


Vue générale de Corbie après les bombardements.


8-3 DÉGÂTS CAUSÉS AUX BIENS COMMUNAUX

Les plantations forestières et ornementales de la ville de Corbie.

Avant la guerre, le revenu de la coupe annuelle de peupliers rapportait à la commune 165 000F
Arbres détériorés :

Prés des rivières des arbres furent coupés par les troupes pour construire des ponts, élargir des chemins. Les écorces ont été rongées par les chevaux. Des clous et des barres de fer furent plantés dans les troncs. Les éclats d'obus furent la cause de blessures, les bombardements de destruction des arbres.
Les boulangers ne pouvant s'approvisionner en bois pour chauffer leurs fours, eurent l'autorisation d'utiliser des arbres locaux.



La commission de contrôle et d'estimations des dommages recensa 83 peupliers utilisés par les boulangers en 1915.
Elle comptabilisa que 2 057 peupliers et 413 autres arbres (Ormes, résineux, tilleuls et marronniers) qui furent très détériorés ou disparurent.



L'éclairage public.

28 lanternes, 14 consoles, 8 candélabres furent détruits ou disparurent.
57 lanternes furent à réparer.


Les Ponts ayant subis des dommages

-.

Le pont dit "des chasseurs"
sur l'Ancre à La Neuville : 1 292,50 frs..

Le pont allant à la pépinière communale
(rempart des poissonniers) : 550 frs.

Le pont d'Amour du Thabor (ci-contre)
880 frs.


Le cimetière



Le monument de 1870.
Des tombes de soldats.
La maison du concierge.
La clôture.
La pompe et le forage.
L'empierrement des allées.


Le jeu de Battoir


Le jeu de Battoir bouleversé par les obus et par les troupes anglaises ayant installé des batteries d'artillerie et creusés des abris, a été en partie défoncé par de lourds engins.
Les dégâts étant trop importants, il ne fut pas possible de le remettre en son état primitif. Il fut décidé de tout remblayer et d'aménager tout autour des voies de communication.




Le marché aux bestiaux place Thiers .




12 bornes en grés à remplacer

42 m de barres de fer rondes

Remise en état des autres bornes


Le kiosque


La maçonnerie du kiosque fut ébranlée
par une chute d'obus...

300 chaises pliantes disparurent.


Le matériel de secours contre l'incendie.

Echafaudage place Thiers.
Uniformes d'intervention et de parade.
Casques.
42 fusils gras 1874.
150 seaux de toile.
Divers matériels affectés aux pompes..


La gendarmerie.


Seuls les logements
de trois gendarmes
subirent des dégâts.


L'abattoir communal

Les pertes.
La pompe et le forage.
Les crochets de l'abattoir.
Des tiges et des barres de fer.
Des outils....
200 kg de charbon


Le bureau de poste

1- Bureau de Poste avant la guerre, rue Hersent (aujourd'hui rue Charles de Gaulle)
2- Bureau après les bombardements


Après la guerre le bureau de Poste se trouvait en bas de la rue Gambetta.
Les démarches pour la construction d'un nouveau bureau de Poste furent entreprises en 1922.
Le montant des travaux s'élevait à 250 000 frs. La participation demandée à la ville de Corbie fut le remboursement du montant de l'achat du terrain place Thiers, soit 17 000 frs.

Albert BISART entrepreneur
P BRANDON Architecte



Nouveau bureau de poste

L'Orphelinat Place Thiers.



Collection Maqueron Abbeville

L'orphelinat comprenait une maison d'habitation dans la cour servant d'orphelinat et l'ancienne église St Étienne.


A droite se trouvaient la chapelle, la sacristie,
le parloir des orphelines, une classe, l'ouvroir des orphelines,
un préau couvert et un petit jardin.

A gauche se trouvaient deux appartements privés
pour les religieuses, 1 parloir, une cuisine,
un préau découvert et le jardin des religieuses.


La chapelle a été fortement endommagée par des bombes incendiaires, les façades extérieures ont été criblées d'éclats d'obus.


Les ruines de l'orphelinat.

Le dossier de dommage de guerre du portail situé dans le jardin des religieuses, classé monument historique en 1846, fut traité par les Beaux-Arts.


L'école ménagère agricole




Les dégâts furent causés par le passage des allemands puis par l'occupation des troupes françaises.
La maison de la directrice fut détruite.


L'Hôpital-hospice


Hôpital-Hospice avant la 1ere guerre mondiale.


Hôpital-hospice après la guerre.

Le tribunal des dommages de guerre proposa une indemnisation d'un montant de 2 290 000 frs.
Le maire Jean MASSE est parvenu à obtenir 3 060 000 frs. Divers legs furent reçus dont celui de Maître LALLIEZ de 40 000 frs.

Le coût de reconstruction d'un nouvel hôpital-hospice comportant une salle d'pérations, une maternité et de nouveaux services atteignit 5 400 000 frs.
Jean MASSE est parvenu à obtenir une subvention de 2 400 000 frs ce qui couvrit la totalité de l'opération.

Pose de la 1ere pierre
Par le Préfet
Le 6 mars 1932.

La flèche désigne Jean MASSE
Ouvriers à la construction du nouvel hôpital


Crédit photo
G Manini
dont le père
se trouve sur l'échafaudage.


La construction ne fut terminée qu'après le décès de Jean MASSE survenu en février 1934.Son cortège funèbre fit un arrêt devant l'hôpital en construction.


L'Abbatiale

Après avoir été amputée
d'une grande partie
de son édifice
après la Révolution,
l'abbatiale eut une nouvelle fois à souffrir
lors du premier conflit mondial.


Travaux de reconstruction.

Crédit Photos JM Hareux

Les bombardements ont également détruits la majorité des meubles et des objets religieux de l'abbatiale.
Quelques objets ont été restitués pour la somme de 8 900 frs.

Estimation des dommages
Valeur 1914 : 32 500 frs
Indemnité accordée
Valeur 1922 : 96 900 frs.

Dossier traité par les Beaux Arts

Le maître autel.
Les autels de la Sainte Vierge
et de Sainte Colette
La chaire
Les confessionnaux
La tablde comunion
52 stalles de chêne.
L'orgue et la tribune
L'estimation du mobilier
des objets de culte
et des statues détruites
ou endommagés
S'éleva à 173 000 frs.


²
Les cloches

En mai 1924, Jean MASSE proposa lors de la séance du Conseil Municipal que la somme allouée pour les dommages de guerre des édifices de culte soit consacrée à remettre en état les cloches et a en acheter une autre et d'électrifier leurs sonnerie.
Le Conseil municipal accepta à l'unanimité et confia le dossier à Jean MASSE.

Après de nombreuses démarches et interventions, le sous-secrétaire d'État aux régions libérées autorisa à titre exceptionnel et pour des raisons historiques la ville de Corbie à consacrer une partie des dommages de guerre à l'achat de 3 clochers et à l'nstallation d'un tocsin électrique.

En qualité de député, Jean MASSE faisait partie de la commission " Régions libérées "



Un marché très avantageux fut passé avec le fondeur B BLANCHET qui souhaitait participer à l'exposition des arts décoratifs.

Les cloches sonnèrent pour la première fois le 19 avril 1925 sur la place du Beffroi de Paris.
Et du 28 avril au 8 novembre 1935, 16 200 000 visiteurs ont pu les voir et les entendre.

Voir dans Histoire de Corbie : Les cloches de Corbie


L'église de la Neuville


Le bâtiment n'a pas beaucoup souffert de ce conflit.

Seuls les ornements
et objets liturgiques ont disparus
ou ont été endommagés.

Évaluation des dommages 7 150 frs
dont 440 frs
pour le remplacement de l'horloge.

Le registre de catholicité contenant les actes de baptêmes, mariages et sépultures dérobé,
a été restitué par un aumônier anglais en 1920



L'hôtel de ville


Les bâtiments de l'Hôtel de ville sis de chaque côté de l'ancienne porte de l'Abbaye comprenaient :
Le bureau de la mairie
Le cabinet du Maire
Le cabinet du juge de paix
La salle d'audience
La salle de répétition
La salle de théâtre
Le logement du concierge.

Estimation des pertes de l'Hôtel de ville.
Meubles et matériel : 5 600 frs.
Archives : 2 000 frs.
Corbillard : 1 617 frs.
Matériels pour les fêtes et marchés : 5 490 frs.
76 instruments de musique : 18 000 frs.
3 horloges : 550 frs.
Baraques municipales : 485 frs .
Soient 28 800 frs.


Les bâtiments scolaires

Montants des dommages des bâtiments scolaires.

École supérieure de garçons
25 130 frs
. .
École des garçons Corbie
54 280 frs
École des garçons La Neuville
5 315 frs
École des filles Corbie
31 200 frs.
École des filles La Neuville
14 700 frs.
École maternelle Corbie
28 265 frs.
École maternelle La Neuville
1 410 frs.



L'école primaire supérieure située à l'emplacement aujourd'hui du Centre Adhalard eut à subir de graves dégâts.



L'EPS fut occupée par les troupes anglaises.

Tout le matériel professionnel
fut détruit ou emporté.

Dans les pertes,
il est mentionné une voiture De Dion
type 9 Hp carrosserie 4 places


Prochainement DETAILS dans la rubrique : INSTRUCTION.


Le château


Voir histoire du château dans " Les maires " " Les Décaix 3 maires et 1 château "

Le dossier de dommages de guerre du château
a été rejeté à cause de la nationalité
du propriétaire.

Il avait été mis en vente quelques années
plus tôt sans succès.

Depuis le propriétaire était décédé
Ses héritiers ne l'ont pas signalé
Ref : AD 80 - 10 R 352

Le maire Jean MASSE essaya de racheter les dommages de guerre du château avant son achat sans succès.

En juin 1925,
le Conseil municipal décida
de démolir la maison
se trouvant
à côté du monument aux morts
avant son inauguration

En novembre 1932, la municipalité vota la suppression du mur
Il fut remplacé par un muret bahut de 68 mètres surmonté d'une grille


Emprunt


En janvier 1923, le Conseil Municipal vote un emprunt d'un million de francs
auprès du Crédit Foncier pour la reconstruction de Corbie

- Réfection totale de la voierie : rues et trottoirs.
- Création d'un service des eaux avec le tout à l'égout.
- Expropriation et créations de rues nouvelles.
- Construction d'une nouvelle école supérieure.
- Paiement du château - aménagement en Hôtel de ville - création d'un square.
- Amélioration de la gendarmerie.
- Participation à la construction d'un Hôtel des Postes
Achat des dommages de guerre (430 000f.)

Diverses subventions d'Etat seront demandées pour compléter cet emprunt.


Déblaiement


En 1921 le Comité de chômage à la demande de la ville
employa les chômeurs à déblayer les décombres et les détritus.
encombrant les voies publiques.

Cette opération dura plus d'un mois
Plus de 1 400 voitures furent charriées.

Retour Haut

1636 L'année de CORBIE

Le siège de Corbie est un épisode de la guerre 30 ans

1-La guerre de 30 ans 1618-1648


La guerre de 30 ans fut un conflit religieux et politique né de l'opposition entre les catholiques et les protestants d'Allemagne et de la révolte des princes allemands contre l'autorité impériale.
Ce conflit opposa Les HASBOURGS d'Espagne et ceux du Saint Empire Romain Germanique, soutenus par le Pape, aux états allemands protestants du Saint Empire auxquels se joignirent les Provinces unies de l'union Protestante et les pays scandinaves soutenus par la France.

En rose les états protestants.
En jaune : les Habsbourg d'Espagne
En orange Les Habsbourg de Vienne


La guerre de 30 ans se décompose en 4 périodes désignées par le nom des quatre puissances mises successivement à la tête de la lutte contre la maison d'Autriche et les HABSBOURG.
- Période palatine : 1618 - 1623
- Période danoise : 1625 - 1629
- Période suédoise : 1630 -1635
- Période française : 1635 - 1648


1-1 : Les causes politiques.

L'Allemagne était formée d'états indépendants (électorats, duchés, principautés et villes libres).L'Empereur souhaitait avoir un pouvoir absolu sur l'ensemble de ces états. Ceux-ci résistèrent pour défendre leurs privilèges.


1-2 : Les causes religieuses

Les souverains de la maison d'Autriche voulaient rétablir dans l'Empire l'unité religieuse, c'est-à-dire anéantir le protestantisme. Les réformés se liguèrent pour défendre leur croyance.


1-3 : Le conflit allemand.1618-1623

Dans un premier temps, la guerre se limita aux principautés et aux états allemands.


1-4 : Le conflit européen.

Les souverains autrichiens tentèrent de former au centre de l'Europe une nation catholique sous leur autorité absolue par l'absorption de diverses nations. Les états allemands protestants se joignirent aux Provinces unies (Hollande) et aux pays scandinaves craignant pour leur sécurité.
La guerre devint européenne.


1-5 : La période française.1635-1648

Durant les périodes précédentes, bien que luttant à l'intérieur de son territoire contre les huguenots, la France ne vint pas à l'aide du bloc catholique.
Elle nourrissait à l'égard des HABSBOURG une animosité vieille de plusieurs générations.
C'est pourquoi, elle soutint financièrement les troupes suédoises. Elle s'allia du côté protestant avec l'Angleterre et les Pays-Bas et du côté catholique avec la Savoie et Venise.

Philippe IV, Habsbourg d'Espagne, se porta au secours de son oncle Ferdinand II Habsbourg du Saint Empire contre les princes allemands protestants.

Philippe IV d'Espagne
Ferdinand II


Les espagnols après s'être portés au secours de l'Empereur utilisèrent l'Allemagne comme base pour attaquer les Hollandais. (Provinces unies).

Les Pays-Bas espagnols. étaient constitués de la Belgique, du Luxembourg, du nord de la France (Artois) et des Ardennes.

Provinces unies au Nord







Pays-Bas espagnols au sud


1-6 : La guerre de trente ans : une histoire de famille

Parenté de Louis XIII.
Il était
- le cousin et le gendre de Philippe IV (Roi d'Espagne et souverain des Pays-Bas).
- Le beau-frère du cardinal-infant, gouverneur des Pays-Bas espagnols.
- Le beau-frère de Ferdinand III de Habsbourg (Roi de Hongrie, de bohème et de Germanie.).
- Le beau-frère de Victor Amédée 1er de Savoie

1-7 : Attitude de la France

Avant l'entrée en guerre de la France, Richelieu aida les protestants allemands, il incita le roi du Danemark puis le roi de Suède à combattre l'Empereur. Fin tacticien Richelieu par d'habiles négociations se ménagea de nombreux alliés et signa 6 traités en 1635 qui stipulaient entre autres :
- La promesse d'envoi de 28 000 hommes à la France
- Le règlement du partage des Pays-Bas espagnols
- L'expulsion des espagnols du duché de Milan


1-8 : Déclaration de guerre


La France choisit comme motif
la prise de Trèves
(sous sa protection)
par les Espagnols
pour déclarer en mai 1635,
la guerre à l'Espagne
alliée de l'Autriche.


Déclaration de guerre de Louis XIII.Ref AD 80 -1B 22



De 1635 à 1642, les armées françaises se battirent sur quatre fronts
- Les Pays-Bas espagnols
- Le Rhin
- L'Italie
- Les Pyrénées.
La France était prise en tenaille par les possessions espagnoles : Flandres, Artois, Hainaut, Brabant, Namur, Luxembourg, Trèves, Bas Palatinat, Franche comté et Charolais , Espagne au Sud


1-9 : Le conflit au nord de la France .

Louis XIII souhaitait rependre l'Artois. La Frontière de l'Artois, possession espagnole traversait le village de Lesboeufs et de Combles.


Frontière de l'Artois

En 1635, le passage de nombreux régiments français à Corbie est attesté par la présence d'officiers ou de soldats de différents régiments en qualité de parrain dans les actes de baptêmes.

Le dict jour et an fut baptisé Jacqu(ues) fils
de Pierre de la neusve maison et de Marye
Vicoux le parrain fut Salomon Fournier
ditct laiguille appointé de la compagnie du
sieur Dolbigny
assisté de jacques Marcan
Noelle Daudresel et de Antoinette Ducrocq.

En 1635 Les troupes impériales de Piccolomini venues renforcer les troupes des Pays Bas espagnols pillent, brulent et saccagent les villages à la frontière de l'Artois et de la Picardie.

En 1635, dans les actes d'état-civil et les actes notariés de Corbie se trouve la mention - réfugié à cause de la guerre - pour des réfugiés venus des villages d'Albert, Buire, Gueudecourt, Miraumont, Pozières, Sailly-au-Bois et Toutencourt.

Le XXIV° de septembre 1635 fut baptisé
Nicolas fils de Loys Dessaux et de
Françoise Caron depuis réfugiés en ceste
ville à cause des guerres
.


1-10 : Les belligérants .

Les Pays-Bas espagnols décidèrent d'envahir la France.
Le Prince Cardinal-infant, le Prince THOMAS, Ottavio de PICCOLOMINI et Jean de WERTH se réunirent à Liège pour coordonner les opérations.

Ferdinand d'Autriche
Le Cardinal-infant Gouverneur des
Pays-Bas espagnols et Frère du roi
d'Espagne - Chef militaire.

Il était également Archevêque de Tolêde.


Thomas
de SAVOIE-CARIGNAN

Il commandait les troupes espagnoles contre
la France.
En 1642, il rejoignit la France et devint
général des armées
de France et de Savoie
en Italie


Ottavio de PICCOLLOMINI
Duc d'Amalfi
d'origine italienne,
Commandant
des armées impériales


Jean de WERTH
Comte flamant
Commandant
des troupes bavaroises.
En 1635 et 1636
il saccagea la Lorraine,
le Luxembourg
et la Picardie


Chanson Jean de Werth.



En juillet 1636
les troupes venant
des Pays-Bas espagnols
entrent en Picardie
par l'Aisne
et s'emparent de nombreuses villes.


Thomas de Savoie s'empare de la ville de Roye et du château de Moreuil mais il ne parvient pas à ravir Montdidier.
Les troupes hispano-impériales commandées par le Prince Thomas de SAVOIE opèrent plusieurs tentatives pour franchir la Somme. Elles sont repoussées par le Comte de Soissons à Saint-Christ, Brie, Bray sur Somme, Vaire, Fouilloy et Chipilly.




1-11 : Exactions

En attendant de pouvoir investir Corbie, Jean de WERTH pilla les environs d'Amiens pour se procurer des vivres. Naours, Vignacourt, Bernaville, Saveuse, Creuse, Rivery et la paroisse St Pierre d'Amiens furent victime de ses razzias.

Scène de saccage par Sebastian Vranck
(Peintre ayant illustré la guerre de 30 ans)


1-12 : Réaction du pouvoir français.

Les parisiens s'affolèrent. Louis XIII décida de lever une armée de 40 000 hommes afin de repousser les troupes ennemis hors de Picardie et de protéger Paris. Pour lever une partie de ces troupes, il signa "l'édit des portes cochères".

Les parisiens dont l'habitation avait une porte cochère, durent fournir un cheval et un homme,
Ceux n'ayant qu'une porte normale, fournirent un seul homme

Lettre du Roi au Bailly d'Amiens
Aux habitants des villes, capables de porter les armes, de laisser leurs ouvrages et de rejoindre les rangs de l'Armée.

Furent exemptés de guerre les laboureurs et ceux qui étaient destinés à la garde des passages de la rivière Somme
Exemption aux laboureurs
d'aller à la guerre.



1-13 : Enquête de justice

Ci-dessous le résumé du comportement de Belleforrière alias Saucourt.
Le 27 août 1636, 5 commandants de régiments français relatèrent la reddition de Corbie auprès du lieutenant général du bailliage d'Amiens dans un document de 25 pages.
Ce document sera utilisé lors du Conseil de Guerre du 25 octobre suivant


Ref : AD 80 - 1 B 3237



La ville fortifiée de Corbie était commandée par Maximilien de Belleforière, comte de Soyecourt alias SAUCOURT. René de Mailly en était le gouverneur

Rôle joué par de Belleforière alias SAUCOURT, lieutenant général du roi au gouvernement de Picardie lors de la reddition de Corbie.

Le 4 aout, à la demande du Comte de Soissons, le sieur de Rassilly, capitaine d'une compagnie au régiment du Périgord, se rend au village de Sailly, accompagné de mousquetaires, pour renforcer le régiment de Piémont.

Saucourt lui intime l'ordre de retourner à Corbie.

Le 7 août les troupes hispano-impériales réussirent à franchir la Somme à Cerisy.
Version 1 - par ruse
Version 2 - troupes françaises en nombre très inférieur




Le comte de Soissons
à l'approche des troupes ennemies,
ordonne à Claude de Wernencourt
de se rendre à Corbie
à la tête du régiment de Chambray
pour renforcer
les défenses de la Ville
.


Le 5 aout, et durant 3 jours, SAUCOURT refusa l'entrée dans Corbie du régiment de Chambray.

Il ordonna à Claude de Vernencourt, colonel de ce régiment , de brûler le faubourg et l'église de Fouilloy
et de brûler quelques villages voisins ainsi que des moulins
.


SAUCOURT déclara ensuite que le sieur de Vernancourt et le régiment de Chambray sont ennemis publics qu'ils ont désolé et ruiné les faubourgs de Corbie, et qu'il va faire un procès-verbal pour envoyer au roi et menace même publiquement de les faire charger et de pointer les canons sur eux.

SAUCOURT décide ensuite que les troupes doivent garder le faubourg de Fouilloy et les demi-lunes d'Encre et de Mailly.


1 -14 : Situation des soldats

Les soldats étant à découvert, les commandants demandèrent des outils pour creuser des tranchées. Ils ne disposaient alors que de dix piques et dix pelles de bois non ferrées. On apporta trois haches et cinq serpes pour débroussailler les alentours de Fouilloy.
Un ban fut fait aux bourgeois d'apporter des pieux, des pelles et d'en faire fabriquer.


1-15 : Les conditions qui permirent le Siège .

Il était reconnu qu'il y avait une mauvaise intelligence entre le sieur de Saucourt et le sieur Baron de Mailly, gouverneur de Corbie.
Saucourt ayant menacé de Mailly de l'envoyer prisonnier, le duc de Chaulnes envoya François de Jussac, chevalier de St Preuil à Corbie pour inciter la ville à la résistance.
l'intention de Sa Majesté était que l'on défendit et conserva la place et qu'il enverrait un prompt secours promettant de grandes récompenses à ceux qui le serviraient fidèlement Charles de Rassily
Saint Preuil dut s'échapper de Corbie menacé par ses habitants qui ne souhaitaient pas résister pour garder la place.
Saucourt craignant de se faire assassiner par des officiers de la garnison se faisait garder par 50 bourgeois.

Tous les déposants relatant la reddition de Corbie auprès de la justice d'Amiens,
donnèrent une version identique sur le double jeu de Belleforière alias Saucourt

Il proclamait publiquement qu'il voulait mourir pour défendre la ville et que l'on ne pouvait douter de son courage
Déclaration au Bailly d'Amiens de Vernencourt qui estimait
"ouy dire que ville quy parlementoit était à demy rendue"

Contre l'avis de tous, Saucourt envoya un capitaine pour "officiellement" négocier une surséance d'armes de 2 jours auprès de Prince Thomas.

Mais le capitaine des chevaux légers du régiment de Quarquois remis au Prince Thomas
un traité définitif de reddition et capitulation de la ville signé par Saucourt.

Dans sa déposition, Charles de Warluzel, déclara que le sieur de Mailly, gouverneur de Corbie, n'était pas au courant du traité de capitulation. Qu'il avait témoigné dans toutes ses actions d'être grandement porté à défendre la place et à y servir fidèlement le roi.

Saucourt ordonna l'arrêt des tirs contre les Espagnols. Ceux-ci se promenèrent alors le long des fossés de la ville.


Remparts de Corbie

L'accord conclu entre les belligérants permis au commandant en chef, Saucourt et au gouverneur de Corbie, De Mailly, de sortir de la ville avec les 1 500 hommes de troupes et une grande partie des corbéens.


Le 15 aout 1636 les troupes hispano-impériales entrèrent dans Corbie, ville fortifiée


1 -16 : En dehors de Corbie

Demandes adressée au Bailly d'Amiens par les beauvaisiens inquiets.
Si la ville de Corbie est siégée et bastue, si elle tiendra et quel temps, et si vous avez appris par quelques personnes ou aultrement aucune chose des desseings des ennemys" 13 Aout 1636 .

S'il est bien exact que la ville de Corbie est rendue et le train que prend l'armée ennemie "18 Aout 1636
Avis du Duc de Chaulnes, gouverneur d'Amiens
Le 24 aout1636 : " aux hommes qui ont leurs femmes et aux femmes qui ont leurs maris à Corbie, de sortir de la ville (d'Amiens) Ref : Archives municipales FF 1282


1 -17 : Les assiégeants

Les assiégeants se composaient de :
- 3 escadrons de 50 cavaliers
- 37 régiments d'infanterie de piétons de 100 hommes
- 4 régiments d' Italiens de la légion d'Anthelme
- 9 régiments du Hainaut
- 10 régiments de la légion de Wesemal (Pays Bas)
- 1 régiment de la cohorte du baron de LEYDE (Pays Bas)
- 3 régiments Allemands de la cohorte de PICCOLLOMINI
- 2 régiments Lorrains de la cohorte de BRONS
- 1 régiment d'Irlandais
- 4 régiments espagnols (Zapata & Fuensaldague) 10 %

Avec ces soldats entrèrent dans Corbie, les chevaux, les canons, les chariots de vivres,
les serviteurs et les femmes, compagnes de soldats, ou les femmes suivants les troupes.


1-18 : Les fortifications



Plan des fortifications de Corbie en 1636



3 850 assiégeants se trouvaient dans ce petit périmètre avec les accompagnants (400 femmes) , les valets ainsi que des réfugiés des villages voisins (Pozières, Buire, Bézieux, Bonnay et Hénencourt) et les habitants de Corbie qui n'avaient pu quitter la ville.


1-19 : Reconstitution des événements

7 aout : Passage de la Somme par les troupes hispano-impériales.
15 aout : Entrée de ces troupes dans Corbie.
1 septembre : Départ de Paris des troupes composées de 40 000 fantassins et de 15 000 cavaliers avec à leurs têtes Gaston d'Orléans frère de Louis XIII.
21 septembre : Thomas de Savoie et Jean de Werth quittent Corbie
22 septembre : Les troupes françaises passent à Péronne
29 septembre : Le corps d'armée français commandé par "Monsieur" frère du roi se déploie autour de Corbie


Arrivée des troupes françaises

Il y avait alors une épidémie de peste à Marcelcave,Lamotte en Santerre
et Villers-Bretonneux. Puis la maladie de propagea à Démuin.
Depuis le 30 septembre, Louis XIII logeait au Châteaude Démuin,
ce qui l'obligea à quitter cette ville et rejoindre Richelieu à Amiens
pour diriger les opérations
Il avait commandé à l'ingénieur royal Antoine DE VILLE,
la construction d'une circonvallation, (enceintes, forts et fossés )
autour de Corbie pour empêcher les troupes impériales
d'avoir des contacts avec l'extérieur,
de ne pouvoir se ravitailler , ni de recevoir des renforts
La construction terminée Louis XIII de rendit à Chantilly
Louis XIII et Richelieu


1-20 : La mise en place du Siège

Le 2 octobre 1636, le roi réunit en Conseil à Amiens décida la construction d'une circonvallation. Le cardinal de Richelieu accompagnés de plusieurs maréchaux finalisa le plan de cet ouvrage. Les travaux commencèrent le 6 octobre

Sur Internet les constructions auraient été terminées le 10 octobre !!!!


Une circonvallation est un réseau de fortifications continues mis en place dans le cadre d'un siège par les assiégeants, destiné à se protéger contre une armée venant au secours des assiégés et à empêcher ces derniers de recevoir du ravitaillement.
Richelieu traça le plan de cet ouvrage.

Des ingénieurs militaires
furent chargés de réaliser cet ouvrage,
l'un d'eux fut Antoine De Ville.
François de Clermont Tonnerre,
maréchal de camp
dirigea les travaux de construction
Antoine De Ville

Antoine De Ville
écrivit plusieurs ouvrages
sur les fortifications
et participa à la réalisation
de plusieurs ouvrages de défense
au cours de la guerre de 30 ans.

On réquisitionna les charpentiers d'Amiens, d'Abbeville, de Montreuil et de Saint Valéry. Les bois du voisinage, particulièrement ceux de Heilly fournirent des milliers d'arbres pour l'édification de la Circonvallation

Une véritable armée d'ouvriers et de soldats sous la direction des ingénieurs militaires, creusèrent des fossés, les bordèrent de parapets, élevèrent des redoutes et des forts, enfoncèrent des pieux pour les protéger. Plusieurs ingénieurs militaires encadrèrent ces travaux qui furent réalisés en 6 semaines Ces travaux formaient dans leur ensemble un développement de 7 lieues.(28 km)



Suivant le souhait de Richelieu,
le tracé de cet ouvrage de défense
partait du village d'Aubigny
jusqu'à Vaire-sous-Corbie
en passant par Fouilloy et Hamelet.
De Vaire, il se dirigeait vers Heilly
en passant par Sailly
puis en escaladant la colline
il rejoignait Aubigny en passant par
Bonnay et en longeant la Neuville.
(flèches bleues).
A l'intérieur des ( flèches rouge),
les murailles de Corbie




Tableau se trouvant au château de Versailles

1-21 : Les forts




1 - le fort d'Orléans
Gaston d'Orléans dit "Monsieur"
frère de louis XIII.
2 - le fort de Chartres
du nom de l'évêque de Chartres
Léonard d'Estampes
qui y installa un hôpital.
Après le siège,
il fut chargé de conduire
la démolition de la circonvallation,
de faire combler les fossés
et de raser les parapets.
3 - le fort de Richelieu
Pour le cardinal de Richelieu
principal ministre de Louis XIII,
Il assura la direction des opérations
du siège de Corbie.
On lui doit le renforcement
du pouvoir royal.
4 - le fort de CHATILLON
Pour Gaspard II de Coligny,
Maréchal de France
Maître de camp d'un régiment
de 1 200 hommes à pieds.
5 - le fort du HALLIER
François de l'Hospital
seigneur du Hallier,
maréchal de France.
.Il se trouvait déjà à Amiens en 1597.
7 - le fort ROYAL
Louis XIII fut régulièrement présent
lors du siège de Corbie
où il surveillait
le déroulement des opérations
accompagné de Richelieu.


8 - le fort de Tonnerre
François de Clermont -Tonnerre
maréchal de camps
des armées du Roi,
il participa au Siège de Corbie.
C'est lui qui supervisa
la construction de la circonvallation.



Incendies :
Le bois était le principal matériau de construction des forts. Plusieurs incendies accidentels détruisirent une partie du camp royal, du quartier du régiment de la marine et du fort d'Orléans au cours du mois d'octobre


1-22 : Les vivres


1-22-1 : État des vivres du côté français.

A l'arrivée des troupes ennemies
en Picardie,
Le roi ordonna
que tous les blés et grains
détenus dans les campagnes
soient transportés et conduits
dans les villes

Le chancelier SEGUIER envoie à Amiens, un commis aux vivres, pour faire visite des blés destinés à la subsistance des troupes.

Avis du Duc de Chaulnes gouverneur d'Amiens en date du 27 septembre 1636

à toutes les personnes qui voudront vendre et distribuer des vivres aux troupes devant Corbie, d'avoir à partir au plus tôt
et qu'il leur sera donné les passeports nécessaires. Le chemin de ceste ville audit Corbie estant à présent libre''

Archives Communales Amiens - FF 1282


1 400 charriots étaient nécessaires pour aller chercher du fourrage pour 4 jours pour les chevaux des 10 000 cavaliers français présents autour de Corbie.

Nous sommes bien fournis de froment, le soldat a du pain suffisamment, il y a de l'eau et de la bière;
en cas de besoin, des chevaux que l'on mangerait et du sel pour assaisonner cette viande.
Nos hommes sont déjà accoutumés à cette nourriture

.Richelieu 26 octobre 1636


1-22-2 : État des vives du côté espagnol

Afin de réduire les assiégeants à la famine, plusieurs opérations furent mises en place à partir d'Amiens par le Duc de Beaufort

François
de Bourbon-Vendôme
Duc de Beaufort
1616 - 1669
Petit-fils d'Henri IV
et de Gabrielle d'Éstrées,
et cousin germain
de Louis XIII.


Des habitants de Corbie et sa région guidèrent le Duc de Beaufort accompagné de soldats et de sergents pour la destruction de moulins, la reprise de la porte de l'image et le détournement des eaux de la Boulangerie



Participèrent à ces opérations
D'Albert : Paul Vacherie dit "Carette" et Michel Patou.
D'Aubigny : André Devismes laboureur
De Fouilloy :
Louis et Charles Bozodemetz Père et fils.
Romain Delthez houppier puis sergent.
Fleury Dupré marchand d'armes.
De Corbie.
Jean Pie et Nicolas Michel Poissonniers d'eau douce.
Paul Debrie meunier.
Philippe De Sapigny marchand arquebusier


Philippe De Sapigny s'introduisit plusieurs fois dans la ville assiégée déguisé en Espagnol pour renseigner le Duc de Beaufort à Amiens.



Les espagnols possédaient des approvisionnements en blé considérables ; il paraissait difficile de réduire la garnison par la famine,
et la ville était défendue par les grands marais qui l'entouraient.

Collation d'une lettre patente de 1641

Les bateliers suggérèrent au Duc de Beaufort d'aborder les remparts de Corbie en bateaux par la Somme pour détruire les moulins qui faisaient de la farine.

Les expéditions
partirent de nuit
du port du Don à Amiens
guidées par les citoyens locaux
jusque Daours et Hamelet
Port du Don

Le moulin à farine de Fouilloy prés de la porte de l'image fut brulé la nuit du 16 au 17 septembre. Le 26 Septembre, ils s'emparèrent de la demi-lune de la porte de l'image, tuèrent tous ses occupants et s'emparèrent des chevaux.
Le 27 septembre, ils détournèrent les eaux de la rivière - la boulangerie - qui alimentaient les moulins


Louis XIII comme récompense de leur bravoure, leur accorda les privilèges de la noblesse, pour eux et leur postérité mâle ou femelle par lettres patentes d'octobre 1640.



Au mois de Janvier et de juillet 1641, le roi dut faire deux nouvelles déclarations pour vaincre les réticences du Parlement à entériner cet édit.

Après le Siège de Corbie :
Jean PIE exerça à Amiens
le métier de poissonnier
Il est à l'origine
de 8 générations de poissonniers.
En 1876
un de ses descendants
était régisseur
du marché Lanselles à Amiens
Marché Lanselles à Amiens



Philippe De Sapigny demeura à Amiens après le siège.
Il est décédé entre avril 1644 et août 1645. Son épouse Marie Regnaulx se remaria à Corbie avec Pierre Caussin en Août 1645.
Des familles reconstituées de Corbie jusque ce jour 1 957 de ses descendants ont été identifiés.

Descendants de Philippe de Sapigny

Jacques et Pierre NOIRET
Fusillés à Gentelles
le 27 aout 1944


- Le général Michel GENSE 1920 -2002, descend de Philippe De Sapigny par sa mère Henriette RENARD . Directeur des programmes de la SNECMA de 1974 à 1985, il mit au point le moteur
M3 du mirage 2000 et le moteur M 88 du Rafale.

- Notoriétés corbéennes : Paul FIRMIN - Bonnetier.- Pierre LEJEUNE - Forgeron. - Georges LAVENNE - Épicier. - André LABOURO - Cafetier.- Alain DOMISSE - Machines textiles.

Emmanuel MACRON
Président de la République
Par son grand-père Henri MACRON
né en 1920 à Corbie fils d'Henri MACRON
Employé aux travaux sur la voie ferrée
de Corbie en 1920.



1-23 : Suite du siège


Après les destructions des moulins et le détournement des eaux de la Boulangerie, les assiégés construisirent un moulin à vent sur les murs de la ville, celui-ci fut détruit le lendemain 13 Octobre par les projectiles français.
Pour faire de la farine, les espagnols durent écraser le blé dans des mortiers. Ils firent de la bière avec du foin, puis faute de nourriture ils mangèrent les chiens, chats puis les chevaux.
Un marché de viande de cheval fut établi dans Corbie.
La dysenterie fit son apparition.

La vie continue malgré tout.

Les registres paroissiaux du 15 aout au 15 novembre 1636 (Période du Siège) des paroisses de Corbie St Eloy et Corbie St Etienne ont été préservés.
Du 15 aout au 15 novembre 14 baptêmes sont notés dans les registres de la paroisse St Etienne et 4 baptêmes, 3 mariages et 16 sépultures dans ceux de la Paroisse St Eloy.

Baptême d'enfant d'assiégeant

Le 15° jour de septembre fut baptisé
Jean fils de François Bertin
de la Compagnie de Dom Alexandre en
l'armée du Roy Catholique....


Baptême d'enfant de réfugié.

Le 26 (septembre) fut baptisé
Claude fils de Hubert Poullet et Jeanne Leroy...
Ville de Vaulx


Durant cette période des réfugiés décédèrent à Corbie
Ils étaient originaires de Baizieux, Bonnay, Buire Hénencourt, Mailly et Vaire.


1-24 : Dégâts subis à la Neuville





Tirs des canons

Les églises de la Neuville et de la Rue des Prés "Saint Thomas" se trouvaient entre les tirs croisés des canons français et espagnols. Elles subirent d'importants dégâts

Positions Françaises .

Campements des troupes françaises
près des forts

1 - Près du fort d'Aubigny
2 - Prés du fort du Hallier et du Quartier de Chatillon
3 - Prés des forts de Chatillon et de Richelieu
4 - Entre les forts de Chartres et d'Orléans
5 - Entre les forts Royal et du Tonnerre
Batteries de canons français
bombardant Corbie

6 - 7 - 8 et 9


Récit d'Antoine Deville.
Le 21eme jour du siège, l'ennemi nous envoya 600 boulets. (qui ne causèrent aucune perte humaine) Les bombes envoyées par les ennemis pénétrèrent les toits et les voûtes, ensuite elles s'allumèrent et détruisirent tout.

Récit d'un témoin oculaire:
Les maisons de cette ville n'avaient plus ni portes, ni fenêtres, ni planchers, les toits restés debout ne portaient plus de tuiles, les murs étaient percés, les édifices publics tombaient en ruines.


1 -25 : Capitulation et départs des troupes ennemies.


Il reste dans Corbie moins de 800 hommes en état de se battre. Les autres étant décédés ou malade. La nourriture manque. Une épidémie de dysenterie s'est déclarée.

Piccolomini et Jean de Werth ne voulurent pas quitter leurs quartiers d'hiver pour venir à leur secours.

Début novembre sur l'ordre de Louis XIII, les remparts de Corbie furent bombardés.
La terreur envahie la ville. Un envoyé fut dépêché auprès de M de Fontenay demandant une trêve pour préparer la capitulation.
Des concessions ayant été faites le 15 aout lors de la sortie des troupes et des habitants de Corbie,
Il en fut fait de même Les travaux et les bombardements cessèrent à partir du 10 novembre.

Il leur fut donné 110 chariots avec des chevaux pour transporter les malades et les blessés. Les plus faibles purent rester dans Corbie et être soignés jusqu'à leurs rétablissements. Une garde française assura leur convoi jusque Orchies.


La sortie de Corbie par la porte d'Ancre des assiégés eut lieu le 14 novembre.







Allégorie de la reprise de Corbie et de la prise de Roye. Crédit photo : B Martin


1-26 Épilogue


A son entrée dans Corbie, après
un Te-Deum d'action de grâce,
L'évêque de Chartres
demanda aux moines
la permission d'emporter
les manuscrits les plus précieux.
Mais les moines les avaient cachés.
Ils furent ensuite envoyés
au Siège de leur délégation
à Saint-Maur


Le 19 novembre, le cardinal de Richelieu vint à Corbie il ordonna les réparations et les constructions à faire. Il s'occupa aussi du ravitaillement de la Ville.

- Le 25 Octobre 1636, un conseil de guerre présidé par Louis XIII, avait condamné Belleforière à être écartelé.
Son effigie fut brulée. Il fut privé de ses grades militaires et de noblesse.
Son château de Tilloloy fut brulé. Il fut réhabilité en 1643 après la mort de Richelieu.

- Le Seigneur René de Mailly fut exilé de la cour et perdit quelques temps son commandement.

- Deux moines accusés à tort furent remis en liberté après une courte incarcération.

- Le 20 novembre à Amiens, furent pendus les sieurs DACHEUX concierge des prisons de Corbie et GALLUS commis au grenier à sel accusés de complicité avec l'ennemi.

Après le siège, les travaux de défense furent rapidement détruits. La reconstruction des immeubles endommagés fut plus longue.


1-27 : Les causes du retard pour réparer les dégâts


La guerre La guerre de 30 ans continue jusque 1648. L'entretien des troupes est à la charge des populations.
Augmentation des impôts pour financer la guerre (Gabelles - taille - aide), dont furent dispensés les Corbéens après 1636.

Le Climat
Le refroidissement du climat perturbe les récoltes.


La santé Épidémie de peste à Corbie et aux environs 1635-1636 et 1640-1642.
Épidémie de choléra, variole et typhus à partir de 1642.
Disette de 1636 à 1639.

1-28 : Reconstructions


Reconstruction d'un moulin à eau.

Au nom du Roi,
le Chancelier de France Pierre SEGUIER
ordonna la construction d'un moulin à eau
"qui sera assis proche
de la porte de Limage
de la ville de Corbie
sur leaue de Somme
avec un logement pour le meunier
"


Il fit appel pour cet ouvrage à Quentin COLIMBART, maître maçon juré d'Amiens, qui en 1624 avait été requis pour la construction du couvent des Ursulines d'Amiens, et en 1633 pour l'Hôtel des Trésoriers de France (aujourd'hui hôtel de Berny - Amiens)


Participèrent à cette édification :
Hubert PAIEN et Mathias WARNIER, maîtres charpentiers
Jacques BOUCOURT, maître menuisier
Antoine DEMONS, maître serrurier
François DUPONTREUÉ, Eloy PAIEN, Pierre BENAULT Maîtres charpentiers
Demeurant tous à Amiens.

Quentin COLIMBART fut chargé
de faire une cheminée,
un four dans la demeure du meunier,
de soliver le moulin,
la chambre du meunier,
les étables
et tout ce qui sera à faire
de son art de maçon.

Le montant des travaux s'éleva à 950 livres pour la charpenterie, 150 livres pour la maçonnerie, 200 livres pour la menuiserie et 150 livres pour les fers et serrures.
ref : AD 80-3 E 29735- (M Gadré)


Reconstruction des églises

Le clocher
de l'église de la Neuville
détruit en 1636
lors du siège de Corbie
dut être reconstruit.


En 1644 Le curé de la Neuville, 2 marguilliers et 7 paroissiens s'engagèrent devant notaire à financer les travaux.
Termes du contrat

Afin de faire et parfaire ung clocher sur l'escarre de la massonnerie ou estoit ci devant posez la charpente du clocher de la dite église Notre-Dame de la Neufville

- Les travaux
Anthoine LHOSTE entrepreneur s'engagea à faire réaliser le clocher pour la somme de 700 livres . Il recruta un Maître charpentier Sébastien HENNEQUIN, son beau frère pour réaliser les travaux de charpente pour la somme de 108 livres . Anthoine LHOSTE fournissait le bois choisis par Sébastien HENNEQUIN dans les bois de Heilly. Les travaux furent réalisés chez Pierre CAUSSIN maître menuisier à Corbie.





La réception des travaux par le curé, les marguilliers et les paroissiens eut lieu le 11 décembre 1645

Le nouveau clocher de l'église St Etienne
fut achevé en 1652
contre une somme de 350 livres
versée à Sébastien HENNEQUIN
Le clocher de l'église
St Thomas (étampes)
fut reconstruit
par un charpentier d'Albert
pour la somme de 220 livres en 1665 .



Souvenir du siège sur les murs de l'église de la Neuville

Les murs de l'église de la Neuville
sont un livre de l'histoire de Corbie.
(voir Rubrique La Neuville : Les graffitis)
Un graffiti rappelle le Siège de 1636
.
CORBIE A
EZTE DEMOL
EN 16 (36)

L'année est incomplète

Retour Haut

LA SANTÉ A CORBIE

La Lépre
La Peste
Le choléra

Retour Haut

LA LÉPRE A CORBIE


Conférence "Février 2017" donnée aux Amis du Vieux Corbie et "Juin" 2019 à l' AEUTA



1-La Maladie


La lèpre, maladie connue 1500 avant JC, est due à un bacille, le bacille de HANSEN découvert vers1873.
L'incubation est longue, elle peut varier de 6 mois à 20 ans.
Il existe deux formes de lèpre :
      o	La forme tuberculoïde.
      o	La forme lépromateuse.	


a -La forme tuberculoïde :
Les principaux symptômes sont :
Des lésions de la face, des éruptions cutanées, des troubles nerveux et une paralysie.
Cette forme est peu contagieuse.


" Ki n'épargne ne roi, ne comte "

Baudouin IV de Jérusalem

"le roi lépreux "
régna de 1171 à 1185.
Sa maladie fut découverte à l'âge de 10 ans,
il mourut à 24 ans.

Il est "dit"qu'il portait un masque d'argent.


b -La forme lépromateuse :
Plus contagieuse et plus évolutive, elle se caractérise par :
Une paralysie, la destruction du squelette du crâne, des amputations des doigts puis des mains et des pieds.


2- LA PROPAGATION


Les croisades ne furent pas les seuls vecteurs
de propagation de la lèpre .
Le commerce crétois et phénicien
avec le port de Marseille,
les légions romaines et les expéditions
vikings diffusèrent la maladie.



3-LE DIAGNOSTIC ET L'ISOLEMENT


a -Les jurys


Avant l'exclusion, un jury composé initialement de lépreux examinait le malade.

En 1255 à CORBIE, des lépreux s'emparèrent d'une lépreuse sans l'autorisation de
l'Abbé et la conduisirent à la maladrerie. Ils furent excommuniés, un procès s'ensuivit
Ils furent condamnés à ramener un mannequin figurant la lépreuse jusqu'à sa maison.



Les jurys furent ensuite composés : d'un médecin, d'un chirurgien et d'un barbier. Les actes de chirurgie étant interdit par l'église, se sont les barbiers, les arracheurs de dents ou les marchands forains qui pratiquaient des actes.

(Il arrivait que des maladies de la peau, des ulcères, des maladies vénériennes etc ….soient confondues avec la lèpre).

En 1502, Marie CHEVALIER demeurant à CORBIE fut visitée à Amiens par 2 bacheliers en médecine,
un barbier et un chirurgien pour savoir si elle était atteinte de la lèpre.
Après consultation, ils permirent à cette veuve de se retirer à Corbie ou il lui plaira n'étant pas atteinte de la lèpre.
Archives communales d'Amiens Série FF.




b l'isolement.

L'individu diagnostiqué "lépreux"
assistait alors à une cérémonie
de séparation du monde à caractère mortuaire
"office de morts des lépreux"

Le visage couvert d'un linge,
il assistait à la messe des défunts à l'entrée de l'église
à l'écart de tous les paroissiens.
Puis il se confessait.


Ci contre :
1477, Livre d'heures de la Duchesse de Berry




Il lui était remis un vêtement sombre
comportant un signe distinctif de la maladie,
un gobelet, un couteau, une cuillère,
une crécelle, une panetière, des gants et un bâton...

De la terre du cimetière lui était versée sur les pieds.

Il était ensuite mené en procession
à la léproserie située hors de la ville
où une cabane de bois lui était attribuée.




Le règlement qu'il devait dorénavant observer lui était lu ...
Ne plus entrer dans aucune église, édifice ou taverne.
Ne plus se trouver dans des assemblées.
Ne jamais s'approcher des fontaines, rivières ou ruisseaux.
Ne jamais rien toucher sauf avec un bâton.
Ne point passer par des chemins étroits.
Ne plus manger, ni boire qu'en la seule compagnie des lépreux.
Ne plus entrer dans les villes.

L'isolement des malades fut la principale cause de l'extinction de la lèpre en France au XV° siècle.


Entrée en ville
refusée
à un Lépreux



4-LA LÉPROSERIE


Article sur ce site voir : CORBIE -La Neuville - la léproserie.

Retour Haut

LA PESTE A CORBIE


Conférence "Février 2017" donnée aux Amis du Vieux Corbie et "Juin" 2019 à l' AEUTA




Le Marchand et le cuisinier
Dance Macabre de Bâle


1-La Maladie


Le terme PESTE fut souvent utilisé pour désigner toute maladie mortelle sévissant dans un même temps et un même lieu : Typhus, dysenteries, suette etc …….

Les deux principales formes de PESTE sont:

1-1 - La PESTE bubonique
Le principal symptôme est un bubon inguinal ou axial


Saint ROCH

Autres symptômes : Une déshydratation, des défaillances neurologiques.
Sans traitement la PESTE bubonique était mortelle dans plus de 60 % des cas.
Le décès survenait en moins de 7 jours.
Complication possible : la septicémie

1-2 La PESTE PULMONAIRE
(ou Peste noire)

La plus dangereuse, elle est caractérisée par un œdème pulmonaire et une défaillance respiratoire, extrêmement contagieuse, elle était presque toujours mortelle.
En 1666, la grande peste de Londres fit de 75 000 à 100 000 morts soit 20% de la population.

La peste se transmet du rat vers la puce.

Le rat noir
La puce











2- La propagation


2-1 :Par les métiers à risque:
- Les métiers les plus exposés par l'intermédiaire des piqures de puces.

Les chiffonniers.
Les drapiers
Les tailleurs
Les lavandières.
Les colporteurs













- Par les rats
Les meuniers, boulangers, charcutiers, poissonniers …….

Autres métiers à risques

Le personnel volontaire
ou recrutés de force (prisonniers)
et de l'ensevelissement des cadavres.
Le personnel des hôpitaux,

les médecins, les prêtres ….











2-2 : Les métiers épargnés.
Les palefreniers, les chevriers, les cochers, bergers les rats détestant l'odeur des animaux.
Les forgerons, les charrons, chaudronniers et tonneliers à cause du bruit

2-3 : Autres modes de propagation.
Les marins et les marchandises des navires venant du levant
Les troupes françaises logées chez l'habitant.
Le passage des troupes étrangères
Les commerçants se rendant aux foires
Les voyageurs logés dans les auberges.
Les cimetières autour des églises.
Les inhumations faites sans souci de l'hygiène à l'intérieur des églises.


Les inhumations des pestiférés à l'intérieur des églises



Le mercredi vingt et unième d'avril mille six cent quatrevingt quatorze a été enterré dans l'église
de cette paroisse le corps de deffunt monsr Louis Biennaimé âgé de plus de soixante ans
certifiant lui avoir administré tous les sacrements dans la maladie mortelle de quoy son……


Les personnes quittant les villes atteintes de la contagion




3-Les épidémies

Des épidémies de peste ravagèrent les populations durant plusieurs siècles.

Les plus meurtrières furent celles de 1347 à 1352
Entre 25 et 40 millions de morts en Europe.


Carte de propagation de l'épidémie de 1347 à 1352.

On estime à 7 millions de décès en France pour une population de 17 millions d'habitants.
Les épidémies les plus importantes ensuite furent celles de 1580 à 1599 et de 1628 à 1642

1636- Corbie Paroisse St Eloy



1694 Corbie



Les paroisses de St Eloy et de la Neuville furent épargnées.

En 1720, le navire " le grand Saint Antoine "venant de Smyrne (Izmir) Turquie , chargé de ballots de tissus infestés
n'ayant pas respecté la quarantaine son chargement fut à l'origine de la grande peste de Marseille.
Cette épidémie fit 120 000 victimes dans le sud de la France, dont 45 000 à Marseille.

1799 - Les pestiférés de Jaffa

Tableau de 1804 d'Antoine Jean GROS

Napoléon visitant des pestiférés à Jaffa le 11 mars 1799 durant la campagne d'Egypte.

En 1920
une épidémie de peste
chez les chiffonniers
"du marché aux puces"
de Paris
fit 32 morts













4-Les traitements


Lorsqu'un cas suspect
est signalé
la municipalité charge un médecin,
un chirurgien ou un barbier
de se rendre près du malade
pour identifier la maladie
Le 26 aout 1669,
le sieur GAFFET
lieutenant d'Aubigny
demande
aux chirurgiens de Corbie
de venir examiné le corps
d'un jeune homme décédé
dans la commune
pour savoir
s'il est décédé
de la contagion (peste)





























Si le patient est reconnu atteint de la peste il est transporté dans un hôpital.
Sa maison est marquée d'une grande croix et elle est fermée.

Lors des épidémies les capacités d'accueil des malades dans les hospices devinrent insuffisantes.
L'entassement des malades fut un vecteur de propagation de la maladie.
L'accueil dans les hospices : les malades partageaient le même lit.



En 1596, la peste fit 14 victimes dans le personnel de l'Hôtel-Dieu de Corbie.
300 à 400 pestiférés moururent dans la Ville.


5- Soins prodigués aux malades


Premier soin prodigué : La saignée

Le saigneur
touchait 16 sols
par semaine.
Incision d'un bubon
Instruments utilisés



6- La protection


Pour se protéger
en soignant
les pestiférés
les médecins portaient
un costume en peau de chèvre
ou de bouc
et un nez
empli de plantes aromatiques
Pour deux pots de vinaigre
1 poignée de rue
1 poignée de sauge
1poignée de menthe
1 poignée de romarin
1 poignée de lavande
1 poignée d'absinthe
De l'aspic
Infuser durant 8 jours
sur des cendres chaudes,
ajouter du camphre

et mettre en bouteille.
Vinaigre des 4 voleurs

Utilisation du vinaigre des 4 voleurs.
Se frictionner le corps chaque jour, se frotter les tempes, les narines et se rincer la bouche.
L'odeur du vinaigre, du camphre et des plantes éloignait les puces.


En 1610 le vin à titre préventif.


– Archives départementales - CC 253


En juin 1349, Philippe VI, roi de France autorisa les mayeurs d'Amiens à ouvrir de nouveaux cimetières.
"les gens se y mœurent et soubtainement comme du soir au lendemain et bien souvent plus tost assés"
L'hôpital de la Magdeleine ne suffisant plus à accueillir tous les malades,
d'autres hôpitaux furent construits dans différents quartiers d'Amiens.





7- Paiement des frais liés aux soins des pestiférés


1620 : Payé à Jean Morlet pour avoir gardé la porte d'Encre l'espace de 66 jours le 3 novembre 1620 pour empêcher qu'il n'entrât dans la ville (CORBIE)
des gens de Sailly le Sec et Méricourt l'Abbé où sévissait la peste, au prix de 18 deniers (un sou et demi) par jour.

Le 26 juin 1597, il est alloué 9 livres 4 sols au batelier de Corbie Jean Gouchon et à deux autres pour avoir amené en bateau à Amiens 300 lansquenets qui avaient été malades à Corbie.

1597 – "De la somme de 7 livres 10 sols payée à Jean Garet, cordier, pour une corde qu'il a fourny pour servir et tirer le batteau des pestiférez " folio 204

En 1638 à Amiens : Savon pour faire les leschives du linge des pestifférés, fagotz, glan, centre et eau de vye. ‘



8- Interdiction de déplacements


En 1625 l'entrée d'Amiens est interdite aux habitants des villes contaminées







Archives départementales CC 269- fol 83


Louis XIII
interdit le commerce
et tout contact
avec les régions infestées















9- La peste à Amiens en 1666


Mesures prises par l'échevinage destinées à assainir la ville et à la protéger.
Garde des portes de la ville renforcée
Chaînes sur la Somme
Permission écrite pour recevoir des étrangers
Marchandises en provenance de régions suspectes, brûlées
Les beurres, fromages et harengs soumis à quarantaine

Quelques soldats sont chargés - de veiller au maintien de l'ordre,
- de refouler les étrangers
- de contrôler l'isolement des pestiférés
d 'empêcher le pillage des maisons abandonnées

Des mesures d'hygiène sont instaurées. - Isolation des malades
- Nettoyage des rues
- Evacuation des ordures
- Evacuation des eaux usées
- Interdiction de laisser divaguer des animaux
- Grands feux allumés sur les places
- Désinfection des maisons ayant été occupées par des malades.

A Amiens des rues où se trouvaient de nombreux malades furent barrées par des soldats avec l'interdiction d'en sortir.
Les animaux errants, chiens et porcs, furent abattus. Les soldats contaminés furent hébergés dans des loges construites dans l'éperon de longueville.


Place de Longueville


10- Désinfection


Les maisons ayant été occupées par des malades étaient ensuite désinfectées ainsi que le linge et le mobilier.
Les lits de paille étaient brûlés. Les hardes, draps, couvertures, et linge étaient suspendus à des cordes.
Toutes les ouvertures étaient bouchées.
Les "éventeurs"procédaient au "parfumage'' ou "airement'' des locaux par fumigation.
Ils utilisaient de l'encens, du foin, du bois, des plantes odoriférantes ainsi que du soufre, de la poudre à canon, de l'antimoine et du vinaigre.

1638 - Comptes de la ville d'Amiens :Ref :CC 279
Somme de 4 livres payée à Ollivier Jumel et à Jean Gallet, poissonnier, pour avoir amené la chaudière qui estoit près de la Magdeleine, qui a servi à désinfecter les habits des pestiférez.

Payé à Pierre Donot, garde des paouvres pestiférés pour l'eaue-de-vie et vinaigre et autres choses nécessaires qu'il a convenu pour "l'airiment'' et purification de la salle de l'hostel-Dieu

Lors de l'épidémie de 1580 à 1599, les inventaires après décès furent de nombreuses fois
réalisées par les notaires plusieurs mois après les décès des malades.


11- Les savants de la peste


HIPPOCRATE
450 -370 av JC

Il écrivit que la peste
ne provenait
pas d'une faute
mais de causes naturelles
à déterminer














Avicenne
Alias Ibn Sina
980 – 1037
Médecin et savant perse

Avait entrevu
le rôle du rat
dans la propagation
de la maladie












Il préconisa pour la préparation de remèdes l'emploi d'encens, de myrrhe, de romarin,
d'alœs, de pin, de laurier, de genièvre, a insi que l'utilisation de soufre,
de chaux, de tabac et de vinaigre lors des épidémies.

Ambroise PARÉ 1510 - 1590

Chirurgien du roi
et des champs de batailles,
précurseur du soin des blessures,
comme beaucoup d'autres médecins
et surtout des religieux,
il affirmait que la peste venait
de la colère de Dieu
et des phénomènes atmosphériques.















12-L'église et la peste


Les thèmes macabres furent instrumentalisés par l'Église pour susciter la peur de la damnation.


"Le triomphe de la mort "
de Brueghel au musée du Prado à Madrid.

Cérémonie de l'Indict
La famine, les pluies torrentielles, les nombreux incendies, les actes de violence
et la PESTE, furent interprétés comme un châtiment de Dieu, par les religieux corbéens et amiénois
Pour calmer la colère divine les corbéens et les amiénois se réunirent pour la première fois le 25 septembre 1022, jour de la Saint Firmin, sur le territoire de Camon, avec leurs reliques pour régler leurs litiges.



Pogrome .



En 1348, 900 juifs tenus responsables de l'épidémie de peste furent brulés dans une fosse de leur cimetière à Strasbourg.

En 1348
dans deux bulles
le Pape CLEMENT VI menace
d'excommunication
les personnes attentant
à la vie des juifs.

Et il autorise les autopsies
dans l'espoir de découvrir
la cause du mal
et de trouver un remède.













Sources d'informations sur la peste :
Aux archives départementales dans la collection CC se trouvent les comptes de la ville d'Amiens.
Dans le fond de l'abbaye de Corbie en série 9H et à la bibliothèque nationale les comptes de la ville de Corbie


Retour Haut

LE CHOLÉRA A CORBIE


Conférence "Février 2017" donnée aux Amis du Vieux Corbie et "Juin" 2019 à l' AEUTA



Les épidémies
Les principales épidémies du 19° siècle furent.
Le Choléra – la cholérine - la suette Ainsi que la Coqueluche – la diphtérie –la grippe – les oreillons – le paludisme – la scarlatine – la typhoïde et la –variole.

Le choléra

La bactérie "vibrio cholérae'' est à l'origine de cette maladie.
Elle se trouve principalement dans l'eau contaminée par des déjections humaines.
La sueur jour un rôle important dans la contamination.

Les principaux symptômes









La cholérine
Cette maladie présente les symptômes atténués du choléra caractérisés par des nausées, des douleurs au creux de l'estomac et des diarrhées profuses.

La suette Picarde ou miliaire
Cette maladie infectieuse épidémique ayant sévit en France de 1716 à 1906 est caractérisée par une forte fièvre, une importante transpiration et une éruption cutanée.

Le choléra


1-Épidémie 1832


















Statistiques des décès à Corbie


Victimes de la pandémie de choléra en 1832

Jean François
CHAMPOLLION
Décédé en mars 1832
à Paris
Casimir PERRIER
Président du conseil des ministres
Ministre de l'intérieur
jusqu'en avril 1832.
Décédé en mai 1832 à Paris
Nicolas Léonard Sadi
CARNOT
Physicien.
Décédé en Août 1832
Charles X
Roi de 1815 à 1824
Décédé en exil
Le 6 novembre 1836
à Görz en Autriche



































2-Épidémie 1849


2.1 _ LA PROPAGATION


La propagation dans les villages autour de Corbie.

AUBIGNY :
61 cholériques
Une jeune fille de 17 ans, travaillant à la fabrique de Daours contracta la maladie et contamina son entourage.
À la même période il y eut des cas de fièvre typhoïde.

BUSSY LES DAOURS :
L'épidémie se déclara le 3 juillet 1849. Des 23 malades, 6 succombèrent.
Du 16 juillet au 28 août, la suette sévit également dans ce village.

DAOURS :
64 malades, 12 décès.
Firmin Watteblé maçon à Vecquemont est emporté du choléra en 12 heures.
Sa tante de Daours venue le soigner est contaminée puis le fils de celle-ci contracte la maladie.

FOUILLOY :
De septembre à décembre on recensa 61 cholériques et 17 décès.
30 personnes furent également atteintes de suette et de cholérine.

FRANVILLERS :
39 malades et 8 décès.
À l'origine de l'épidémie
- 1 homme atteint du choléra revenant de Paris.
- 2 femmes ayant soigné des parents malades à Lahoussoye.
30 enfants contractent la coqueluche à la même période.

GLISY :
70 malades et 7 décès.

LAMOTTE-BREBIÉRES :
21 malades et 4 décès.
Une femme aveugle de Glisy s'est réfugiée à Lamotte après le décès de son fils du choléra.

HEILLY :
L'épidémie se déclara le 20 septembre.
La 1ere cholérique fut une femme n'ayant eu aucun contact avec l'extérieur.
Des 72 malades, 29 succombèrent.
Simultanément 100 hautefeuillois contactèrent la suette.

LAHOUSSOYE :
83 malades et 18 décès.
Deux femmes furent contaminées en venant soigner des parents à Lahoussoye Elles furent à l'origine de l'épidémie de Franvillers.

LE HAMEL :
8 cas de choléra, 4 mortels dont 2 foudroyants.
1ER décès du au choléra le 9 avril 1849.
André GULBERT décédé en 12 heures, contaminé par son frère militaire venant de Paris la veille l'épouse d'André, puis son père succombèrent les 11 et 15 avril.

PONT-NOYELLES :
65 malades et 17 décès.
À l'origine de l'épidémie, une femme ayant soigné son petit-fils cholérique à la Neuville décède le 2 septembre et son mari le 4.

QUERRIEU :
Un premier cas se déclara le 1er juillet. Ce malade guérit.
Lors de cette épidémie qui dura 3 mois, sur 30 cholériques, on déplora 8 décès.

VILLERS-BRETONNEUX
Le 1er juillet, un postillon faisant le service du courrier mourut en quelques heures.
Début septembre le choléra fit 9 victimes.
Malgré une population de 3 284 habitants, il y eut peu de malades, grâce aux bonnes conditions d'hygiène.
Une seule rue insalubre " la rue des morts''






CORBIE


Statistiques des décès à Corbie


La propagation à Corbie

La nuit du 14 août, Pierre HYOT demeurant rue du sac à la Neuville fut atteint du choléra
bien qu'il n'ait eu aucun contact avec des personnes contaminées.
Il survécu et ne mourut que 20 ans plus tard.
L'épidémie se répand rue du sac et rue du Pauchelet faisant 15 victimes en 15 jours.

Le 23 août, une semaine après le 1er cas déclaré à La Neuville, la maladie atteint Corbie.

Le 30 août, jour de la visite du médecin des épidémies, il y a 25 malades dont 14 cas graves, et l'on déplore 45 décès depuis le début de l'épidémie.

Le 4 septembre, le maire de Corbie adresse un courrier alarmant à M. Alexandre, médecin des épidémies attaché à la Préfecture d'Amiens.

" "Le choléra fait des progrès effrayants, ceux qui en sont atteints sont emportés en quelques heures, le nombre en est grand.
Seulement pour cette nuit il y en a eu 4. Nous subsistons tous sous l'impression de la terreur, nous vous prions de venir sans retard.



2.2 _ LE TRAITEMENT


Corbie disposait de deux médecins à demeure et d'un élève en médecine de l'Hôtel-Dieu d'Amiens envoyé par le Préfet.
L'hôpital avait ouvert deux salles, mais les malades restaient chez eux dans des conditions d'hygiène médiocres.

Le Conseil de salubrité
de la Préfecture d'Amiens
transmis
aux maires des villages,

des instructions
sur les précautions à prendre
contre le choléra-morbus asiatique


L'hôpital de Corbie fournit aux indigents atteints du choléra de la Ville des médicaments et aux convalescents indigents du pain, de la viande et du vin.
Pour les autres villages, la Préfecture adressa des commandes aux boulangers, bouchers, pharmaciens pour fournir du pain, de la viande et les médecins locaux prescrivirent des médicaments aux indigents.

Fournitures de médicaments gratuits pour les indigents.


" Les indigents qu'on ne pourrait transporter à l'hôpital, ou qui refuseraient d'y entrer, devront être autorisés à prendre gratuitement, chez le pharmacien le plus voisin, les médicaments dont ils pourront avoir besoin : ces médicaments ne seront délivrés que sur l'ordonnance du médecin, portant l'indication de l'état d'indigence du malade. Les frais nécessités par ces fournitures seront réglés conformément aux tarifs en usage dans la localité, pour les sociétés philanthropiques ou les bureaux de bienfaisance ; ils seront acquittés suivant le mode qui sera fixé par l'Administration.''

Farine de lin
Farine de moutarde
Eau de fleurs d'oranger
Sirop
Alcool
Laudanum liquide
Orge perlé
Riz
Racine de réglisse
Têtes de pavot
Eau de vie camphrée
Essence de térébenthine
Fleurs de tilleul

Liste des médicaments délivrés par les pharmaciens.
Les officiers de santé
établissent les listes
de convalescents indigents
ayant droits au secours donnés
par l'Administration.
Chaque malade indigent
reçoit 5 kilos de pain
par période de 10 jours
Chaque malade indigent
reçoit également
2,5 kilos de viande
par période de 10 jours.


3- Épidémie de 1892




1892 fut une épidémie de cholérine forme atténuée du choléra.

3.1 – Commission d'hygiène

Création
en septembre 1892
d'une commission d'hygiène
par le Docteur Léon CURÉ
qui instaura des mesures préventives.

Le docteur Léon CURE
maire de Corbie de 1889 à 1907.


Arrêté municipal
" Il est enjoint à toutes les personnes intéressées de supprimer dans les 24 heures, sous peine de poursuites, les fosses mobiles installées dans certaines rues et celles dont les résidus tombent dans la rivière de la Boulangerie et les autres cours d'eau servant à la consommation.''

Extrait du " courrier de Corbie "
La rivière de la Boulangerie qui alimente Saint-Chaumont
et toutes les rues qu'elle traverse peut être considérée comme suspecte
et assurément chargée d'éléments infectieux.
Cela n'a rien de surprenant.
Cette rivière en effet, dans son parcours de la ville est l'égout collecteur
de toutes les immondices et des matières fécales de tout le quartier.
On voit même et en pleine ville s'élever sur cette rivière des cabines mal dissimulées
qui blessent aussi bien l'odorat le plus endurci que l'œil le moins pudique
et cela en face des ménages qui sont obligés d'avoir recours à cette eau
Puisque les propriétaires n'ont pas encore compris,
malgré toutes les remontrances officielles,
que leurs cabines suspendues étaient un défi aux lois
les plus élémentaires de la décence et de l'hygiène,
nous espérons que le syndicat de la rivière d'Ancre fera son devoir
en rappelant les coupables à l'observation des règlements.
Il aura ainsi rendu un signalé service à la population entière.
Il ne faut par jour deux ou trois personnes, y en auraient-il cent,
laisser empoisonner une rivière dont l'eau sert à la plus grande partie des riverains.

Fourniture d'eau

Fourniture d'eau de source de la Barrette aux habitants de la cité, de la rue du bastion, de la rue des Tuileries, du quartier de St Chaumont
et aux ménages qui habitent le long de la rivière de la Boulangerie.
À la Neuville fourniture d'eau de la Calaine aux personnes qui se servent de l'eau de la rivière d'Ancre.
Réquisition de chevaux et de voitures pour transporter l'eau des sources.

Puits de la rue Gambetta
Le puits
situé à l'extrémité
de la cité ouvrière
et celui de la rue Gambetta
sont interdits
à la consommation domestique
La même restriction
concerne la rivière de la Boulangerie<
et la rivière de l'Ancre./b>



Retour Haut

Paroisses & Patronymes


ÉGLISES


Nicolas III de Rouais, Abbé-Comte de Corbie , élu en 1188 mis en place une nouvelle distribution des 3 églises :
St Albin ,St Pierre de la Porte Corbin , St Thomas des Prés et des 5 chapelles :
St Etienne ou Notre Dame , St Jean l'évangéliste, St Eloi, St Sépulchre et St Martin
Suite à l'augmentation de la population après consultation de sa communauté, des ecclésiastiques et des principaux bourgeois ,
les chapelles de St Etienne, St Jean et St Sépulchre furent érigées en églises paroissiales .
L'église St léonard fut fondée pour les fieffés de la Ville , les personnes au service de l'Abbaye qui demeuraient dans l'hospice ou l'hôtellerie .

Ref: Histoire de la Ville et du Comté de Corbie par Dom Grenier Tome 1 page 340

Paroisse Saint Albin
Paroisse Saint Eloy
Paroisse Saint Etienne
Paroisse Saint Jean l'Evangéliste
Abbaye Royalr Saint Pierre
Paroisse Saint Léonard
Paroisse Saint Thomas de la rue des Prés





Paroisse St Albin




Corbie St Albin Première église de Corbie
Les curés de la Paroisse de Saint Albin
P CANIVET ,1599-1631
François VRAYET,1668 -1692
Nicolas DELATTRE ,1696-1737
Henri-Gabriel DELARUE ,1737-1759
Victor Alexandre DUPRE,1759-1767
LEULIER,1767-1791
Patronymes de Corbie Saint Albin

Retour Haut

Paroisse St Eloy
crée en 1195 par l' Abbé Gérard , située hors de la porte de l'encre à l'emplacement actuelle de la rue du 14 juillet ,
la façade tournée vers l'ancien collège














Curés de la Paroisse St Eloy
Antoine Vaquette , 1601
A Le Cocq , 1604-1648
Charles Bertin , 1669-1680 , décédé le 12-05-1680
J Paré , 1680-1689
Philippe Vrayet , 1690-1722 , décédé le 10-08-1722 à 58 a
François Joseph Le Marchant , 1722-1724 , décédé le 04-03-1724 à 70 a
Firmin Bernard, 1725-1748 , décédé ex curé le 28-12-1761 à St Quentin à 70 a
Antoine Baillet , 1748-1765
Benoit Fontaine , 1766-1771
Denoyelle , 1771-1787
Jean Charles Boillot , desservant , 1788-1791



Patronymes de Corbie Saint Eloy



Retour Haut

Paroisse St Etienne (auparavent Notre Dame )
Corbie St Etienne




Portail actuel de l'église St Etienne

Les curés de la Paroisse de Saint Étienne
Nicolas DOMONT ,1598-1601
Augustin CORDELOYS ,1602-1616
Claude DELAHAYE ,1616-1618
Christophe VRAYET ,1618-1638
Robert LE MAIRE ,1645-1667
Antoine LE MAIRE ,1668-1674
Robert LE MAIRE ,1670-1673
Charles VRAYET ,1674-1684
Jacques VUAUQUET ,1684-1728
René JAMART ,1728-1748
Antoine OBERT ,1748-1758
Jacques BOCQUILLON ,1759-1778
Nicolas Alexis CAVROIS 1778-1791
Patronymes de Corbie Saint Étienne



Retour Haut

Paroisse St Jean l'évangéliste



Curé St Jean l'évangeliste
François de BERTIN : 1670-1673
Antoine GRESSIER : 1674-1721
Philbert NAVEL : 1721-1768 - décédé à 84 ans
Benoit FONTAINE :1770-1775 décédé à 79 ans
Jacques DE PARVILLERS : 1776-1788 Décédé à 65 ans
RIFFLET 1789-1791
Patronymes de Corbie Saint Jean L'Évangéliste



Retour Haut

Paroisse St Léonard

Chapelle dans l'église St Pierre de l'Abbaye, dont relevaient les propriétaires de fiefs, les officiers du Comté, les officiers et serviteurs de l'Abbaye.
Actes dépouillés 1560-1764
142 baptêmes - 20 mariages - 32 sépultures

Curés
Antoine de MORVILLERS : 1560-1561
François BULTEL : 1599-1602
CANDAVOYNE : 1605-1614
Pierre GAUDEFROY : 1616-1617
GAUDEFROY : 1644

Retour Haut

Abbaye Royale Saint Pierre


Eglise abbatiale St Pierre avant la Révolution
Réservée aux religieux, officiers du Comté, et serviteurs de l'Abbaye


Après la Révolution

Actes dépouillés 1674-1792
40 baptêmes - 21 mariages -1 sépulture

Retour Haut

Paroisse St Thomas de la rue des Prés



Elle comprenait le hameau de la rue des Prés et le hameau d'Etampes
L'église fut consacrée en 1107, par Geoffroy évêque d'Amiens .
Elle comportait une chapelle consacrée aux teinturiers
Le patronyme "DESPREZ" est rencontré dés 1651 dans la Paroisse de la Neuville, en 1640 dans celle de à St Eloy ,
en 1665 dans la paroisse St Jean l'évangéliste dans les actes de Baptêmes et décès


Curé de la Paroisse St Thomas de la rue des Prés
François DELARUE ,1615-1622
Pierre WAREBLE ,1634
Jacques BAUDELOCQUE ,1646-1688
Michel PELTIER ,1699
François Joseph Firmin LEMARCHANT 1690-1722 puis curé de St Eloi
BERNARD,1722-1724
Antoine OBERT ,1725-1748
DE PARVILLER ,1749-1771
RIFFLET ,1776-1790 puis curé de St Jean
GRISELLE ,1790-1791
Patronymes de Corbie Saint Thomas

< Retour Haut

Tables Mariage de Corbie


Tables de mariages de Corbie 1793-1828 (660 Mariages ordre Alpha)
Tables de mariages de Corbie 1828-1849 (456 Mariages ordre Alpha)
Tables de mariages de Corbie 1850-1875 (677 Mariages ordre Alpha)
Tables de mariages de Corbie 1876-1892 (518 Mariages ordre Alpha)
Tables de mariages de Corbie 1893-1906(458 Mariages ordre Alpha)
Retour Haut

BIBLIOGRAPHIE

SOURCES
- Archives municipales de Corbie
BMS et Conseils Municipaux

- Archives départementales de la Somme
- Archives Nationales - Actes du Bailliage
- Actes notariés
- Fond de l'Abbaye de Corbie
- Séries :E - L - M - 99O - Q - 10R
-Journaux anciens : -"Le courrier de Corbie" - "le Progrès de la Somme " - " Le réveil de Corbie et du canton "- "Le petit Corbéen "- " l'écho de Corbie " - " bulletin paroissial de Corbie - " Carillon du doyenné de Corbie " -

- Histoire de la ville et du comté de Corbie (des origines à 1400 )
Auteur Dom GRENIER - Editions La société des antiquaires de Picardie en 1910 (format 23/28) 600 pages

- Reprise de la Ville de Corbie sur les espagnols en 1636
Auteur MJ MANCEL - Edition DETAILLE libraire à Paris 1876 ( mention d'un de mes ancêtres Philippe DE SAPIGNY)

- Histoire de la Ville d' Amiens par Albéric de Calonne

- Monuments inédits de l'Histoire du tiers état par Augustin THIERRY

- Corbie en Picardie
De la fondation de l'Abbaye -662- à l'instauration de la Commune - 1124- et l'adoption de la réforme de Cluny -1142- Auteur : Roger CARON - Editions Corps puce

- Histoire de Corbie
Auteur Abbé JUMEL Edition: Le livre d'Histoire ( réédition en 1992 de l'édition de 1902 )

- Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy
Auteur : le père DAIRE - annotations d' Alcius LEDIEU - Edition Res Universis

- Recherches sur les offices du monastère de Corbie jusqu'à la fin du XVII° siécle
Auteur Luc DUBAR - Edition A & S PICARD 1951

-St Adhélard - Abbé de Corbie 751 -826
Tiré de Paschase RADBERT par le chanoine PELTIER

- Histoire de l'abbaie roiale de Corbie en France
Auteur Dom WAROQUOT Edition reprise de manuscrits possédés par la Ste des antiquaires de Picardie et éditée par "les Amis du Vieux Corbie" (format 21/29,7)
Tome I : de 657 à 826
Tome 2 : de 826 à 889
Tome 3 : de 892 à 1123
Tome 4 : de 1123 à 1210
Tome 5 : de 1210 à 1310

Bibliographie de CORBIE

- Notes historiques sur l'hôpital de Corbie et les maladreries , St Lazare de la Neuville ( les Corbie) et St Thibaut de Fouilloy Edition: "Les Amis du Vieux Corbie"

- Toponymie de Corbie - Auteur: René DEBRIE - Réimpression " les Amis du Vieux Corbie "

- Dictionnaire des noms de Famille de Corbie - 1359-1902
Auteur: René DEBRIE - Réimpression " les Amis du Vieux Corbie "

- Les rois à Corbie - Notes d'histoire locale de Charlemagne à Louis XIV
( pas de nom d'auteur) - Journal " le petit corbéen "

- Résumé de l'histoire de Corbie
Auteur Chanoine Henri PELTIER Réimpression " les Amis du Vieux Corbie "

- Les héros oubliés - Episodes et notes biographiques au siège de Corbie en 1636
Auteur Professeur A WAMAIN - Journal " le petit corbéen "

- Le siège de Corbie en 1636
( Traduction du latin en français du récit d'Antoine de VILLE , ingénieur du roi qui dirigea les travaux de circonvallation en 1636 .- journal " le petit corbéen "

- Vie chère et salaire au XVIeme et XVIIeme siècle
Auteur Professeur A WAMAIN - journal " le petit corbéen "

- Les grands travaux de construction à Corbie
(destructions et reconstructions des origines à nos jours ) Auteur Professeur A WAMAIN - journal " le petit corbéen "

- La vie quotidienne à Corbie
- la vie chère à Corbie au XVI° siècle - Le vert Dragon ( Hôtellerie ) - les anciennes pêcheries de l'Abbaye de Corbie - les enseignes de Corbie du XV° au XVIII° siècle - La vie à Corbie au XVI° siècle ( fêtes et réjouissances - Fouilloy contre Corbie - le beffroi de Corbie - Garnison de Corbie (une revue des gens à pied en garnison à Corbie 1553 ) - L'arbitrage de Corbie - Henri IV à Corbie
Auteur Professeur A WAMAIN - journal " le petit corbéen "

- sans titre
Contrats d'apprentissage au XVII° siècle - L'uniforme dans l'armée au XVII siècle - Vins et poste de vin - Les corporations au moyen-âge - Pacte commercial conclu avec l'Angleterre par les Villers d'Amiens, de Corbie et de Nesle . Auteur Professeur A WAMAIN - journal " le petit corbéen "

- Les monuments anciens de Corbie et de ses environs
Extrait de "la Picardie historique et monumentale "d'Hector JOSSE Réimpression " les Amis du Vieux Corbie

Situation géographique

Population
Corbéens et Descendants
Les Maires

L'Abbaye

Histoire de Corbie
La Neuville
Dommages de Guerre
1636 Le Siége
L'Instruction (à venir)
La Santé
Paroisses & Patronymes
Tables Mariages Corbie 1793.......1906
Liste éclair Corbie A-D
Liste éclair Corbie E-L
Liste éclair Corbie M-Y
Bibliographie


VOS REMARQUES..SUGGESTIONS..QUESTIONS GENEALOGIQUES..AUTRES..MERCI

--> Marie France GOURDAIN MALTZKORN

RETOUR GÉNÉALOGIE

© Tous droits réservés 2004,2005,2006 Jean-Pierre GOURDAIN